Le blé dur, de plus en plus rare au Maroc : Les agriculteurs tirent la sonnette d’ala

madalena

Contributeur
Contributeur
salam

Le blé dur, de plus en plus rare au Maroc : Les agriculteurs tirent la sonnette d’alarme

La production marocaine de blé dur risquera-t-elle de ne plus être qu’un souvenir dans les années à venir? Oui, si l’on en croit Atifi Baydoun, président de la Fédération des associations de Baghati (FAB) à Safi, une région connue par la qualité de sa production en blé. A cet égard, il tire la sonnette d’alarme en révélant que les agriculteurs s’adonnent peu à la culture du blé dur vu le coût élevé de sa production et la faiblesse de son rendement. Des propos qui placent sous leur jour véritable la décision adoptée lors du dernier Conseil de gouvernement et concernant la prorogation de la suspension de la perception du droit d'importation applicable au blé dur et au blé tendre jusqu'au 28 février 2012.
Une mesure destinée à assurer un approvisionnement normal du marché local en ces denrées, dans une conjoncture internationale marquée par la hausse de leurs prix et la faible qualité constatée du blé tendre produit localement, a expliqué un communiqué du gouvernement ajoutant que le rétablissement de la perception du droit d'importation, à partir du 1er janvier 2012 (aux taux du droit d'importation de 135% pour le blé tendre et de 80% pour le blé dur) risque d'inciter les détendeurs actuels de blé à imposer des prix élevés en profitant du fort niveau de protection tarifaire.
«Le Maroc était réputé jusqu’il y a peu, par sa culture de blé dur. A l’aube de l’indépendance, il en exportait même en grandes quantités. Mais aujourd’hui, la situation a beaucoup changé du fait qu’une grande majorité des agriculteurs, notamment les petits se sont orientés vers la culture du blé tendre. Si dans le passé, on emblavait 20 hectares en blé dur contre deux en blé tendre, aujourd’hui, c’est l’inverse qui se fait. Et pour cause : le blé dur est plus vulnérable aux conditions climatiques. Il résiste mal au froid et dépérit rapidement au moindre problème», nous a indiqué le président de la FAB.Mais il n’y a pas que le climat à blâmer, ajoute M. Baydoun, il y a également la question des fonds à investir pour ce faire. Selon lui, un hectare de blé dur coûte plus cher à produire que celui emblavé en blé tendre avec, au final, un rendement plus faible.
« Un hectare de blé dur coûte à peu près 4.920 DH de charges réparties comme suit : 870 DH pour deux quintaux de semences de blé, 1.000 DH pour cinq labours par an, 150 DH pour un semi, 300 DH pour les produits phytosanitaires, 1.000 DH pour l’achat d’azote et 300 DH pour les moissons. Si les conditions climatiques sont bonnes et clémentes, un hectare peut livrer 30 sacs de blé dur vendus chacun à 220 DH ; soit un rendement de 6.600 DH sur deux ans ou 3.300 DH par an, ce qui n’est pas énorme vu le travail et les efforts fournis en amont et en aval. C’est pourquoi beaucoup d’agriculteurs ne sont plus attirés par la culture du blé dur », nous a-t-il précisé.
Même appréciation du côté de Abdellatif Hmadass, un agriculteur de Sebt Gzoula à Safi, qui a estimé que les agriculteurs ont perdu confiance dans la culture du blé dur puisque son prix de vente sur le marché ne se différencie pas trop du blé tendre alors qu’il coûte cher à la production.

suite

http://www.journaux.ma/maroc/actual...re-au-maroc-les-agriculteurs-tirent-la-sonnet
 

_coucou

Athée grace à Dieu !
VIB
il y a plein de choses que je ne comprends pas
5 labours ????
30 quintaux ha seulement ???
azote seulement ????

ché pas si les chiffres sont exacts, mais plein de choses m'échappent
 
Haut