C'est quoi l'histoire?

David39

On est les enfants oublié de l'Histoire les amis!
VIB
Bonjour,


C'est quoi l'histoire? C'est qui l'histoire?

Qui? Vous le savez bien. Bon.



L'histoire, il n'y en a qu'une, c'est nous. Elle est vivante, perpétuelle mais aussi parfois gravé et figé à tout jamais, dans la pierre, le marbre, l'argile.

Entre vérité dogmatique, faits que l'on tient pour acquis et nouvelles découvertes l'histoire est, comme nous, en constante évolution.


Entre contexte de l'époque et les regards porté sur elle ces interprétations et sa compréhension en font un prisme à multiples facettes aux constrastes infini. Elle est, j'ai envie de dire, la fille de tous.

Parfois elle s'enlise, parfois tout est remis en question, une chose est sur, lutter contre l'oubli et pour la découverte ou la redécouverte de ce grand nous est notre devoir à tous même si elle n'est pas toujours glorieuse. A nous d'en tirer le meilleur.


J'en veux pour preuve avec l'article suivant, qui est un bel exemple de ce qu'est l'histoire entre croyance, fait, et temporalité:
 

David39

On est les enfants oublié de l'Histoire les amis!
VIB

Brésil : des squelettes de 10 000 ans sont en train de réinventer l’histoire de tout un pays​


PUBLIÉ LE 28 JAN 2024 À 12H00MODIFIÉ LE 28 JANVIER 2024


Au Brésil, une découverte archéologique majeure sur le site de São Luís, dans le nord-est du pays, est en train de bouleverser notre compréhension de l'histoire précolombienne. Des fouilles récentes ont révélé des artefacts et des squelettes humains datant jusqu'à 10 000 ans, remettant en question les théories établies sur les premières occupations humaines dans la région.

La récente découverte archéologique à São Luís, au Brésil, réalisée par l’équipe de Wellington Lage de W Lage Arqueologia, en collaboration avec l’Institut National du Patrimoine Historique et Artistique du Brésil (IPHAN) et l’Université Fédérale de Maranhão, a mis au jour des artefacts et des squelettes humains datant de 10 000 ans. Cette révélation, survenue lors de travaux de construction et dévoilée dans un communiqué, offre un nouvel éclairage sur les cultures précolombiennes et suggère une occupation humaine plus ancienne que ce que l’on croyait. Elle remet alors en cause les théories existantes sur le peuplement des Amériques et l’histoire du Brésil. De fait, elle influencera de manière certaine les théories sur les migrations humaines préhistoriques.

L’histoire du Brésil à travers des vestiges multiséculaires​

Dans le cadre d’un projet de construction dans la ville côtière de São Luís, au Brésil, une découverte fortuite a conduit à un tournant historique. Les fouilles ont débuté en juin 2019, à la demande du constructeur brésilien MRV, avant les travaux. Elles ont initialement révélé une variété d’outils en céramique et en pierre fragmentés. Ces premières trouvailles menèrent à une exploration plus approfondie du site. Au plus fort de la pandémie de la COVID-19 en 2020, les archéologues ont découvert le premier squelette à environ 60 centimètres sous la surface. Ce qui semblait être un chantier ordinaire s’est transformé en une fenêtre sur le passé lointain du Brésil. Une fenêtre avec le potentiel de réécrire l’histoire du peuplement humain du pays.

Sous la direction de Wellington Lage, l’équipe a entrepris des fouilles systématiques, révélant progressivement l’ampleur de cette découverte. Ils ont mis au jour plus de 43 squelettes humains. Chacun raconte une histoire unique de la vie et des traditions des peuples anciens. En plus de ces restes humains, environ 100 000 fragments d’artefacts ont été découverts. Ils comprennent des outils en pierre, des céramiques et des ornements. Ces objets témoignent d’une occupation humaine continue et variée, s’étendant sur plusieurs millénaires.

Les chercheurs étaient conscients que São Luís renfermait des preuves d’activité humaine ancienne. Une mâchoire préhistorique fut découverte à la ferme Rosane dans les années 1970, et São Luís a livré des artefacts datant de 6 000 ans. Ces découvertes ont été associées aux peuples Sambaquiens, connus pour leur dépendance aux ressources marines. Ils construisaient également des monticules de coquillages, parfois hauts de 30 mètres, à partir de déchets alimentaires.



