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Les résultats sont ceux de 2006, la situation a t-elle changé depuis?
Gestion archaïque des blocs opératoires et des labos
LE centre hospitalier Ibn Sina (CHIS) livre enfin ses secrets. Le rapport de la Cour des comptes est sans équivoque : Les faibles performances du centre ne font plus de doute, loptimisation des ressources est pratiquement inexistante et la gestion des blocs opératoires, du stock de médicaments et du patrimoine immobilier laisse à désirer.
Tout dabord, les défaillances au niveau de linfrastructure sont légion. « Cest le cas des blocs opératoires de lhôpital Ibn Sina où les opérations chirurgicales à froid sont réalisées dans des structures ne répondant pas aux normes et échappant à tout contrôle de ladministration», explique le rapport.
La Cour des comptes sappuie sur une étude menée en 2006, selon laquelle la prévalence des infections nosocomiales (infections contractées dans un établissement de santé) serait de lordre de 17,8% constituant ainsi une des prévalences les plus élevées dans le monde. Dans les services de réanimation, ce risque monte à 50%. Ce constat impliquerait que pratiquement un malade sur cinq contracte une infection au niveau de lhôpital et un sur deux au service de réanimation.
Les locaux de la pharmacie centrale ne sont pas mieux lotis. Lenquête de la Cour des comptes a montré que ces derniers ne sont ni aérés, ni ensoleillés ni climatisés. «Le stockage de ces produits dans des conditions pareilles expose à la fois le personnel et les produits aux risques de feu et de détérioration». En ce sens, les responsables déclarent avoir entrepris des projets de réaménagement et de réparation des locaux. Ils arguent que la situation nest pas si affolante que cela. Pour le cas des infections nosocomiales notamment, le risque ne serait que de 9,7% selon une étude du CHIS en 2010, ce qui nous place dans la moyenne des autres pays de la région.