J'aimerais aussi que l'on parle plus de "justice sociale", surtout quand tu vois que le dernier rapport PISA met en exergue le fort déterminisme social en France.
Tous les pays ont pris acte des constats et des observations des précédents rapports pour se réformer, sauf la France:
"En France, un noyau dur d’élèves en difficulté
Autre enseignement qui frappe à la lecture de l’enquête, la France n’a toujours pas eu son « choc PISA », contrairement à l’Allemagne, la Pologne ou le Portugal qui ont su, d’un PISA à l’autre, résorber une partie de leurs difficultés. Certes, notre pays a son lot d’élèves
« très performants » : ils représentent environ 8 % de la classe d’âge. Eux ont le bagage suffisant pour appliquer
« de manière créative et autonome » leurs connaissances et compétences scientifiques
« dans un large éventail de situations, y compris des situations qui ne leur sont pas familières »,souligne l’OCDE. A ces derniers, il faut ajouter le groupe des
« performants », qui représente 21 % des élèves. C’est un peu plus que la moyenne de l’OCDE, qui s’établit à 19 %.
On aimerait bien s’en féliciter, sauf que, dans le même temps, l’école française bute sur 22 % d’élèves en difficulté. Leur niveau à eux, en sciences toujours, est en deçà du
« seuil de compétences que tous les élèves devraient atteindre à la fin de leur scolarité obligatoire ». C’est légèrement plus qu’en 2006 (21 %). Légèrement plus, aussi, que la moyenne de l’OCDE (21 % également).
« En France, le système scolaire reste dichotomique », comme le résume Gabriela Ramos.
Un fort déterminisme
PISA 2015 vient aussi rappeler qu’en France, les destinées scolaires se figent au berceau. C’est là ce qui caractérise l’Hexagone lorsqu’on le compare aux autres pays de la zone OCDE. Près de 40 % des élèves issus d’un milieu défavorisé sont en difficulté, selon l’évaluation. Et seulement 2 % d’entre eux peuvent prétendre au titre de premier de la classe. A l’inverse, seuls 5 % des élèves d’un milieu favorisé sont classés parmi les plus faibles.
Le système français est encore plus discriminant pour les jeunes issus de l’immigration. Leur score est inférieur de 62 points à celui des autres élèves (contre 43 points en moyenne OCDE). Après
« contrôle du milieu socio-économique » des élèves, cet écart se réduit à 32 points, précise l’OCDE. C’est encore l’équivalent d’une année scolaire…"
http://www.lemonde.fr/education/art...francais-dans-la-moyenne_5044175_1473685.html