Chine

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Un krach boursier secoue la Chine

Les Bourses chinoises ont perdu 20 % en deux semaines et plus de 7 % hier.
Quelque 2000 valeurs en chute de près de 10 %, des indices qui s’effondrent de 7,4 % et 7,8 % en une séance… Les Bourses de Shanghaï et Shenzhen ont vécu vendredi une folle journée, la pire depuis 2008. Inquiets depuis quinze jours déjà, échaudés par une première correction mi-juin, les investisseurs, pour l’essentiel des particuliers, ont cédé à la panique. En deux semaines, les places chinoises ont déjà plongé de près de 20 %.

Dans un marché à bout de souffle après une hausse vertigineuse (+ 100 % en un an), et victimes d’une spéculation à tous crins, les investisseurs espéraient voir un soutien du gouvernement via une baisse des réserves obligatoires des banques destinée à doper le crédit. Un espoir déçu la semaine dernière, quelques jours avant l’annonce d’un important programme d’introductions en Bourse (au moins 28 nouvelles sociétés entreront sur le marché en juillet), après ceux déjà conséquents du mois de juin. «Or ces introductions, très recherchées en Chine, assèchent la liquidité, car les investisseurs doivent bloquer des sommes importantes auprès du régulateur pour avoir une chance d’obtenir des titres,» explique Haiyan Li-Labbé, chez Carmignac. Cela a donc suffi à mettre le feu aux poudres.

L’État aux aguets
Désertant l’immobilier, dont les prix chutent depuis quinze mois, et les placements financiers (pénalisés par la baisse des taux d’intérêt), de nombreux ménages chinois ont décidé de placer leurs économies en Bourse, encouragés par les autorités, qui souhaitent des marchés financiers solides pour faire avancer leurs réformes. Mais pour démultiplier leurs gains, et profiter d’une envolée boursière stupéfiante après une longue période de vaches maigres, ils ont doublé ou triplé leurs mises en empruntant auprès des brokers ou dans les circuits de financement occultes.

«Environ 5 % de la capitalisation boursière en Chine est financée ainsi à crédit», estime Haiyan Li-Labbé. Or, en cas de forte baisse, les brokers obligent leurs clients à vendre vite, à tout prix, pour limiter les pertes, quitte à alimenter un mouvement de panique et à accélérer le plongeon du marché. Celui-ci reprendra-t-il de plus belle lundi?

«Le gouvernement ne veut pas d’un krach boursier. Si besoin, il fera ce qu’il faudra pour soutenir le marché», estime Karine Hirn, associé chez East Capital à Hongkong. Mais éviter l’éclatement d’une bulle n’est pas toujours facile. En Chine, certaines petites valeurs, notamment technologiques, se paient 70 à plus de 100 fois leurs bénéfices.

http://bourse.lefigaro.fr/indices-actions/actu-conseils/un-krach-boursier-secoue-la-chine-4358541

mam
 
Un krach boursier secoue la Chine

Les Bourses chinoises ont perdu 20 % en deux semaines et plus de 7 % hier.
Quelque 2000 valeurs en chute de près de 10 %, des indices qui s’effondrent de 7,4 % et 7,8 % en une séance… Les Bourses de Shanghaï et Shenzhen ont vécu vendredi une folle journée, la pire depuis 2008. Inquiets depuis quinze jours déjà, échaudés par une première correction mi-juin, les investisseurs, pour l’essentiel des particuliers, ont cédé à la panique. En deux semaines, les places chinoises ont déjà plongé de près de 20 %.

Dans un marché à bout de souffle après une hausse vertigineuse (+ 100 % en un an), et victimes d’une spéculation à tous crins, les investisseurs espéraient voir un soutien du gouvernement via une baisse des réserves obligatoires des banques destinée à doper le crédit. Un espoir déçu la semaine dernière, quelques jours avant l’annonce d’un important programme d’introductions en Bourse (au moins 28 nouvelles sociétés entreront sur le marché en juillet), après ceux déjà conséquents du mois de juin. «Or ces introductions, très recherchées en Chine, assèchent la liquidité, car les investisseurs doivent bloquer des sommes importantes auprès du régulateur pour avoir une chance d’obtenir des titres,» explique Haiyan Li-Labbé, chez Carmignac. Cela a donc suffi à mettre le feu aux poudres.

