Chaîne de solidarité autour de hassane lahri pour qu’il réalise le dernier vœu de son fils,

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
Chaîne de solidarité après le décès d’un jeune patient au CHU de Rouen

Dans les couloirs du pavillon pédiatrie de l’hôpital Charles-Nicolle, patients et visiteurs ont appris à connaître Hassane Lahri. Originaire du Maroc, il a quitté son travail, sa famille et son village, s’est battu comme un lion pour faire admettre son fils au CHU de Rouen et l’accompagner dans son combat contre la leucémie. Samedi, à 5 h du matin, ce fils est décédé dans le service Immuno hémato oncologie pédiatrique du professeur Jean-Pierre Vannier. Le père, évidemment, est inconsolable. Mais au chagrin du deuil s’est vite ajouté celui de ne pouvoir tenir la promesse faite à son fils : le ramener au Maroc si la mort devait être l’issue à ces mois de soins, d’espoir et de souffrance.

L’élan des mères «du 4e»

Alors samedi, c’est tout le 4e étage du pavillon de pédiatrie qui s’est soudé autour de Hassane, le papa d’Abdé. «Il avait pris une assurance qui incluait le rapatriement en cas de décès mais l’assureur lui refuse l’assistance à cause d’une clause imposant le retour du souscripteur tous les trois mois au Maroc», explique Sarah, maman d’une petite fille hospitalisée dans ce même service. Devant cette clause scandaleuse, Sarah et d’autres mères «du 4e» ont lancé une souscription sur internet. En rien de temps, les 3 040 € nécessaires ont été collectés. Et la collecte se poursuit «car Hassane a vécu sans rien depuis un an, il a besoin d’aide».

Arrivé à Rouen avec 2 €, Hassane a pu rester au côté de son fils grâce aux familles des gamins du 4e et à l’association Vie et Espoir qui l’a hébergé à la maison des familles La Source. «Je suis arrivé ici par hasard, en tapant sur internet, quand les médecins marocains m’ont dit que mon fils avait besoin d’une greffe, dans un hôpital européen, raconte le père d’Abdé. Je n’avais rien et mon fils a pu avoir sa greffe. Alors, si les gens veulent aider, c’est en soutenant cette association qui accompagne les familles, et fait beaucoup pour les enfants».

Omniprésent pour son fils, Hassane l’a aussi été pour tous ceux qui l’entouraient. «Il pense toujours aux autres avant de penser à lui. Il emmenait d’autres enfants jouer, il avait toujours un mot réconfortant», raconte émue aux larmes Élisabeth, maman de Danaë. Depuis samedi, ces femmes pleurent le départ d’Abdé, adolescent de 15 ans venu à Rouen avec l’espoir de grandir encore. Elles pleurent aussi le départ de ce papa dévoué que les parents appellent «le sage» et que les enfants appellent «papy».

À tous, Hassane dit merci. «Merci au professeur, à tous les médecins, les infirmières...» jusqu’à la femme de ménage qui le voyait arriver toujours premier dans le hall de l’hôpital.

Dans ce 4e étage où la mort a parfois le dernier mot, ces parents montrent aujourd’hui par cet élan et leur dignité que c’est bien la vie qui règne ici, autour d’Hassane, roi des papas.

Paris-Normandie

Allah y rahmou Abdé
 

Drianke

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les rouennais sur fb vous avez les coordonnés de la chaine et de l'Assoc les dons sont toujours récoltés...
 
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