 

David39

On est les enfants oublié de l'Histoire les amis!
VIB

Une datation précise pour une histoire complexe du Brésil​

L’équipe de recherche a utilisé la luminescence optiquement stimulée (OSL). Cette méthode permet de déterminer la dernière fois que les minéraux des sédiments ont été exposés à la lumière ou à la chaleur. Elle offre une estimation précise de l’âge des couches de sédiments et des artefacts qu’elles contiennent. L’analyse isotopique et la datation au radiocarbone complètent le tableau. Les chercheurs peuvent reconstituer l’histoire du site avec une résolution temporelle sans précédent.

Ainsi, ils ont révélé une séquence complexe de couches de sédiments. Chacune représente une période distincte de l’histoire humaine. La couche la plus profonde et ancienne date de 8 000 à 9 000 ans. Elle contient des artefacts et des restes humains suggérant l’existence d’un groupe de chasseurs-cueilleurs jusqu’alors inconnu. Les outils en pierre et fragments de céramique révèlent des méthodes de fabrication distinctes des cultures régionales connues. Ils suggèrent des modes de vie et des pratiques culturelles nettement différents de ceux des peuples établis à cette période.

La couche immédiatement supérieure révèle des artefacts typiques des peuples de la forêt amazonienne. Ils indiquent une période où la région était influencée par les cultures de l’Amazonie. Au-dessus, une couche contient des « sambaquis », ou amas coquilliers. Elle témoigne de l’utilisation du site par des groupes indigènes pour leurs habitations ou rites funéraires. Enfin, la couche supérieure, la plus récente, correspond aux vestiges laissés par le peuple Tupinamba. Il habitait la région lors de l’arrivée des colonisateurs européens au début du 17e siècle. Cette superposition de couches offre une chronologie détaillée de l’occupation humaine dans la région, révélant une continuité et une diversité culturelle remarquables.

Doit-on réellement réécrire toute l’histoire du Brésil ?​

La découverte archéologique à São Luís a le potentiel de redéfinir l’histoire précolombienne du Brésil. C’est notamment le cas en ce qui concerne les origines et les mouvements des premiers peuples dans la région. Jusqu’à présent, l’histoire du peuplement des Amériques s’appuyait sur des théories plaçant l’arrivée des premiers humains beaucoup plus récemment. Mais les scientifiques débattent depuis longtemps de la date exacte et de la manière dont les humains sont arrivés et ont peuplé les Amériques depuis l’Asie.

La découverte de Lage suggère qu’ils se sont installés dans cette région du Brésil actuel au moins 1 400 ans plus tôt qu’on ne le pensait auparavant. Cette révélation remet en question les modèles établis de migration et de colonisation des Amériques. Cette perspective ouvre de nouvelles voies de recherche sur les routes migratoires empruntées par ces populations anciennes. Elle incite à comprendre leur adaptation aux divers environnements écologiques et climatiques de la région.

Le site « représente déjà un jalon dans notre compréhension du Brésil préhistorique », déclare l’IPHAN. Les chercheurs envisagent désormais de cataloguer les artefacts, de les analyser en détail, de les exposer et de publier leurs découvertes.

Des artefacts qui précisent l’histoire du Brésil​

La diversité des artefacts dévoile des éclairages sur leurs routines quotidiennes, savoir-faire artisanal et sens esthétique. L’analyse des outils peut révéler des informations sur les techniques de chasse, de pêche et d’agriculture. Les motifs décoratifs sur la céramique peuvent offrir des aperçus des croyances et des valeurs esthétiques. De plus, la disposition des sépultures et la nature des objets funéraires donnent des indications sur les rituels et croyances.

Suite:

 

David39

On est les enfants oublié de l'Histoire les amis!
VIB
Ce faisant, aujourd'hui grâce au A.I. (oui ai pas ia parceque ça donne du sens au tout justement) nous avons désormais un outil puissant et objectif qui s'avère d'être d'une grande aide et nous permet des bonds fulgurants en terme d'avancer quant au décryptage de textes encore énigmatique.

J'en avais déjà parlé ici:

Discussion 'Une IA traduit "instantanément" des tablettes vieilles de 5000 ans' https://www.bladi.info/threads/une-...nt-des-tablettes-vieilles-de-5000-ans.541137/


C'est vraiment et de loin le meilleur usage des A.I. dématérialisée à ce jour je trouve.



