Le brésil a connu la pire catastrophe naturelle de son histoire

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la rose et le réséda
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La coulée de boue et de déchets miniers qui a enseveli un village dans le sud-est du Brésil serait la pire catastrophe environnementale de l'histoire du pays. Une vaste région est polluée pour de longues années.
Un fleuve où toute vie a disparu. Des centaines de milliers de personnes sans accès à l'eau potable. Des terres polluées pour de longues années. La rupture le 5 novembre dernier d'un barrage contenant les déchets du processus d'extraction du fer dans l'état brésilien de Minas Gerais, est la pire catastrophe environnementale de l'histoire du pays, a affirmé ce vendredi la ministre de l'Environnement.


"Tout est mort. Le fleuve est un canal stérile"
La coulée de boue et de déchets miniers a enseveli un village de 630 habitants, faisant 12 morts et 12 disparus. Elle a continué sa route pour se déverser dans le fleuve Doce, et progresse toujours vers l'océan Atlantique, distant de plus de 800 kilomètres. Le mélange est constitué de 60 millions de litres constitués de terre, de silice, de résidus de fer, d'aluminium et de manganèse, précise le site Reporterre.

Dans le fleuve, des millions de poissons sont morts, et les terres recouvertes seront stériles pendant de longues années, a expliqué à Reporterre un professeur de géo-ingénierie brésilien. Et 280 000 personnes sont toujours privées d'un accès à l'eau potable.

Le célèbre photographe Sebastiao Salgado, dont l'"Institut Terra" dirige un projet pour la réhabilitation du fleuve Doce, a parcouru la zone dévastée. "Tout est mort. Le fleuve est maintenant un canal stérile et rempli de boue", a-t-il témoigné auprès du quotidien O Globo.

Un Fukushima brésilien
Le barrage, l'un des 750 de l'état de Minas Gerais, appartenait à la société minière brésilienne Samarco, détenue à parts égales par l'entreprise brésilienne Vale et l'anglo-australienne BHP Billiton. La présidente brésilienne Dilma Rousseff a estimé que les trois entreprises étaient responsables de cette tragédie. Elles ont déjà été condamnées à verser des amendes préliminaires de plusieurs millions de dollars en attendant la fin des investigations.

"Les lois environnementales sont actuellement insuffisantes pour faire face à un accident de cette ampleur", a reconnu la ministre Izabella Teixeira, dans un entretien à O Globo. Selon elle, la réhabilitation du bassin du fleuve Doce prendra 30 ans. Un véritable "Fukushima brésilien", selon le mot-clé qui circule sur les réseaux sociaux.


l'express

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