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Bouqalates à la demande, petit jeu algérois
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[QUOTE="Ancien-Membre, post: 12449167, member: 364996"] Il ne fut ps perdre de vue comment la tradition a pu inspirer la modernité. Quand on lit la littérature moderne, on voit que l'impact a été faible. Le patrimoine littéraire masculin a toujours été valorisé, le féminin beaucoup moins. Pour trouver des exemples de réutilisation de ce patrimoine, c'est compliqué mais cela existe. Pour ce qui concerne le 7awfi (variante tlemcenienne), le seul domaine où l'on voit une réactualisation, c'est dans la musique. Puisque par un phénomène, les musiciens professionnels tlemceniens qui interprètent le patrimoine musical maghrébo-andalou, ont imaginé utiliser des 7awfi comme préludes musicaux (date à peine de 50/60 ans). Cela a été pris comme une espèce de nouveauté. Des musiciens de haut niveau ont utilisé ce répertoire féminin pour donner une note printanière, pour sortir de l'aspect solennel. On reste dans la même sphère culturelle, la poésie citadine, en enmême temps, cela apporte une note de fraîcheur insolite. La buqala apparaît beaucoup plus fréquemment dans différents types de médias, comme la presse, en particulier pendant le ramadan. Alger Républicain, journal du Parti Communiste, qui dans les années 1990 a décidé chaque jour de faire figurer une buqala. Du point de vue d'Alger Républicain, rien d'étonnant à ce qu'un journal communiste francophone revendique ce répertoire populaire (texte arabe et français). D'autres quotidiens l'on fait par la suite : Le Matin, et la radio s'est emparée de la chose. On a eu des émissions de buqalat : un standard et deux animateurs. Les gens appellent, la meneuse va lire une buqala (les gens "nouent" au standard) et la buqala s'appliquera à la personne à qui on aura repris l'appel. Cela va avoir un succès fou, mais dans les chaînes francophones, toujours pour des raisons idéologiques (les médias arabophones étant les"gardiens du temple"). Vu le succès, on a ensuite la télévision : on a organisé des séances télévisées de buqalat en reproduisant le même rituel, avec des femmes assises en rond, avec des téléspectatrices qui appelaient à l'antenne. Autre réappropriation, la littérature. Dans cette dernière, il y a en particulier un roman de Laadi Flici, poète tuépendant la période du terrorisme. Entièrement composé de buqalat, avec toute une réminiscence de la casbah pendant la période coloniale. Le principe est "puisque la buqala repose sur l'imaginaire et la scénarisation de la mémoire, de la même manière, il va découper son récit en séquences, chaque séquence commençant par une buqala, puis on évoque des éléments de la vie quotidienne". À travers ce jeu de la buqala, il y a une référence à la mémoire populaire collective. Un autre exemple de réappropriation au théâtre : en particulier une pièce de Sliman Benaissa. Elle met en scène deux jeunes filles qui discutent de la situation de la femme dans l'Algérie des années 1990, en pleine période de montée du FIS (période du multipartisme). La question de la religion est importante. L'aînée se résigne, alors que la cadette se révolte. Elles font la paix temporairement, et la cadette propose une séance de buqala. Sliman a pris de vrais textes, mais il y a une forme de glissement : chacune desdeux va dire une buqala, et l'autre doit deviner de quel parti politique il s'agit. Réactualisation du jeu populaire, sur la politique vue par les femmes. [/QUOTE]
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