Les centres d’accueil et d'hébergement des réfugiés sont au bord de l'explosion en sicile

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la rose et le réséda
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Au moment où avait lieu à Rome une réunion entre le chef du gouvernement Matteo Renzi (Parti démocrate, gauche), le ministre de l’Intérieur Angelino Alfano (NCD, nouveau centre droit),
les autorités militaires et les services de police, sur le sujet fantasmatique des débarquements d’immigrés africains en Sicile, le directeur central de la police des frontières Giovanni Pinto a brossé un tableau extrêmement sombre de la situation.
L’opération « Mare Nostrum »,
financée sur le budget de la Défense italienne
– malgré les promesses faites par l’agence européenne FRONTEX –,
mise sur pied par les autorités italiennes peu après le naufrage de 366 immigrés clandestins au large de Lampedusa le 3 octobre 2013, doit cesser, dit-il.
Cette opération a, certes, permis de sauver des vies (près de 30.000 depuis mi-octobre) et de parer à l’urgence sanitaire de ces immigrés qui proviennent à 90 % de la Libye, mais elle a constitué un formidable appel d’air pour la population libyenne dont le pays est toujours incontrôlable.

On compte, en effet, 15 fois plus d’arrivées au premier trimestre 2014 qu’au premier trimestre 2013,
pour le plus grand bonheur des passeurs tunisiens.
Cela ne va donc pas s’arrêter, et cela coûte, aux Italiens, 900 euros par mois et par immigré, quand la retraite minimum est de 400 euros mensuels, et le taux de chômage des jeunes – non indemnisés – à 42 %.

De plus, le 3 avril dernier, le Parlement a adopté l’abolition du délit de clandestinité,
projet de loi ratifié par la gauche… et la droite de Forza Italia (Berlusconi) au grand dam de La Ligue du Nord et de Fratelli d’Italia (droite).
Tout est donc en place pour une véritable catastrophe migratoire : les autorités italiennes estiment jusqu’à 800.000 le nombre d’immigrés en attente d’un passage vers les côtes italiennes…
d’où ils pourront gagner la France ou l’Allemagne.

Dans le même temps, les centres d’accueil et d’hébergement des réfugiés sont au bord de l’explosion,
les caisses sont vides, les populations (notamment siciliennes) exaspérées et apeurées,
les autorités locales (toutes tendances politiques confondues) ne savent plus comment gérer une situation.

Début mai, le maire de la ville de Modica, en Sicile, a lancé l’alarme sanitaire :
des cas de SIDA, de gale et de tuberculose ont été recensés chez les nouveaux arrivants.

Don Beniamino Sacco, quant à lui, ne décolère pas.
Prêtre, il s’occupe depuis 25 ans d’aider les familles en difficulté, et fulmine dans les colonnes d’Il Tempo :

« La véritable urgence, ce ne sont pas les migrants qui arrivent sur nos côtes,
mais les familles qui, non seulement n’arrivent pas à tenir jusqu’à la fin du mois, mais qui ne savent même pas comment affronter le mois. »

Marie d'Armagnac


voilà de quoi alimenter les organisations de l'immigration et le financement de l'europe

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