L’État aux aguets
Désertant l’immobilier, dont les prix chutent depuis quinze mois, et les placements financiers (pénalisés par la baisse des taux d’intérêt), de nombreux ménages chinois ont décidé de placer leurs économies en Bourse, encouragés par les autorités, qui souhaitent des marchés financiers solides pour faire avancer leurs réformes. Mais pour démultiplier leurs gains, et profiter d’une envolée boursière stupéfiante après une longue période de vaches maigres, ils ont doublé ou triplé leurs mises en empruntant auprès des brokers ou dans les circuits de financement occultes.

«Environ 5 % de la capitalisation boursière en Chine est financée ainsi à crédit», estime Haiyan Li-Labbé. Or, en cas de forte baisse, les brokers obligent leurs clients à vendre vite, à tout prix, pour limiter les pertes, quitte à alimenter un mouvement de panique et à accélérer le plongeon du marché. Celui-ci reprendra-t-il de plus belle lundi?

«Le gouvernement ne veut pas d’un krach boursier. Si besoin, il fera ce qu’il faudra pour soutenir le marché», estime Karine Hirn, associé chez East Capital à Hongkong. Mais éviter l’éclatement d’une bulle n’est pas toujours facile. En Chine, certaines petites valeurs, notamment technologiques, se paient 70 à plus de 100 fois leurs bénéfices.

http://bourse.lefigaro.fr/indices-actions/actu-conseils/un-krach-boursier-secoue-la-chine-4358541

mam

A peine première puissance économique mondial ils ont déjà un crash boursier.
 
A

AncienMembre

Non connecté
A peine première puissance économique mondial ils ont déjà un crash boursier.
c'est pourquoi je ne comprends pas bien ...

mam

La Chine est première puissance (économique) mondiale "juste" dans le sens ou son PIB a dépassé celui des USA. Mais faire le plus gros PIB ne met pas à l’abri d'un crash si c'est n'importe quoi niveau spéculation. ;)
 

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Le grand n’importe quoi de la Bourse chinoise

En dépit des mesures prises par les autorités pour éviter le krach, la Bourse chinoise est en train de s’effondrer.
Après avoir doublé en moins d’un an, la place de Shanghai a chuté de 30% en moins d’un mois.

Explications.

Si la Grèce inquiète les marchés financiers en Occident, la situation en Chine pourrait bientôt les faire trembler. Depuis son plus haut de sept ans, le 12 juin dernier, la Bourse chinoise et ses millions d’investisseurs accusent le coup. Après avoir gagné plus de 52% en 2014 et 54% sur les 5 premiers mois de l’année, la fête est finie sur les marchés.
En trois semaines, la Bourse de Shanghai a perdu 30%, soit 3.000 milliards de dollars qui se sont envolés, plongeant les investisseurs et les autorités dans la panique. Alors, est-ce que le nouveau sport national en Chine est en train de se retourner contre le gouvernement ?

De la bulle immobilière à la bulle boursière

Après l’explosion de la bulle immobilière, laissant des millions de mètres carrés inoccupés et donc non rentabilisés, les Chinois ont cherché à placer ailleurs leurs économies grandissantes. Dans le même temps, alors que l’économie ralentissait (7,4% en 2014 et 7% au 1er trimestre 2015), le gouvernement de la République Populaire s’est hâtivement mis à promouvoir la Bourse, afin de doper l’investissement dans les entreprises nationales, en mal de financement. Le résultat a été à la hauteur de la propagande : entre juin 2014 et mai 2015, l’indice composite de Shanghai s’est envolé de 150%.

