Les habitants de la Seine-Saint-Denis, sans emploi et détenteurs d'un Master 1, sont susceptibles de recevoir cette semaine un étonnant appel de Pole emploi. Dans ce département qui manque cruellement d'instituteurs remplaçants, l'agence se fait l'écho de l'Educationnationale et démarche par téléphone des candidats potentiels. Une grande campagne lancée mi-septembre, la première du genre, dont le but est de pallier une véritable pénurie dans ce secteur défavorisé.
Selon un document interne, 300 postes contractuels ont été proposés dans le cadre de cette opération. Les candidats, qui se retrouveront face à des enfants de deux à onze ans, doivent enseigner aussi bien le français que les maths, l'histoire et la géographie, ou encore les sciences, une langue vivante, les arts plastiques... Ils doivent avoir au minimum un Master 1 mais, faute de formation pédagogique particulière, «ces contractuels vont se retrouver devant des élèves sans savoir faire classe», s'inquiète ce vendredi la secrétaire départementale du Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, Rachel Schneider. Il est toutefois vrai, selon elle, que cette opération de recrutement exceptionnelle peut contribuer à détendre la situation dans le 93, après une rentrée parfois chaotique.
Problèmes de transports, de logement ou mauvaise réputation...
La Seine-Saint-Denis, qui connaît une forte croissance du nombre d'élèves, est confrontée à un «déficit structurel», explique le responsable départemental de la FCPE, première fédération de parents d'élèves, Rodrigo Arenas Munoz.. «C'est une situation ubuesque, qui se reproduit d'année en année», regrette-t-il. Problèmes de transports, de logement ou mauvaise réputation du département: le 93 est boudé par les jeunes professeurs. Et «trop peu de jeunes habitant la Seine-Saint-Denis choisissent l'enseignement», déplore Rachel Schneider, qui réclame des formations payées contre un engagement d'enseigner ensuite dans le département.
Faute d'effectifs disponibles, les professeurs malades sont bien plus rarement remplacés qu'ailleurs, et chaque année cette pénurie de profs prive les enfants de Seine-Saint-Denis de nombreux jours de classe. La FCPE estime que chaque élève du 93 perd ainsi peu ou prou une année de cours tout au long de sa scolarité.
http://www.leparisien.fr/seine-sain...-instits-par-telephone-26-09-2014-4166917.php
Selon un document interne, 300 postes contractuels ont été proposés dans le cadre de cette opération. Les candidats, qui se retrouveront face à des enfants de deux à onze ans, doivent enseigner aussi bien le français que les maths, l'histoire et la géographie, ou encore les sciences, une langue vivante, les arts plastiques... Ils doivent avoir au minimum un Master 1 mais, faute de formation pédagogique particulière, «ces contractuels vont se retrouver devant des élèves sans savoir faire classe», s'inquiète ce vendredi la secrétaire départementale du Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, Rachel Schneider. Il est toutefois vrai, selon elle, que cette opération de recrutement exceptionnelle peut contribuer à détendre la situation dans le 93, après une rentrée parfois chaotique.
Problèmes de transports, de logement ou mauvaise réputation...
La Seine-Saint-Denis, qui connaît une forte croissance du nombre d'élèves, est confrontée à un «déficit structurel», explique le responsable départemental de la FCPE, première fédération de parents d'élèves, Rodrigo Arenas Munoz.. «C'est une situation ubuesque, qui se reproduit d'année en année», regrette-t-il. Problèmes de transports, de logement ou mauvaise réputation du département: le 93 est boudé par les jeunes professeurs. Et «trop peu de jeunes habitant la Seine-Saint-Denis choisissent l'enseignement», déplore Rachel Schneider, qui réclame des formations payées contre un engagement d'enseigner ensuite dans le département.
Faute d'effectifs disponibles, les professeurs malades sont bien plus rarement remplacés qu'ailleurs, et chaque année cette pénurie de profs prive les enfants de Seine-Saint-Denis de nombreux jours de classe. La FCPE estime que chaque élève du 93 perd ainsi peu ou prou une année de cours tout au long de sa scolarité.
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