Benkirane veut des concours

: Benkirane exige que les candidats passent un concours


Le projet de loi de finances, en cours d’examen à la Chambre des conseillers, prévoit la création de plus de 26 000 postes dans la fonction publique. Passer par les fourches caudines du concours est la condition sina qua non exigée par le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane des candidats à ces postes.
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Sauf coup de théâtre, les embauches dans la fonction publique s’effectueront obligatoirement par voie de concours. Abdelilah Benkirane tient à ce principe. Des sources indiquent que le chef du gouvernement a adressé des lettres à l’ensemble de ses ministres, exigeant d’eux un total respect de sa décision prise en avril.

Les diplômés sans emploi signataires du procès-verbal du 20 juillet 2011 avec le gouvernement Abbas El Fassi, seront les premiers à en pâtir. La mesure met un terme aux rêves de 2800 personnes d’accéder à l’embauche sans passer de concours. Abdelilah Benkirane avait déjà expliqué sa position, lors d'une rencontre avec les représentants de ce groupe dans son bureau à Rabat.

A l’issue du conseil de gouvernement du 12 avril, le ministre de la Communication, lors d’un point de presse, annonçait que « l'intégration directe n'est pas possible du point de vue légal du fait que la constitution dispose clairement dans son article 31 que le gouvernement s'engage à assurer l'égalité entre les citoyens dans l'accès à la fonction publique selon le mérite ». Le ministre de la Communication ajoutait également que l’équipe Benkirane comptait solliciter l’avis des services de Driss Dahak, le secrétaire général du gouvernement sur la conformité du procès-verbal du 20 juillet avec la nouvelle constitution du 1er juillet 2011. Une semaine plus tard, cette option a vaite été écartée par l’exécutif.

Le 26 avril, Mustapha El Khalfi, ministre de la Communication, annonçait la création d’une commission ministérielle, présidée par le ministre d’Etat sans portefeuille, Abdellah Baha, véritable n°2 du gouvernement, et composée des représentants des ministres de l’Emploi, Finances, Intérieur, Eduction nationale, Santé, Solidarité, Fonction publique et du Secrétariat général du gouvernement. Elle doit veiller à la mise en place des procédures à même de « garantir l'emploi conformément à la Constitution et à la loi et assurer l'égalité en matière d'accès à la fonction publique selon les critères du mérite, d'équité et de transparence », a soutenu Mustapha El Khalfi, devant un parterre de journalistes.


source : yabi
 
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