Voici encore un autre exemple:
 

David39

On est les enfants oublié de l'Histoire les amis!
VIB

Historique : des centaines de mots enfin déchiffrés dans l'un des papyrus d'Herculanum​

Par Marine Benoit le 06.02.2024 à 13h01

Des centaines de mots, sur plus de 15 colonnes de texte, ont été déchiffrés dans l'un des papyrus carbonisés d'Herculanum. Cette prouesse, réalisée grâce aux avancées considérables dans les techniques d'intelligence artificielle, a permis de révéler un texte philosophique inconnu sur les plaisirs de la vie, jamais lu depuis plus de 2000 ans.

Des centaines de mots déchiffrés sur un papyrus d'Herculanum

Le texte révélé par le groupe d'étudiants vainqueur du Vesuvius Challenge et à l'origine d'une avancée historique dans la lecture des textes antiques.

D’un mot décrypté en octobre 2023, nous voilà passés à des centaines ! Cette nouvelle avancée dans le déchiffrage d’un rouleau de papyrus carbonisé d’Herculanum, ces textes conservés dans leur entièreté mais rendus illisibles par l’éruption du Vésuve qui ensevelit la ville en 79 après J.-C., est considérable. Effectuée dans le cadre du Vesuvius Challenge, ou le "défi du Vésuve", elle vient désormais confirmer que ce que l’on considérait il y a encore quelques années "comme une chimère", selon les mots du conservateur des antiquités au musée J. Paul Getty de Los Angeles (États-Unis), cité par la revue Nature, "devient réalité".

Alors qu’un étudiant en informatique de l’Université Lincoln du Nebraska avait réussi, cet automne, à détecter des lettres grecques sur plusieurs lignes, permettant pour la première fois de distinguer un mot entier (πορϕυρας ou porphyras, qui signifie "pourpre"), un groupe d’étudiants originaires des quatre coins du monde vient cette fois de révéler des centaines de mots sur plus de 15 colonnes de texte, ce qui correspond à environ 5 % d'un rouleau entier. "Le concours a permis de dissiper les doutes de tous ceux qui se demandaient si cela allait fonctionner", a déclaré Brent Seales, informaticien à l'université du Kentucky, à Lexington (Etats-Unis), et cofondateur du prix. "Plus personne ne remet ça en question."

Un texte philosophique sur les plaisirs​


Le passage mis au jour laisse entendre qu’il s’agirait d’une œuvre philosophique inconnue qui traite des sens et du plaisir. Plus précisément, il évoque des sources de plaisir telles que la musique, le goût des câpres et encore cette fameuse couleur pourpre. Outre les goûts et les images agréables, il inclut un personnage appelé Xenophantus, peut-être un joueur de flûte mentionné par les auteurs antiques Sénèque et Plutarque, dont le jeu évocateur a apparemment incité Alexandre le Grand à prendre ses armes. "C'est un moment historique", a de son côté lancé le classiciste Bob Fowler de l'université de Bristol (Royaume-Uni), l'un des juges du concours.


 Crédit : Vesuvius Challenge


L'un des rouleaux carbonisés resté à ce jour entier. Crédits : Vesuvius Challenge

Le rouleau, lui, est l’un des centaines de papyrus de la seule bibliothèque intacte de l'Antiquité gréco-romaine parvenue jusqu’à nous. Au nombre de 600 à 700, ces textes ont sans doute été réunis par le philosophe Philodème de Gadara (341 à 270 avant J.-C.), auteur lui-même de nombreux livres d’éthique et adepte du philosophe athénien Épicure. Ils ont été exhumés entre 1752 et 1754 d’une villa appartenant à Calpurnius Pison Caesoninus, le beau-père de Jules César, et appelée depuis "Villa des Papyrus". Cette somptueuse demeure patricienne avait été totalement ensevelie sous des torrents de boue et de lave descendus du Vésuve. Cuits par la chaleur des coulées destructrices à plus de 320°C, ces rouleaux végétaux n’ont cependant pas été calcinés puisqu’ils n’ont jamais été au contact des flammes. Une chance que les chercheurs tentent depuis longtemps d’exploiter.

