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L’échevin carolo Mohamed Fekrioui a un petit rôle dans le film de Mourad Boucif, « Les hommes d’argile ».
Et pas uniquement pour le plaisir de faire du cinéma.
Sa participation est liée à un épisode de notre histoire qui lui tient particulièrement à cœur.
Pour savoir pourquoi il est aujourd’hui au générique de ce long-métrage « belgo-belge », aux côtés notamment de jeunes comédiens carolos et bruxellois, il faut faire un bond en arrière d’une vingtaine d’années.
Il avait été à l’époque invité de l’émission ‘Parce qu’on est jeunes’, sur Club RTL.
On y abordait divers sujets de société.
Ce jour-là, il était question d’immigration et plusieurs jeunes d’origine marocaine étaient en plateau.
Le débat a été animé parce qu’il y avait aussi deux militants d’extrême droite : « J’ai saisi l’occasion pour rappeler un épisode peu connu de la deuxième guerre mondiale, dans notre pays.
En mai 1940, des soldats marocains sont venus combattre contre les Allemands. Certains sont d’ailleurs enterrés à Gembloux, d’autres à Diest.
Je pense qui si on l’avait rappelé plus souvent, cela aurait aidé à tisser des liens plus rapidement entre Belges et immigrés d’Afrique du Nord, à donner un coup de pouce au processus d’intégration.
Je milite d’ailleurs toujours pour que cette page de notre histoire figure dans les manuels scolaires », explique l’échevin, qui a notamment l’intégration sociale et l’égalité des chances parmi ses compétences.
En cours d’émission, Mohamed Fekrioui avait fait la connaissance de Mourad Boucif, qui a visiblement été très intéressé par son récit. Les deux hommes se sont revus.
En 2006, le réalisateur a signé un documentaire baptisé « La couleur du sacrifice ». Il y évoquait à travers des témoignages d’anciens combattants, et de manière plus générale, la contribution de soldats du Maghreb et d’Afrique noire durant la guerre 39-45.
Dans la foulée de ce documentaire, et sur le même thème, Mourad Boucif s’est attelé à la réalisation d’un long-métrage de fiction, « Les hommes d’argile ».
Il y raconte l’épopée de Sulayman, un jeune berger marocain enrôlé de force dans l’armée française lorsqu’éclate la deuxième guerre mondiale.
Sulayman se retrouve dans une région à feu et à sang, si loin de chez lui, dans un contingent de soldats pris au cœur d’un conflit qui leur semblait tellement lointain.
« Lorsqu’il a entamé son tournage, Mourad m’a contacté, poursuit Mohamed Fekrioui. Il m’a dit : ‘Je souhaiterais que tu sois présent dans le film.’
On était somme toute dans la continuité de notre première rencontre et pour lui, c’était une façon de boucler la boucle.
J’ai donc un tout petit rôle. J’incarne un soldat comme les autres, j’apparais à quelques reprises et il y a une scène où je prends la parole pour lire un verset. »
Le tournage a eu lieu au quartier militaire de Marche-en-Famenne, ainsi qu’au Maroc : « Pour ma part, j’ai tourné uniquement en Belgique », ajoute l’échevin.
Il précise aussi en souriant qu’il ne compte pas se lancer dans une carrière cinématographique.
C’était sa première expérience comme acteur, et peut-être la dernière : « Je n’ai pas accepté pour le plaisir de passer à l’écran mais parce que cette participation est très symbolique pour moi. ».
Lors des avant-premières, « Les hommes d’argile » a reçu un accueil très enthousiaste. Sortie officielle le 18 novembre.
http://www.lameuse.be/1398321/article/2015-10-16/charleroi-l-echevin-fekrioui-fait-son-cinema
127868
Et pas uniquement pour le plaisir de faire du cinéma.
Sa participation est liée à un épisode de notre histoire qui lui tient particulièrement à cœur.
Pour savoir pourquoi il est aujourd’hui au générique de ce long-métrage « belgo-belge », aux côtés notamment de jeunes comédiens carolos et bruxellois, il faut faire un bond en arrière d’une vingtaine d’années.
Il avait été à l’époque invité de l’émission ‘Parce qu’on est jeunes’, sur Club RTL.
On y abordait divers sujets de société.
Ce jour-là, il était question d’immigration et plusieurs jeunes d’origine marocaine étaient en plateau.
Le débat a été animé parce qu’il y avait aussi deux militants d’extrême droite : « J’ai saisi l’occasion pour rappeler un épisode peu connu de la deuxième guerre mondiale, dans notre pays.
En mai 1940, des soldats marocains sont venus combattre contre les Allemands. Certains sont d’ailleurs enterrés à Gembloux, d’autres à Diest.
Je pense qui si on l’avait rappelé plus souvent, cela aurait aidé à tisser des liens plus rapidement entre Belges et immigrés d’Afrique du Nord, à donner un coup de pouce au processus d’intégration.
Je milite d’ailleurs toujours pour que cette page de notre histoire figure dans les manuels scolaires », explique l’échevin, qui a notamment l’intégration sociale et l’égalité des chances parmi ses compétences.
En cours d’émission, Mohamed Fekrioui avait fait la connaissance de Mourad Boucif, qui a visiblement été très intéressé par son récit. Les deux hommes se sont revus.
En 2006, le réalisateur a signé un documentaire baptisé « La couleur du sacrifice ». Il y évoquait à travers des témoignages d’anciens combattants, et de manière plus générale, la contribution de soldats du Maghreb et d’Afrique noire durant la guerre 39-45.
Dans la foulée de ce documentaire, et sur le même thème, Mourad Boucif s’est attelé à la réalisation d’un long-métrage de fiction, « Les hommes d’argile ».
Il y raconte l’épopée de Sulayman, un jeune berger marocain enrôlé de force dans l’armée française lorsqu’éclate la deuxième guerre mondiale.
Sulayman se retrouve dans une région à feu et à sang, si loin de chez lui, dans un contingent de soldats pris au cœur d’un conflit qui leur semblait tellement lointain.
« Lorsqu’il a entamé son tournage, Mourad m’a contacté, poursuit Mohamed Fekrioui. Il m’a dit : ‘Je souhaiterais que tu sois présent dans le film.’
On était somme toute dans la continuité de notre première rencontre et pour lui, c’était une façon de boucler la boucle.
J’ai donc un tout petit rôle. J’incarne un soldat comme les autres, j’apparais à quelques reprises et il y a une scène où je prends la parole pour lire un verset. »
Le tournage a eu lieu au quartier militaire de Marche-en-Famenne, ainsi qu’au Maroc : « Pour ma part, j’ai tourné uniquement en Belgique », ajoute l’échevin.
Il précise aussi en souriant qu’il ne compte pas se lancer dans une carrière cinématographique.
C’était sa première expérience comme acteur, et peut-être la dernière : « Je n’ai pas accepté pour le plaisir de passer à l’écran mais parce que cette participation est très symbolique pour moi. ».
Lors des avant-premières, « Les hommes d’argile » a reçu un accueil très enthousiaste. Sortie officielle le 18 novembre.
http://www.lameuse.be/1398321/article/2015-10-16/charleroi-l-echevin-fekrioui-fait-son-cinema
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