Ce qui est interpellant dans ce type de drames, c'est que l'on parle toujours et quasi uniquement du/:de la journaliste - pas des autres personnes qui sont mortes dans les mêmes conditions.
Comme si des personnes avaient une importance plus grande que d'autre.
C est la toute l'hypocrisie des medias.
Des personnes qui vivent sur place et qui tentent tout simplement de survivre se font régulièrement tuer sans que cela émeuve le moins du monde.
Mais quand un journaliste se fait prendre en otage, dès lors combien n'y a t'il pas de rançon à chaque fois payée.
Quand un journaliste se fait abattre, c'"est alors l'emballement médiatique.
A les entendre, même là ou les tueries sont quotidiennes, monstrueuses, il faudrait que les snippers ne dégainent pas quand au bout de sa lunette de tir, c'est l'un de ces cameramen, photographe qui apparait.
Certains prétendent qu'ils sont la pour éclairer, informer la population; d'autres pensent que ce sont des gens inconscients, qui refusent de suivre les instructions, qui n'en font qu'à leur tête; d'autres encore pensent que ces gens ne recherchent que d'exploiter les drames, le sang, la mort pour mieux vendre leurs funestes photos.
Nul besoin d'aller au Centrafrique pour voir à l'œuvre cette profession si souvent morbide; l'exploitation de l'horrible drame de l'affaire Dutroux, toutes les fausses infos lancées pour faire vendre un maximum, pour se faire de l'argent est la et bien la.
Depuis le début de l'année, les massacres au Nigeria, les tueries dans des collèges, les incendies n'ont suscité jusqu'à la fin avril quasi aucune réaction médiatique ou politique. Que des centrafricains perdent la vie ne mérite pas la une, mais une jeune photographe française.... Que cette jeune femme repose en paix.... et honte à l'hypocrisie médiatique et à tous ses journalistes qui ne parlent que d'une seule mort...