 

David39

On est les enfants oublié de l'Histoire les amis!
VIB

Une IA pour distinguer la texture de l’encre​


Pour comprendre comment une telle prouesse - qui paraissait si invraisemblable il y a à peine quelques années -, a pu être accomplie, il faut revenir sur l’énorme travail mené par Brent Seales au cours de ces deux dernières décennies. Le chercheur et son équipe ont bûché d’arrache-pied pour mettre au point des méthodes permettant de "dérouler virtuellement" les couches extrêmement fines des rouleaux. En 2016, ils annoncent être parvenus à lire l’un des rouleaux carbonisés d’Ein Gedi grâce à la tomodensitométrie à rayons X. À sa surface, des sections du Livre du Lévitique (que l’on retrouve dans la Torah juive et dans l'Ancien Testament chrétien) écrites au 3e ou 4e siècle de notre ère.

Mais l'encre du rouleau d’En-Gedi présente un avantage sur celle des rouleaux d’Herculanum : elle contient du métal et brille donc fortement sur les tomodensitogrammes. Là où celle d’Herculanum est quasi invisible. À base de charbon de bois et d’eau, elle ne crée aucune différence de luminosité avec le papyrus sur lequel elle repose. Brent Seales se rend néanmoins compte que même sans ce contraste, les tomodensitogrammes peuvent capturer de minuscules différences de texture permettant de distinguer les zones de papyrus enduites d'encre. Il entraîne alors un réseau neuronal artificiel à distinguer des lettres dans des images radiographiques de fragments dépliés. Mais le travail à accomplir restant colossal, il finit par lancer le Vesuvius Challenge dans l’espoir d’accélérer les choses.

Trio gagnant​



Le coup d’accélérateur sera donné au milieu de l’année 2023, lorsque l'entrepreneur américain et ancien physicien Casey Handmer remarque une texture légère dans les scans semblable à de la boue craquelée. Celle-ci semble former des lettres grecques. Luke Farritor, l’étudiant en informatique de l’Université Lincoln du Nebraska, avait ainsi suivi cette piste en soumettant les images remarquées par Casey Handmer à l’algorithme qu’il avait développé ; quelques heures plus tard, ce dernier lui offrait sur un plateau le fameux mot "pourpre". Un doctorant égyptien à Berlin, Youssef Nader, arrivé en deuxième position de la première étape du concours, était parvenu à obtenir des images encore plus claires du texte.

Luke Farritor, Youssef Nader, et un autre étudiant en robotique de l'École polytechnique fédérale de Zurich, le Suisse Julian Schilliger, ont ainsi fait équipe pour relever le nouveau défi avant le 31 décembre, date limite imposée. Bingo. Selon la juge Federica Nicolardi, papyrologue à l'université de Naples Federico II, leurs résultats sont "incroyables. Nous avons tous été complètement stupéfaits par les images qu'ils ont montrées", s'est-elle enthousiasmée. À présent, elle et ses collègues tâchent d'analyser le texte révélé.

 

David39

On est les enfants oublié de l'Histoire les amis!
VIB
Il va sans dire que nous avons beaucoup à apprendre sur notre vision de l'histoire qui n'est en réalité qu'un syncrétisme légitime à l'échelle individuelle. Cette une pensée qui se doit d'être défini toujours plus.
 

David39

On est les enfants oublié de l'Histoire les amis!
VIB
Royaumes mayas : un nouveau monde s'ouvre à nous grâce au Lidar https://www.nationalgeographic.fr/h...royaumes-mayas-monde-reinvente-grace-au-lidar

Le monde Maya dort enfoui sous la végétation depuis des siècles. Une technique révolutionnaire est en train d'en révéler toute l'ampleur et l'incroyable complexité.​


Durant des dizaines d'années, les deux archéologues et Explorateurs pour National Geographic ont travaillé dans les forêts tropicales d’Amérique centrale. Ils ont dû supporter la chaleur et l’humidité écrasantes, et faire face à des animaux mortels et à des pilleurs armés pour exhumer des trésors laissés par les anciens Mayas, dont la civilisation a prospéré pendant des millénaires avant d’être mystérieusement engloutie par la végétation.

Il y a donc quelque chose de paradoxal à ce qu’ils aient fait leur plus grande découverte devant un ordinateur, dans des locaux climatisés, à La Nouvelle-Orléans, en Louisiane. Quand Marcello Canuto et Francisco Estrada-Belli, tous deux de l’université Tulane, ont ouvert la photo aérienne d’une zone forestière du nord du Guatemala, il n’y avait rien d’autre à voir sur l’écran que la cime des arbres. Mais le cliché avait été pris avec un lidar.
Cet appareil de télédétection embarqué à bord d’un avion envoie des milliards de pulsations laser vers le sol, puis mesure celles qui sont renvoyées. Le petit nombre de pulsations traversant le feuillage fournit assez de données pour obtenir une image des sols forestiers.

