Bernadette chirac, nouvelle pythie qui nous coûte cher !

mam80

la rose et le réséda
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Bernadette, sainte Bernadette, même ! C’est le nouvel oracle, la pythie, la pythonisse aux lunettes fumées convoquée à chaque JT – ou presque – pour donner son avis sur la France et la marche du monde.

Donner, surtout, son avis sur Sarkozy. Ce qu’il a fait, ce qu’il va faire, comment il aurait dû s’y prendre, comment il devrait l’écouter… Ce qu’il fait mieux que les autres, s’agiter et sourire par exemple.
Bernadette nous dit tout, qui elle aime et qui elle n’aime pas. Juppé, par exemple. Comme le rappelait ce matin notre ami Jany Leroy, Bernadette le trouve « très froid », assure qu’il « n’attire pas les électeurs ». Tandis que son favori les verrait fondre sur lui comme les mouches sur un pot de miel. Et ce que dit Bernadette, hein…

À quel titre a-t-on droit aux desiderata de cette octogénaire matin, midi et soir ?

Qu’est-ce qui lui vaut cette audience : être l’épouse d’un vieux président qui ne sait plus nouer ses lacets ?

Avoir supporté tant d’années d’être cocue avant de le raconter quand son mari ne pouvait plus la faire taire ? Être la plus sarkolâtre des Françaises ? D’accord, avant de trahir son mentor, Nicolas Sarkozy fut un temps son demi-gendre, le fils de la famille, à part plus ou moins égale, d’ailleurs, avec un certain Villepin. Et quoi, c’est parce qu’il partageait le gigot et le saint-honoré du dimanche qu’il faudrait le réélire ?

Bernadette Chirac en prime time, à l’apéro ou au dessert, crachouillant dans les micros son analyse politico-économique de grande bourgeoise logée aux frais de la princesse sur le quai Voltaire.

Ah ça, elle peut discourir comme elle le faisait dimanche encore sur la misère de la France profonde et le désespoir des Corréziens, elle en connaît un rayon !

C’est que la dame du château est conseillère générale de la Corrèze depuis le 25 mars 1979, soit exactement 35 ans, 6 mois et 4 jours, disait ce matin sa fiche Wikipédia.

Céder la place ? Ah ben non, pour quoi faire ?

Les mandats électoraux, chez nous, c’est à vie

. C’est comme l’appartement des Hariri. Il paraît que c’était du transitoire, le temps, en sortant de l’Élysée, de se trouver un gentil pied-à-terre.

Faut les comprendre, les Chirac : le château de Bity est un peu froid. Et puis le grand Jacques, avec ses 6.000 euros de retraite de chef d’État, ses 12.000 euros du Conseil constitutionnel où il ne met plus les pieds et ses 10.000 euros supplémentaires de pensions diverses cumulées, a sans aucun doute des fins de mois difficiles.
À Paris, les loyers sont exorbitants, c’est connu.

La France – encore une exception – dorlote comme personne ses anciens présidents.
Selon la « lettre » de Laurent Fabius datée de 1985,

« il leur est attribué par l’État un appartement de fonction meublé et équipé, dont la maintenance et les charges, y compris le téléphone, sont assurés par l’État ». Avec le personnel de ménage, c’est mieux. Enfin, pour que l’ex puisse gérer au mieux ses petites affaires, la République lui offre généreusement « sept collaborateurs permanents appartenant à la fonction publique ou rémunérés par l’État sur contrat ». Sans compter la garde rapprochée, bien sûr, et puis on paie aussi un secrétaire et une voiture avec chauffeur à Maman, histoire de l’assister dans son shopping. En outre, tous les déplacements de la famille en France ou à l’étranger sont à nos frais.

Le député René Dosière s’est penché sur les comptes :


coût annuel de ces avantages en nature entre 1,5 et 2 millions d’euros. Alors c’est sûr, Bernadette Chirac – dont l’époux n’eut à son actif que d’avoir « battu » Le Pen en 2002 – est la mieux placée pour nous distiller ses conseils sur la démocratie et la bonne gestion du pays…

marie delarue

:fou: mam

 
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