Bulbes et vivaces de printemps: confiez-les à la terre

Bulbes et vivaces de printemps: confiez-les à la terre

AU JARDIN CE WEEK-END - Chaque week-end, Marc Mennessier, journaliste au Figaro, ingénieur agricole et amoureux des plantes vous livre ses conseils et astuces pour faire de votre jardin un Éden.

Exception faite des pluies parfois violentes attendues sur la façade atlantique, un second week-end de rêve se profile au jardin avec des températures clémentes, un ciel bleu azur «nettoyé» par les vents frais de la mer du Nord et, surtout, des sols de velours, encore chauds, que la lame des outils pourra ameublir sans grande résistance. Bref, de quoi réaliser dans les meilleures conditions possibles la plantation des bulbes et des vivaces qui enchanteront vos massifs au printemps, période où les jardins sont assurément les plus beaux.

Jacinthes, narcisses, tulipes, muscaris, iris nains pour les premiers; primevères, pensées, myosotis, pâquerettes ou giroflées pour les secondes: le choix est vaste! Et quel plaisir, quelle sensation étrange de se représenter mentalement, en feuilletant les pages des catalogues, le lumineux réveil d'avril au moment même où nous basculons lentement vers l'hiver. Paradoxe des équinoxes…

Bulbes ventrus


En les confiant dès maintenant à la terre vos bulbes ventrus de tulipes, jacinthes et consorts auront le temps de développer secrètement, à l'abri des regards, leur système racinaire avant l'arrivée du froid et d'exprimer ainsi tout leur potentiel le moment venu. Prenez soin de choisir les plus gros spécimens que vous enterrerez à deux fois leur hauteur dans un sol riche et, surtout, bien drainé: la beauté des futures fleurs est directement proportionnelle à leur diamètre!

Hormis en été, où elles grillent sous les premiers chauds rayons du soleil, les pensées ne respectent, quant à elles, aucune trêve. Infatigables, elles feront étalage de leur floribondité légendaire et de leur riche palette de couleurs, même pendant la morte saison pour peu qu'il ne gèle pas à pierre fendre. Et que vous pensiez à ôter régulièrement leurs fleurs fanées pour les inciter à en produire de nouvelles.

Qu'elles soient à grandes ou à petites fleurs, offrez à vos pensées un sol aéré, bien drainé, enrichi de compost et plantez-les tous les 15 à 20 centimètres, en alternance avec des myosotis ou des primevères en bordure d'un massif de tulipes et de narcisses. Effet garanti!

Plantez des camélias
La période est également propice à la plantation des camélias (Camellia japonica), à condition d'opter pour des sujets vendus en conteneur qui offrent plus de souplesse. Avant d'empoigner votre bêche, prenez le temps de bien choisir leur futur emplacement: lumineux mais sans lumière directe, pour éviter que le délicat feuillage de ces proches parents du thé ne brûle en été, et à l'abri des morsures de la bise hivernale que leurs fleurs, à la beauté si fragile, ne supportent pas.



Contrairement à une idée reçue, les camélias n'exigent pas de pousser dans un sol très acide comme les plantes dites de terre de bruyère (rhododendron, azalée…). Un pH légèrement acide à neutre (mais toujours inférieur à 7) leur convient également très bien. En cas de doute, procédez à une analyse et corrigez si besoin en incorporant du compost végétal, du terreau ou de la terre de bruyère.

Si vous disposez de suffisamment de place, plantez plusieurs espèces ou variétés à floraisons échelonnées: certaines, très précoces commencent à fleurir vers Noël quand d'autres éclosent en avril-mai. Vous obtiendrez ainsi un superbe massif dont la floraison s'étalera sur tous les mois d'hiver et du printemps.

À noter qu'il existe un camélia d'automne (C. sasanqua), facilement reconnaissable à ses feuilles plus petites et pointues qui, comme son nom l'indique, donne en cette saison des fleurs simples, blanches ou roses, et délicatement parfumées. Il est toutefois recommandé de le planter plutôt au printemps lorsque l'arbuste est au repos.