Les archéologues croyaient bien connaître le site de Tikal, mais le lidar a révélé que la ...

Les archéologues croyaient bien connaître le site de Tikal, mais le lidar a révélé que la cité maya la plus vaste du Guatemala était en réalité quatre fois plus grande qu’ils ne le pensaient et comportait un réseau complexe de routes surélevées, de cultures en terrasses, de réservoirs et de fortifications
PHOTOGRAPHIE DE RUBÉN SALGADO ESCUDERO


En quelques clics, Marcello Canuto a retiré la végétation, révélant une image 3D du terrain. Cette zone avait toujours été supposée inhabitée ou presque, même à l’apogée de la civilisation maya, il y a plus de 1 100 ans.

Pourtant, ce qu’ils voyaient comme de simples collines a soudain révélé des réservoirs, des terrasses de culture et des canaux d’irrigation, bâtis de la main de l’homme. Ce qu’ils prenaient pour de petites montagnes était en réalité de grandes pyramides surmontées d’édifices rituels. Des cités que des générations d’archéologues avaient considérées comme des capitales régionales n’étaient finalement que les banlieues de métropoles précolombiennes bien plus vastes dont personne ne soupçonnait l’existence, reliées entre elles par des chaussées pavées et surélevées.

« Je crois que nous avons ressenti à peu près ce qu’ont éprouvé les astronomes face aux premières images prises par le télescope Hubble en découvrant soudain le néant rempli d’étoiles et de galaxies, raconte Thomas Garrison, un autre membre du projet. Cette immense forêt tropicale, tenue pour quasi vierge, laissait d’un coup apparaître, une fois les arbres enlevés, des signes de présence humaine partout. »

Découvert à Holmul, au Guatemala, un encensoir utilisé lors de rituels figure un dieu maya de ...

Découvert à Holmul, au Guatemala, un encensoir utilisé lors de rituels figure un dieu maya de l’inframonde.
PHOTOGRAPHIE DE RUBÉN SALGADO ESCUDERO

Le recours au lidar révolutionne l’archéologie maya: non seulement cette technique guide les chercheurs vers des sites prometteurs, mais elle leur donne aussi une vue d’ensemble des paysages d’alors. Des dizaines de relevés au lidar –dont ceux de 2018, dévoilés à La Nouvelle-Orléans et financés par la fondation guatémaltèque pour le Patrimoine culturel et naturel maya (Pacunam)– ont remis en cause certaines idées tenaces sur une civilisation qui a prospéré dans une des régions les moins hospitalières du monde.

« Le nouvel élan offert par le lidar à l’archéologie maya est pour ainsi dire incommensurable, souligne l’archéologue guatémaltèque Edwin Román-Ramírez. Nous devrons toujours faire des fouilles pour comprendre les peuples à l’origine de ces constructions, mais cette technologie nous montre exactement où et comment mener celles-ci. »
 

David39

On est les enfants oublié de l'Histoire les amis!
VIB
Toujours avec la technologie du laser lidar:


Une civilisation inconnue peuplait l’Amazonie il y a 2 500 ans​


À l’ouest de l’Équateur, en pleine forêt amazonienne, un vaste réseau urbain a été découvert. La technologie laser Lidar a permis de révéler l’ampleur de cette civilisation jusqu'alors inconnue.​


DE MANON MEYER-HILFIGER

PUBLICATION 25 MARS 2024 À 10:23 CET

Le centre du site archéologique de Kunguints se trouve lové entre deux rivières ici représentées en ...

Le centre du site archéologique de Kunguints se trouve lové entre deux rivières ici représentées en tons vert bleu. Ces vestiges d'une ancienne civilisation rayonnante ont été retrouvés grâce à la technologie Lidar qui permet d'observer sous la densité du couvert végétal de la forêt Amazonienne.
PHOTOGRAPHIE DE IMAGE LIDAR A. DORISON AND S. ROSTAIN


Depuis trente ans, Stéphen Rostain arpente la jungle humide de l’Équateur. À force d'investigation, il a fini par comprendre qu’un peuple important avait un jour habité ce coin d’Amazonie. Dans la vallée de l’Upano, au pied de la cordillère des Andes, il a trouvé ce qui s’apparente à une grande cité antique. Ça et là, des plateformes de terre, monticules de 2 à 3 mètres de haut, s’organisent autour d’un axe rectiligne central et creusé - « les Champs-Élysées locaux » selon les mots de l’archéologue.

