Chibanis : mohammed mechti, 91 ans, mort en exil

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Ce film dresse le portrait de Mohammed Mechti, ancien combattant marocain, engagé à 18 ans dans l’armée française, ayant servi toutes nos guerres depuis 39/45, et qui finit sa vie, ici, à Bordeaux loin des siens.

Pour toucher le minimum vieillesse que leur octroie aujourd’hui le gouvernement de la République Française, ces anciens combattants sont obligés de demeurer sur le sol français neuf mois par an, et de ce fait, se retrouvent exilés à vie dans les villes de l’hexagone.


Cela fait déjà 40 ans que Mohammed et ses frères d’armes attendaient en vain une reconnaissance de l’armée française comme anciens combattants « Français ». Cela fait autant d’années que ces soldats ont été « oubliés » par l’administration française.
Aujourd’hui, cloîtrés dans des foyers pour quelques centaines d’euros, ces vieillards désœuvrés comptent les jours qui les séparent de leur famille puisque trois mois par an, l’administration française magnanime leur offre le droit de rentrer dans le bled.


Là, au cœur de l’Atlas, il retrouvent sa famille.

Mechti est un homme déraciné, autant au Maroc qu’en France, un homme qui n’a plus qu’un seul but : retrouver une dignité qu’on lui a volé il y a quarante ans.


En attendant ce jour improbable, Mechti accepte donc l’inéluctable : mourir ici en France, loin de sa terre musulmane, loin de ses enfants pour que ceux-ci puissent mieux vivre…ailleurs

A travers le parcours atypique d’un de ces guerriers berbères de l’Atlas, se dessine l’histoire de notre civilisation et des peuples assujettis à notre cause, à nos valeurs, ces mêmes peuples qui finissent un jour sans aucune reconnaissance de la France et oubliés de tous.

Nous vous proposons d’écouter cette mémoire vivante pour peu de temps encore, cette mémoire qui est inscrite dans l’histoire de la France et du Maroc, dans l’histoire des Hommes.

es anciens combattants de la deuxième guerre mondiale, étrangers aujourd’hui mais français à l’époque, n’ont pas les mêmes droits que les autres "fils de France".

Leur pension de guerre est si faible, puisque jamais revalorisée, qu’ils sont contraints de solliciter le minimum vieillesse. Minimum que la loi leur accorde, à condition de résider neuf mois par an sur le sol français.

Agé de 84 ans, Mohamed livre ici son dernier combat… Entre Bordeaux et le Maroc, il doit se battre encore pour obtenir son bon droit : une maigre retraite qui peut faire vivre sa famille. Mais le sacrifice est lourd, Mohamed est vieux et veut vivre auprès des siens.

Un superbe film sur l'une des nombreuses injustices administratives françaises.
 
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