La "chimie verte" : une filière, de nouvelles compétences

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la rose et le réséda
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Les biotechnologies promettent de remplacer progressivement les matières fossiles dans l'industrie. Ce qui suppose de nouvelles compétences. L'enseignement supérieur répond-il à cet enjeu ? Éléments de réponse.

Depuis plus de trente ans, les biotechnologies se sont développées dans le monde, avec des applications variées : dans l'agriculture bien sûr, mais aussi la cosmétique, la santé (médicaments)... Depuis quelques années, c'est une nouvelle voie qui fait l'objet d'intenses recherches et de premiers développements économiques.

Il s'agit en l'occurrence de combiner la chimie et la biologie pour valoriser la biomasse, avec un objectif : remplacer progressivement les matières fossiles dans l'industrie – notamment le pétrole. Une nouvelle approche vertueuse qui vise en outre à exploiter certains déchets agricoles.

"Les tiges, les tourteaux de tournesol, les rafles de maïs, la paille... contiennent de la cellulose qui peut être transformée via de nouveaux procédés chimiques. L'enjeu est de produire des biokérosènes, des plastiques biosourcés, des agromatériaux, ou encore, des molécules 'vertes' qui seront utilisées par l'industrie de la chimie", détaille Philippe Evon, ingénieur de recherche au laboratoire de chimie agro-industrielle de l'INP de Toulouse.

Cinq tout nouveaux métiers
Une révolution ? "La difficulté est de trouver des débouchés économiques viables", prévient Guillaume Jolly, responsable animation territoriale et formation du pôle de compétitivité Industrie & Agro-Ressources (IAR), qui couvre la Picardie et la Champagne-Ardenne.

Mais, d'ores et déjà, de nouvelles filières se développent, générant un besoin de compétences. Selon une étude de l'Ademe, menée en 2012, la chimie du végétal, dont l'effectif atteint environ 23.000 personnes en France, pourrait compter 36.000 emplois en 2020.

Pour avoir une vision plus précise des enjeux en termes de compétences, le pôle IAR a commandé une étude à l'Apec.
Résultat :
"32 métiers stratégiques ont été identifiés, dont cinq véritablement nouveaux :

responsable d'achat et responsable de logistique de matières végétales ; ingénieur en matériaux biosourcés ; ingénieur de méthanisation (transformation de matières végétales en biogaz) et, enfin, ingénieur analyste de cycle de vie.

Ce dernier est essentiel : dans les entreprises, il étudiera la pertinence à la fois économique et environnementale du lancement d'un produit biosourcé à la place d'un autre, basé sur des matières fossiles", explique Guillaume Jolly.

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