Perchées sur ces promontoires, des habitations étaient construites en bois. On les devine aujourd’hui grâce aux trous que les poteaux ont laissés dans le sol. Juste en bas de ces monticules, l’archéologue a découvert des champs où l’on cultivait du maïs, des haricots et du cacao voilà 2 500 ans, entre 500 avant J.-C. et 600 après J.-C.

« C’est une cité-jardin, comme Angkor Wat, au Cambodge ou les sites mayas. Les habitants cultivaient sans doute en bas de chez eux, et s’aidaient des canaux qu’ils avaient creusés dans le sol pour drainer l’eau de cette région humide. Nous avons aussi retrouvé des grains de maïs à l’intérieur de jarres de cette époque. Ils buvaient un breuvage à base de maïs légèrement fermenté. Une sorte de bière épaisse et nutritive, peu alcoolisée (deux degrés d’alcool) que l’on trouve chez la plupart des populations autochtones encore aujourd’hui, ce qui étaye cette hypothèse » indique le chercheur.

Autre constat, sur le terrain : certains des grands axes poursuivent leurs courses dans l’épaisse végétation. Mais impossible de les suivre. Pendant plusieurs décennies, l’archéologue s’est heurté à cette énigme. Où mènent ces routes ?

 

David39

On est les enfants oublié de l'Histoire les amis!
VIB
Stéphen Rostain pose derrière une jarre en terre cuite qui servait à stocker la bière de ...

Stéphen Rostain pose derrière une jarre en terre cuite qui servait à stocker la bière de maïs doux (chicha). Elle a été découverte lors de la fouille archéologique à grande échelle sur une plate-forme en terre sur le site de Sangay, dans la vallée d'Upano, en Équateur
PHOTOGRAPHIE DE STÉPHEN ROSTAIN


Tout a changé en 2021. À bord d’un petit avion équipé de la technologie Lidar – un laser capable d’afficher les moindres reliefs du sol – une équipe a parcouru près de 600 km² dans cette région. Quand il a finalement découvert les images réalisées durant ce survol, l’archéologue était stupéfait. « J’ai pris conscience du gigantisme de ce qui avait été construit ».

Sur le terrain, il avait vu une seule grande cité. Là, depuis les airs, ce sont cinq « villes » et dix « villages » qui se dévoilaient, un peu sur le même modèle que la première cité découverte. Ces bourgs apparaissent connectés par des routes « parfaitement droites ».

L’archéologue constate aussi que les grands axes continuent de filer au-delà des 600 km² scannés par le laser.
Cette mystérieuse civilisation se serait étendue sur près de 1000 km² (la taille du Val d’Oise). Voilà qui balaie, s’il fallait encore le faire, la croyance d’une forêt amazonienne vierge de toute habitation, peuplée seulement par une poignée de chasseurs-cueilleurs. Ces découvertes ont été publiées en début d’année dans la revue Science. « Au sein de la quinzaine de bourgs, on recense en tout près de 6500 plateformes » poursuit Stéphen Rostain. Difficile de savoir pourtant combien d’habitants ont vraiment vécu là, pendant plus de mille ans, dans ces cités-jardins non loin de la rivière Upano.

Plusieurs milliers de personnes au moins, estime Stéphen Rostain. Pour préciser ce chiffre, lui et son équipe s’attellent à calculer la productivité des champs.

Une chose est sûre, néanmoins. Il s'agissait d'une société complexe, sûrement hiérarchisée, qui s’est épanouie au pied de la cordillère des Andes, à l’ouest de l’Équateur actuel. En témoignent ces monticules d’une centaine de mètres de large, présents dans chacune des villes et chacun des villages, bien plus importants que les autres plateformes. « Ce sont des œuvres publiques, collectives, sans doute édifiées pour des réunions. Des constructions en bois existaient au sommet, mais elles ont disparu » relate Stéphen Rostain.

Ces grandes réalisations, en plus des routes parfaitement rectilignes, supposent l’existence de géomètres. Voilà 2500 ans, ces mathématiciens enchaînaient les visées pour mener à bien les constructions. « Chacun son domaine de spécialisation. Certains étaient paysans, d’autres pêcheurs, d’autres encore prêtres ou chamans. Des marchands se rendaient à l’extérieur des cités pour échanger avec les autres, y compris avec d’autres peuples » explique l’archéologue.

 
Haut