Des dizaines de millions de particuliers sont concernés

Alors que jusque-là, 50.000 Chinois ouvraient chaque semaine un compte bancaire dédié à la Bourse, on a comptabilisé 4,4 millions d’ouvertures de comptes sur la dernière semaine de mai, selon les autorités boursières chinoises. Un record.

Depuis 2014, plus de 170 millions de nouveaux comptes ont ainsi été ouverts, dont près de 20 millions en mai. A l’image de Mme Huang, qui joue aux cartes en regardant les cours de Bourse, les épargnants chinois ont simplement misé car « le pouvoir politique voulait soutenir la Bourse, donc il était évident qu'elle allait monter », relatait une enquête des Echos juste avant le krach.

A Shanghai, les petits épargnants représentent ainsi plus de 80% des investisseurs et le nombre de boursicoteurs (90 millions) a dépassé celui de membres du Parti communiste (88 millions), selon le quotidien.

Des techniques utilisées par les traders

Malgré leur faible connaissance de la finance ou des entreprises, les investisseurs chinois utilisent des techniques utilisées par les traders, particulièrement risquées.
Une transaction sur cinq serait même réalisée à découvert, c’est-à-dire en empruntant des fonds auprès des courtiers pour pouvoir acheter des actions

. Selon Le Monde, la dette associée à ces opérations a doublé en moins de 6 mois pour dépasser 2.000 milliards de yuans (300 milliards d’euros).
Les petits porteurs utilisent aussi des effets de levier permettant de multiplier les gains… mais aussi les pertes.
En un an, le montant des positions ouvertes chez les courtiers a été multiplié par 5 pour atteindre 370 milliards de dollars, soit 3,5% du PIB chinois.
Enfin, la participation aux introductions en Bourse est devenue banale dans les maisons chinoises, avec l’arrivée d’une multitude de sociétés internet, dont les actions - intentionnellement sous-évaluées pour attirer les petits porteurs - ont aussitôt décollé de manière spectaculaire.

Un Etat complètement dépassé

Face à un système qui a trop bien fonctionné, le pouvoir central a tenté de faire ralentir la Bourse en douceur, en vain.
En multipliant les annonces contradictoires, Pékin risque actuellement de faire éclater la bulle qu’il a lui même créée.
Après avoir annoncé des restrictions sur la façon dont les investisseurs peuvent emprunter, les Chinois se sont par exemple affolés et ont vendu en masse leurs titres.
Le gouvernement a immédiatement fait marche arrière, en permettant au contraire que des biens immobiliers pourraient désormais être utilisés pour garantir les emprunts auprès des courtiers.
Depuis début juillet, les autorités et les courtiers essaient par tous les moyens de faire remonter la Bourse : suspension des introductions et des levées de fonds, baisse des taux directeurs, diminution du taux des réserves obligatoires des banques et même baisse des frais de courtage…

Ce week-end, une vingtaine de sociétés de courtage se sont engagées à ne vendre aucune des actions qu'elles détenaient au 3 juillet et à investir 120 milliards de yuans (17,5 milliards d'euros) dans les grandes capitalisations chinoises afin d'enrayer la chute des marchés.
Pour le moment, ces mesures exceptionnelles semblent fonctionner. Après avoir ouvert sur un bond de 7,8%, la Bourse de Shanghai a fini sur une hausse de 2,4% lundi. Les actions des "Big Four", les quatre plus grandes banques du pays, contrôlées par l'Etat, ont toutes pris plus de 10%.

Mais cela n'a pas duré. Mercredi, l'indice de Shanghai a rechuté de 5,90% après avoir perdu 1,26% la veille.
La décision de la moitié des sociétés chinoises de suspendre leur cotation pour se mettre à l'abri de la correction a en fait eu l'effet inverse, accentuant le mouvement de panique. Pire, il s'est maintenant propagé à Hong Kong (-7,51%) et à Tokyo (-2,7%).

Jonathan Chelet


En savoir plus sur http://www.capital.fr/bourse/actual...a-bourse-chinoise-1053042#akLqJDHjxhk36czY.99

le boursicotage à grande échelle n'amène rien de bon :rolleyes:

mam
 
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