Canada : racisme blanc et machisme autochtone

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
Le coup d’envoi de la Commission d’enquête nationale sur les femmes autochtones disparues ou assassinées a été donné cette semaine, dans l’indifférence la plus totale, du moins au Québec.

Même si les cas sont concentrés dans l’ouest et au nord du pays, les événements de Val-d’Or nous ont ouvert les yeux sur le caractère unique de la violence que vivent les femmes autochtones partout au Canada.

Entre 1980 et 2012, 1181 femmes autochtones ont été tuées ou rapportées disparues, soit quatre fois plus de victimes que chez les femmes non-autochtones.

Dehors les préjugés: que certaines aient été alcooliques, toxicomanes ou prostituées ne change rien à l’horreur de ce qu’elles ont vécu ni au fardeau que portent leurs proches. Ces femmes étaient des mères, des filles, des sœurs, des conjointes.

Des êtres humains qui ont connu des circonstances de vie inhumaines.

Une femme au front

«Enfin! s’est exclamée Michèle Rouleau quand je lui ai demandé sa réaction à chaud à l’annonce de la Commission tant attendue. Mais elle a tout de suite ajouté: «Une Commission crée des attentes. Que veut-on solutionner? Où est la volonté politique? Je ne suis pas certaine que les provinces suivront les recommandations. La Loi sur les Indiens est fédérale, mais la police, c’est provincial.»

Chevalière de l’Ordre du Québec, Michèle Rouleau est née à Senneterre d’un père québécois et d’une mère Ojibwé.

Aujourd’hui productrice télé, elle milite depuis 40 ans pour la cause des femmes autochtones. Son franc-parler détonne dans un univers marqué par la rectitude politique.

Suggérer que des peuples colonisés et dépossédés puissent être responsables d’un tout petit peu de leur malheur est un exercice périlleux. Si certains, comme elle, cherchent la vérité, d’autres essaient de justifier leur racisme...........................



http://www.journaldemontreal.com/2016/08/07/racisme-blanc-et-machisme-autochtone
 
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