Le calvaire des algériens dans les consulats parisiens.

Pour avoir lu le sort qui a été réservé à un Algérien tabassé dans le Consulat Général de Paris, je tiens à apporter mon témoignage à ce que j'ai vu, alors que binational je m'y étais rendu la semaine dernière pour y faire renouveler mon passeport, obligatoire pour me rendre en Algérie et échapper à un visa à durée limitée sur mon passeport français .

Lamentable. Manque d'informations claires pour que les demandeurs de papiers divers, même personnel hautain et haineux, locaux où l'air surchargé de sueur est à la limite du respirable et des WC dignes des cafés des villes du bled. Le tout dans une ambiance surchargée entrecoupé par les cris de citoyens à la limite des possibilités de leurs self-control et qui hurlent leur colère prenant à témoin l'assistance qui honteuse baisse la tête alors qu'une escouade d'agents de sécurité vient entourer l'excité.

Parti de chez moi, le jeudi, à 5 heures du matin je suis arrivé vers 7 heures pour faire une queue de plus d'une heure pour obtenir un ticket qui m'autorisait à entrer. J'avais été prévenu par un ami. Eviter le mardi t samedi et être parmi les premiers pour bénéficier du quota que peut traiter le consulat. Sinon déplacement et queue sont vains.
En me mêlant aux conversations de quelques téméraires - toutes les salles sont équipées de caméra dans des lieux connus pour être hyper équipés en gadget de sécurité et de surveillance - j'ai appris bien de tracasseries. Du kafkaïen à la sauce algérienne d'une administration corrompue habituée depuis des lustres à tout faire payer aux immigrés.
Les femmes, les mères de famille étaient particulièrement malmenées. Pour obtenir le fameux extrait de naissance S12 nécessaire à l'établissement de leur passeport biométrique elles devaient se présenter personnellement. Quand le mari travaille et qu'elles sont femmes au foyer avec des enfants en bas âge , elles sont obligés de se déplacer avec tout leur petit monde et l'intendance pour tenir la journée dans des locaux où il n'existe pas de lieu pour chauffer un biberon ou langer son dernier. Quand, comme vu mors de mon passage, un employé s'arrêtant d'écrire à son bureau, ne se lève pas pour crier à une femme de faire taire son bébé fatigué, le consulat n'étant pas une nurserie.

Je n'ai obtenu ma prolongation que vers 18 heures. Alors que j’attendais que le préposé vérifie une dernière fois le document qu'il devait me remettre , un jeune homme est arrivé essoufflé et tremblant un passeport entrouvert à la main. Ouech kan el khou ? Regardez on ajoutant mes deux enfants sur mon passeport il y eu erreur sur les identités. Le citoyen ne s'est rendu compte qu'une fois sur le trajet du retard dans le RER . Il s'excusait de revenir à une heure aussi tardive, il s'est déjà déplacé trois fois et ne voulait pas encore perdre une quatrième journée de travail.
 
Dernière édition:
Haut