Des «cadenas d'amour» retirés des ponts parisiens seront transformés en bagues

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la rose et le réséda
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EN IMAGES - C'est l'idée originale d'un restaurateur des ponts parisiens pour réutiliser les tonnes de métal qui sont en train d'être retirées des passerelles depuis le début du mois de juin.

Pendant que les ponts de Paris se débarrassent petit à petit des cadenas trop lourds pour leurs barrières, un petit commerce est né de la récupération de cette ferraille.

Depuis deux mois, 150 kilos de cadenas sont en train d'être transformés en bagues en laiton par une petite entreprise, Lock Me Tender

. Le reste des cadenas arrachés par la Mairie de Paris est par ailleurs stocké dans un hangar de la ville.

François Mugg est restaurateur d'art.
Il entretient le pont Alexandre III, à coté des Invalides, le pont au double, qui mène sur le parvis de la cathédrale de Paris, et le pont Notre-Dame de l'autre coté de l'Ile de la Cité.
Depuis des années, il ramasse les cadenas qui se détachent.
Ceux de tous les amoureux venus sceller leur amour par un cliquetis sur les grilles des passerelles parisiennes. «Les dégradations dues aux cadenas sur les décors sculptés m'obligeaient à les couper.
Mais les découvrir personnalisés, symbolisant autant d'histoires d'amour uniques, cela m'a touché et je n'ai pas pu me résigner à les jeter», raconte François Mugg.
À force d'entendre la ferraille cliqueter dans son coffre de voiture, le restaurateur n'oublie pas sa collection et se décide à transformer le précieux métal. «Mais qu'est-ce qu'on pouvait faire avec ces symboles d'amour? Un autre gage d'amour! C'est comme ça qu'est née l'idée de la bague», raconte t-il.

100% recyclée, 100% artisanale
Grâce à une jeune designer pour dessiner un modèle, un ferronier pour réduire le métal, et une orfèvre pour la réalisation, les cadenas prennent un tournant inattendu et Lock Me Tender est créée. La petite entreprise s'appuie sur un travail artisanal pour redonner vie aux bouts de métal si longtemps suspendus aux ponts parisiens. Les ateliers Forge Esnault en Vendée concassent les cadenas pour ne garder que le laiton jaune.
Puis une joaillière travaille le métal, ce qui donne à chaque bague un aspect unique. «Je veux rester dans l'excellence. Tout le cartonnage, les dessins et les impressions autour de la bague sont faits dans une imprimerie du Marais», explique François Mugg.

Une exigence qui justifie peut-être le prix de la bague en laiton, qui s'élève à 79 euros.
L'entrepreneur sait son entreprise éphémère, car le stock de cadenas s'épuise vite. «Ça n'est pas une entreprise sur le long terme et l'objet n'est pas de faire des bénéfices. La Mairie de Paris a refusé que nous collaborions pour ce projet, nous avons donc des cadenas en quantité limitée. J'aurais aimé remettre les bénéfices de l'entreprise dans la restauration des ponts».
À défaut, 10% des bénéfices iront au financement de maraudes d'associations qui s'occupent des démunis réfugiés sous les ponts de Paris.

http://www.lefigaro.fr/conso/2015/0...ts-parisiens-seront-transformes-en-bagues.php

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