Au potager: blanchissez les céleris-branches
Pour adoucir aussi bien leur texture que leur saveur, ces légumes doivent être mis à «blanchir» pendant deux à trois semaines à la manière des endives. Sauf qu'il n'est point besoin de les mettre à «forcer» au noir dans votre cave. Commencez par enlever les feuilles abîmées, malades ou desséchées, puis rassemblez le feuillage sain en le liant au sommet avec une ficelle de sisal ou de polypropylène. Pour occulter d'avantage la lumière, vous pouvez déposer une épaisse couche de paille dans l'entre-rang. Une deuxième solution consiste à arracher vos pieds de céleris et à les enterrer aux trois-quarts de leur hauteur dans un trou creusé dans un espace libre de votre potager. Les légumes étiolés se conservant moins bien, veillez à blanchir vos céleris-branches, mais aussi les cardons et les chicorées, (frisées ou scaroles), au fur et à mesure de vos besoins.

http://www.lefigaro.fr/jardin/2015/...vaces-de-printemps-confiez-les-a-la-terre.php
 
Qu'est-ce que je regrette l'époque où j'avais un jardin en copro... J'y avais planté en automne des bulbes de tulipes, jacinthes, muscaris, iris (hollandais bleu clair et classiques, les gros violets^^), jonquilles : explosion de fleurs dès le mois de février suivant :love:

ça marche aussi en jardinière sur le balcon. Mais pour les tulipes et les jacinthes, ne prenez pas ceux déjà en pot : ils sont dopés à mort et fleurissent bien la première année (quand vous les avez acheté) mais l'année suivante, ils n'ont plus que trois fleurs.
 
J'en profite pour demander aux Bladi-jardiniers si quelqu'un n'aurait pas une recette de grand-mère (ou grand-père) pour se débarrasser des cochenilles : j'en ai plein un de mes rosiers et malgré pulvérisations régulières d'un produit acheté un oeil en jardinerie, je n'arrive pas à m'en débarrasser...
 
@sempro : j'essaye ton remède demain (c'est bon, j'ai acheté le matos^^)

En attendant, à faire même si je ne garantis pas la récolte, mais le plaisir de grignoter SES tomates :) ça marche pas mal en jardinière si fenêtre ensoleillé (et à Paris, elles sont pas mûres avant août... attente insoutenable !!!)

Jardin: il est grand temps de semer les tomates !
Chaque week-end, Marc Mennessier, journaliste au Figaro, ingénieur agricole et amoureux des plantes vous livre ses conseils et astuces pour faire de votre jardin un Éden.
Quoi de plus gratifiant que de voir pousser ses propres plants de tomates, de la minuscule graine jusqu'aux beaux fruits gorgés de soleil que l'on aura plaisir à savourer cet été. Autre intérêt: le semis permet de cultiver des variétés que l'on ne trouve pas sous forme de plants dans le commerce ou, tout simplement, les graines prélevées sur la récolte de l'an dernier.
L'idéal est de procéder vers la mi-mars, c'est-à-dire maintenant, en vous procurant une mini-serre en plastique (25 x 40 centimètres environ) dont vous garnirez le fond d'une mince couche de sable pour assurer un bon drainage. Remplissez ensuite jusqu'aux trois quarts avec un terreau «spécial semis» (indispensable pour limiter les risques de maladies) puis humidifiez, mais sans excès, avec un arrosoir à pomme fine ou un chantepleur.
 
Fine couche de terreau
Sitôt fait, déposez les graines une à une en lignes espacées de cinq centimètres, chaque ligne correspondant à une variété dont vous mentionnerez le nom sur un bâtonnet. Recouvrez ensuite votre semis d'une fine couche de terreau, tassez légèrement et procédez à un ultime arrosage.
Pour finir, posez le couvercle en plastique transparent qui va concentrer la chaleur (l'optimum se situe autour de 20°C), et placez le tout à la lumière, près d'une fenêtre par exemple, mais sans exposition directe pour éviter les brûlures du feuillage. La levée se produit sous huit à dix jours.
Saints de glace
Dans trois à quatre semaines, vous repiquerez les plantules les plus vigoureuses dans des petits godets en tourbe ou en plastique que vous installerez sous un châssis ou un tunnel plastique. Pensez à bien les protéger en cas risque de gelée nocturne. Vos plants seront «bons» à repiquer à leur emplacement définitif aux alentours de la mi-mai, une fois passés les fameux Saints de glace.
Il existe un très grand nombre de variétés de tomates. Pour étaler au maximum votre récolte, de juillet aux premières gelées, cultivez un assortiment de variétés précoces (Fournaise, Marmande…), mi-saison (Saint-Pierre, Rose de Berne…) et tardives (Cœur de bœuf, Pyros…). Si vous craignez des attaques de mildiou, certaines variétés supportent mieux que d'autres ce redoutable parasite, comme Pyros, Fandango ou Ferline. Sans oublier les tomates-cerises délicieuses à croquer en apéritif ou à déguster cuites autour d'un bon rôti de veau élevé sous la mère. Bonne récolte!
http://www.lefigaro.fr/jardin/2016/...n-il-est-grand-temps-de-semer-les-tomates.php
 

mam80

la rose et le réséda
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