Moudroussino
VIB
Le procès en appel s'est ouvert ce matin. L'homme a déjà pris 30 ans
En juin 2011, Christian Carrié, déclaré coupable du meurtre de sa compagne Djamila Iftene, a été condamné par la cour d'assises du Gard à 30 ans de réclusion criminelle.
Rappel des faits : Christian Carrié a été condamné par la cour d'Assises du Gard pour avoir tué sa compagne et l'avoir coupée en morceaux.
Une affaire extraordinaire est soumise à partir de ce matin, aux jurés de la cour d'assises de Vaucluse statuant en appel. Christian Carrié, 51 ans, a été condamné en juin 2011 à 30 ans de réclusion par la cour d'assises du Gard qui l'a reconnu coupable du meurtre de sa compagne.
Un dossier particulier car c'est celui d'un meurtre sans cadavre qui aurait pu être un crime parfait sans le désir profond d'une enfant abusée de revoir un jour sa maman. L'enfant, à l'âge de 9 ans, évoque un cauchemar : placée dans un foyer, en raison d'une suspicion d'agression sexuelle commise par son père, elle révèle à un éducateur la vision nocturne qui la tourmente. Elle voit son papa prendre un couteau et le "planter dans le cou de ma maman". Puis sa maman "crie", "tombe par terre sur le dos et le sang coule par terre. Ça fait une grosse flaque". Sa parole va être entendue par les services sociaux et par un magistrat qui lui fait la promesse de mettre les moyens en oeuvre pour retrouver sa maman, disparue en août 1998 du village gardois d'Avèze. La fillette avait alors 2 ans.
7 ans sans signe de vie
Des recherches ont bien été entreprises à l'époque pour retrouver la trace de Djamila Iftene, 22 ans, qui avait décidé de rompre et de vivre avec son enfant. Les recherches restent vaines. Son compagnon, Christian Carrié, de 15 ans son aîné, va alors élever seul sa fille. Cette fois, l'affaire est entre les mains d'un juge d'instruction, ce qui permet de mettre en oeuvre des moyens d'investigation supplémentaires. Il apparaît au fil de l'enquête que Christian Carrié aurait "fait vivre son épouse" en distillant auprès de ses proches jusqu'en 2005 des informations sur une soi-disant nouvelle vie de Djamila.
Il avoue le meurtre devant le juge
Placé en garde à vue, il ne lâche rien aux enquêteurs mais va se confier au juge d'instruction. Christian Carrié avoue et met en avant une réaction de défense. Lors d'une dispute, il aurait réussi à désarmer Djamila. Mais "manque de pot, je l'ai poignardée". Il enferme ensuite sa fille et son demi-frère dans une chambre et, comme il le dit au juge : "Il fallait que je fasse disparaître le cadavre. Durant toute la nuit, je l'ai coupée en morceaux. J'en ai mis dans des sacs poubelles que j'ai jetés dans plusieurs conteneurs. Pour le reste, j'ai donné des morceaux aux chiens J'en ai fait cuire aussi". Les chiens, décrits par le voisinage comme "extrêmement menaçants", ont disparu à la fin de l'été 1998.
http://www.laprovence.com/article/a-la-une/aux-assises-davignon-il-avoue-avoir-tue-sa-femme
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En juin 2011, Christian Carrié, déclaré coupable du meurtre de sa compagne Djamila Iftene, a été condamné par la cour d'assises du Gard à 30 ans de réclusion criminelle.
Rappel des faits : Christian Carrié a été condamné par la cour d'Assises du Gard pour avoir tué sa compagne et l'avoir coupée en morceaux.
Une affaire extraordinaire est soumise à partir de ce matin, aux jurés de la cour d'assises de Vaucluse statuant en appel. Christian Carrié, 51 ans, a été condamné en juin 2011 à 30 ans de réclusion par la cour d'assises du Gard qui l'a reconnu coupable du meurtre de sa compagne.
Un dossier particulier car c'est celui d'un meurtre sans cadavre qui aurait pu être un crime parfait sans le désir profond d'une enfant abusée de revoir un jour sa maman. L'enfant, à l'âge de 9 ans, évoque un cauchemar : placée dans un foyer, en raison d'une suspicion d'agression sexuelle commise par son père, elle révèle à un éducateur la vision nocturne qui la tourmente. Elle voit son papa prendre un couteau et le "planter dans le cou de ma maman". Puis sa maman "crie", "tombe par terre sur le dos et le sang coule par terre. Ça fait une grosse flaque". Sa parole va être entendue par les services sociaux et par un magistrat qui lui fait la promesse de mettre les moyens en oeuvre pour retrouver sa maman, disparue en août 1998 du village gardois d'Avèze. La fillette avait alors 2 ans.
7 ans sans signe de vie
Des recherches ont bien été entreprises à l'époque pour retrouver la trace de Djamila Iftene, 22 ans, qui avait décidé de rompre et de vivre avec son enfant. Les recherches restent vaines. Son compagnon, Christian Carrié, de 15 ans son aîné, va alors élever seul sa fille. Cette fois, l'affaire est entre les mains d'un juge d'instruction, ce qui permet de mettre en oeuvre des moyens d'investigation supplémentaires. Il apparaît au fil de l'enquête que Christian Carrié aurait "fait vivre son épouse" en distillant auprès de ses proches jusqu'en 2005 des informations sur une soi-disant nouvelle vie de Djamila.
Il avoue le meurtre devant le juge
Placé en garde à vue, il ne lâche rien aux enquêteurs mais va se confier au juge d'instruction. Christian Carrié avoue et met en avant une réaction de défense. Lors d'une dispute, il aurait réussi à désarmer Djamila. Mais "manque de pot, je l'ai poignardée". Il enferme ensuite sa fille et son demi-frère dans une chambre et, comme il le dit au juge : "Il fallait que je fasse disparaître le cadavre. Durant toute la nuit, je l'ai coupée en morceaux. J'en ai mis dans des sacs poubelles que j'ai jetés dans plusieurs conteneurs. Pour le reste, j'ai donné des morceaux aux chiens J'en ai fait cuire aussi". Les chiens, décrits par le voisinage comme "extrêmement menaçants", ont disparu à la fin de l'été 1998.
http://www.laprovence.com/article/a-la-une/aux-assises-davignon-il-avoue-avoir-tue-sa-femme
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