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Christianisme: jésus n'est pas le pacifiste que vous croyez
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[QUOTE="Curios, post: 13975235, member: 376939"] Croisades contre djihad La mémoire chrétienne hérite aussi d’une idéologie de «guerre sainte». Il a fallu près de mille ans pour passer du «pacifisme», originel et relatif, de Jésus dans l’Evangile au concept chrétien majeur de «guerre juste», défini à la suite de Saint-Augustin et de Thomas d’Aquin. La guerre est «juste» quand elle vise à défendre un pays, à récupérer des terres et des biens. Ainsi, c’est au cri de «Dieu le veut» que les premiers croisés de l’Occident latin se lancent à l‘assaut des lieux saints chrétiens de Jérusalem profanés par les «infidèles». La croisade n’est pas seulement une guerre «sainte», mais elle est aussi «sanctifiante»: le sang versé en terre infidèle ouvre au «martyr» la porte du paradis La croisade n’est pas seulement une guerre «sainte», mais elle est aussi «sanctifiante»: elle fait du guerrier un saint et lui vaut des indulgences. Le sang versé en terre infidèle ouvre au «martyr» la porte du paradis et du salut éternel. Le concept de croisade va ouvrir la voie à un imaginaire d’exclusion mutuelle durable entre l’islam naissant et la chrétienté. Jusqu’à aujourd’hui, la confiscation, à des fins idéologiques, des termes de «croisade» et de «djihad» suscite encore dans le monde des amalgames meurtriers. On l’a vu après le 11-Septembre et la guerre américaine contre le terrorisme en Afghanisan et en Irak. Dans le christianisme, le thème de la «pureté» de la foi et la peur de l’hérésie ont aussi conduit aux pires excès. L’Inquisition, avec ses conversions forcées, ses procès sommaires et ses bûchers, ouvre un nouveau chapitre peu glorieux de son histoire. Par sa procédure, son secret, par le pouvoir discrétionnaire de ses exécutants, l’Inquisition continue d‘obséder l’imagination jusqu’à aujourd’hui, par le climat de terreur qu’elle a pu créer en France, en Espagne, en Italie. Elle est devenue l’archétype de la violence religieuse, l’emblême effroyable d’une époque où l’Eglise condamnait à mort pour délits d’opinion, de mœurs et de religion. Dans le même temps, l’Europe chrétienne se déchire. L’expansion de la Réforme protestante (Luther, Calvin), opposée à la corruption de l’Eglise romaine, la résistance des «papistes» et des pouvoirs catholiques s’accompagnent de violences inouïes, de soulèvements et de guerres intestines. Mais, dans le contexte de l’époque –celui de l’angoisse hérétique et eschatologique, où le salut s’achète avec le «trafic des indulgences» - la violence religieuse n’est pas perçue comme un vrai péché. C’est au contraire «une violence purificatrice qui répond à un appel jaloux du Dieu de l’Ancien Testament», comme écrit l’historien Denis Crouzet dans Les guerriers de Dieu (1990). 4.Contre l'hérésie et la démocratie Après le fracas des armes, des excommunications et des anathèmes, il faudrait encore évoquer la longue lutte contre toute forme de «modernité» menée, après les Révolutions en Europe, par une Eglise romaine obscurantiste. Elle est illustrée par la violence des déclarations de guerres contre les idées libérales et sociales, contre les développements de la science, des Lumières, de la liberté et de la démocratie. En 1864, le pape Pie IX condamne les «monstrueuses erreurs de la société moderne»: la liberté de presse et d’opinion, le rationalisme, le scientisme, le libéralisme, le socialisme! Les Descartes, Spinoza, Diderot, Voltaire, qui en appelaient à la raison critique pour juger des Ecritures saintes, sont vilipendés. Les exégètes, dits «modernistes», protestants et catholiques qui, en partant de l’histoire archéologique et de la critique des textes, remettent en cause la «vérité»des sources anciennes (Bible) et de la foi prêchée, sont excommniés. Au prix de la longue crise «moderniste», à cheval sur les deux siècles), l'Eglise catholique accepte de relire ses textes sacrés à la lumière des découvertes historiques et critiques Il faudra attendre le XXe siècle et le concile Vatican II, dans les années 1960, pour que notamment l’Eglise catholique, infaillible et «intransigeante», se montre plus tolérante, se rapproche des protestants, des orthodoxes, des juifs, des musulmans, se rallie aux droits de l’homme et à la démocratie. Au prix d’une longue crise interne (la crise «moderniste» à cheval sur les deux siècles), elle accepte de relire ses textes sacrés à la lumière des découvertes historiques et critiques, «démythologise» la figure du Christ, rejette les contenus violents de la Bible. C’est ce travail d’interprétation des textes sacrés, de «contextualisation», qui a été fait dans le christianisme et qui manque tant, aujourd’hui, aux lecteurs du Coran. Au tournant de l’an 2000, le pape Jean-Paul II a demandé pardon pour les crimes commis dans l’histoire du christianisme: antijudaïsme, croisades, inquisition, guerre de religion. Les protestants et orthodoxes ont aussi fait «repentance» pour la violence qui a marqué certaines étapes de leur histoire. Ainsi, la plupart des Eglises ont-elles tiré les conclusions de cette intolérance, se sont réconciliées avec leurs «frères aînés» du judaïsme, ont renoncé à la formule de «peuple déicide» et condamnent, énergiquement, toute forme d‘antisémitisme. De même, elles cherchent la voie difficile d’un dialogue avec les musulmans, handicapé par l’absence de partenaires représentatifs et par une image dégradée d’un islam démangé par la tentation radicale. [/QUOTE]
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