mais pour l'instant il est plus probable que le peuple iranien liquide les tyrans plutôt que se soit les yankees.
Sic semper tyrannis?
Ce serait bien sur ideal.
Mais il ne faut pas prendre ses desirs pour de la realite. Dans la longue histoire du peuple Perse, une revolution populaire contre ses tyrans est la grande exception. La derniere foi que c'est arrive (en 1979 contre la Shah), ca c'est immediatement retourne contre eux... et leur memoire collective est longue et tenace, et se rappelle les echecs a long terme de ce genre de revolutions populaires.
Et pout l'instant, meme si ca ne nous plais pas du tout, le regime a bien le soutien d'une large partie du peuple (surtout rural). Il ne faut pas se leurrer: les forces progressistes sont une couche certes vocale, mais tres petite et elitaire d'une population qui est pour l'instant dans sa grande majorite extremement conservatrice et quasi-reactionnaire.
Je ne crois pas au potentiel revolutionnaire des jeunes -- ils n'ont pas (encore) suffisament de soutien de base pour prevaloir. Dans une a trois decennies peut-etre; ou plus rapidement, comme consequences d'un electrochoc externe comme une catastrophe naturelle immense ou une guerre plus meurtriere que celle contre l'Irak, peut etre, mais certainement pas dans les mois qui viennent.
Et comme le temps presse, et que le countdown de la bombe nucleaire continue inexorablement, je crains (realistiquement?) que le mechanisme des sanctions restera sans effets (surtout que les iraniens sont depuis la guerre d'Irak habitues a vivre avec tres peu de moyens et a tenir tete a des pressions externes); ce qui conduira a une attaque ciblee des installations nucleaires...
... ce qui sera dommage, car ca ne fera que cimenter l'emprise du regime des Mullahs sur la population, et ce qui causera beaucoup plus de problemes futurs. Mais l'alternative ne peut pas etre de tolerer que ce regime obtienne un potentiel nucleaire. Attaquer ou ne pas attaquer, c'est le choix entre la peste et le cholera. Personne n'envie Obama, qui porte la lourde responsabilite de choisir l'une ou l'autre alternative... qui sont toutes les deux perdantes.