Le camp kerviel piège un vice-procureur parisien

Enregistrée à son insu, la magistrate semble adhérer à la thèse de la défense. Alors que Jérôme Kerviel demande la révision de son procès (réponse le 21 mars), poursuit la Société générale devant diverses juridictions, et espère que la cour d'appel de Versailles révisera à la baisse les dommages et intérêts (4,9 milliards d'euros) auxquels il a été condamné, une nouvelle pièce vient enrichir l'interminable feuilleton médiatico-judiciaire.
Il s'agit de l'enregistrement clandestin d'une ex-magistrate au parquet financier, Chantal de Leiris, réalisé en juin 2015 par Nathalie Le Roy, une fonctionnaire de police, jadis en charge de l'exécution des commissions rogatoires du juge Van Ruymbeke. Huit ans après ses propres investigations, trois ans après la condamnation définitive de M. Kerviel à cinq ans de prison dont trois fermes, cette dernière a eu soudain le sentiment que la procédure avait été téléguidée par la Société générale pour faire porter à son jeune trader le chapeau de pertes colossales.
 
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