La chronique du tocard. la communautarisation des chagrins.

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
Nous, quand on était des jeunes garçons, c’est à dire dans les années 80, malgré nos faciès d’arracheurs de sacs de vieilles dames, on était incapables d'agresser physiquement quelqu'un. Surtout dans le quartier où on vivait. On préférait, à la rigueur, voler dans les magasins.

A l'époque, si tu touchais à un « arabe », tu touchais à la cité toute entière, si tu touchais à un « français », tu touchais à la cité toute entière, si tu touchais à un « rital », tu touchais à la cité toute entière, si tu touchais à un « tos », tu touchais à la cité toute entière, si tu touchais à un « renoi », tu touchais à la cité toute entière, si tu touchais à un « feuj », tu touchais à la cité toute entière et si tu touchais à un « asiatique» , tu touchais, là aussi, à la cité toute entière. La famille, c’était sacré. Tous frères et sœurs.

Notre cité, c’était un endroit bien à part, parce qu’ailleurs sur le territoire hexagonal, c’était déjà le début de la communautarisation des chagrins.

Vendredi dernier, Zhang Chaolin, un Chinois de 49 ans est mort de ses blessures. Plongé dans le coma, il est décédé cinq jours après son agression qui a eu lieu à deux pas de chez moi, à Aubervilliers. Trois jeunes garçons l'ont roué de coups après lui avoir volé son sac à dos. Ils s’en sont pris à lui parce qu’il pensait qu’il était riche. Et surtout parce qu’ils ont la lâcheté comme mode de vie : à trois sur un type. Je suis sûr que c’était même pas du racisme primaire anti-asiatique. C'est juste que l'époque est déglinguée et que les valeurs du pognon l'ont emporté sur tout le reste. Là où il y a du fric à prendre, les voyous se chargent de voler, voire de tuer, parce que l'argent n'a pas d'odeur et parce qu'il n' y a que sa couleur qui compte.......

Ces assassins pensaient que Zhang Chaolin travaillait au « sentier d’Aubervilliers », où sont installés des dizaines de magasins, tenus par des commerçants asiatiques, des hommes « connus » pour transporter sur eux de grosses sommes en liquide.

Zhang Chaolin ne se baladait pas avec des liasses de billet. Il était cuisinier, un prolo du resto. Surtout, il était papa de deux enfants, deux Français qui vont grandir sans leur daron, alors que la vie c’est déjà pas simple avec deux parents réunis........................

http://www.lecourrierdelatlas.com/1...card.-La-communautarisation-des-chagrins.html
 

Yoel1

VIB
Nous, quand on était des jeunes garçons, c’est à dire dans les années 80, malgré nos faciès d’arracheurs de sacs de vieilles dames, on était incapables d'agresser physiquement quelqu'un. Surtout dans le quartier où on vivait. On préférait, à la rigueur, voler dans les magasins.

A l'époque, si tu touchais à un « arabe », tu touchais à la cité toute entière, si tu touchais à un « français », tu touchais à la cité toute entière, si tu touchais à un « rital », tu touchais à la cité toute entière, si tu touchais à un « tos », tu touchais à la cité toute entière, si tu touchais à un « renoi », tu touchais à la cité toute entière, si tu touchais à un « feuj », tu touchais à la cité toute entière et si tu touchais à un « asiatique» , tu touchais, là aussi, à la cité toute entière. La famille, c’était sacré. Tous frères et sœurs.

Notre cité, c’était un endroit bien à part, parce qu’ailleurs sur le territoire hexagonal, c’était déjà le début de la communautarisation des chagrins.

Vendredi dernier, Zhang Chaolin, un Chinois de 49 ans est mort de ses blessures. Plongé dans le coma, il est décédé cinq jours après son agression qui a eu lieu à deux pas de chez moi, à Aubervilliers. Trois jeunes garçons l'ont roué de coups après lui avoir volé son sac à dos. Ils s’en sont pris à lui parce qu’il pensait qu’il était riche. Et surtout parce qu’ils ont la lâcheté comme mode de vie : à trois sur un type. Je suis sûr que c’était même pas du racisme primaire anti-asiatique. C'est juste que l'époque est déglinguée et que les valeurs du pognon l'ont emporté sur tout le reste. Là où il y a du fric à prendre, les voyous se chargent de voler, voire de tuer, parce que l'argent n'a pas d'odeur et parce qu'il n' y a que sa couleur qui compte.......

Ces assassins pensaient que Zhang Chaolin travaillait au « sentier d’Aubervilliers », où sont installés des dizaines de magasins, tenus par des commerçants asiatiques, des hommes « connus » pour transporter sur eux de grosses sommes en liquide.

Zhang Chaolin ne se baladait pas avec des liasses de billet. Il était cuisinier, un prolo du resto. Surtout, il était papa de deux enfants, deux Français qui vont grandir sans leur daron, alors que la vie c’est déjà pas simple avec deux parents réunis........................

http://www.lecourrierdelatlas.com/1...card.-La-communautarisation-des-chagrins.html
Merci Drianke, Il est intéressant à lire ce Mr Nadir Dendoune
 
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