Le cinéma français et la promotion de l’identité arabe

Le cinéma français et la promotion de l’identité arabe
9 février 2010 par Karim T

Une nouvelle production hexagonale prolonge l’idée répandue selon laquelle le Nord Africain considéré comme normal serait arabe et rien d’autre. Ceux qui aiment la France est un téléfilm réalisé avec l’argent du contribuable. Cette fiction enfonce le clou, tournant le dos à une réalité plus complexe et oubliant toute existence des Berbères. Dans un autre film, Un Prophète, le dialoguiste Abdel Raouf Dafri est en pleine croisade identitaire.

France 2 s’apprête à diffuser un téléfilm racontant l’histoire d’Amina, une petite fille sans-papiers qui « n’aime pas les Arabes » et qui est supposé entre être une. La réalisatrice, Ariane Ascaride est en train de faire la promotion de ce qu’elle appelle un « film engagé ». La voici sur France Inter le 9 février, invitée par Pascale Clarke. Lorsqu’elle présente le téléfilm, la journaliste mentionne que l’oeuvre sera diffusée dans la case Identité des programmes de France 2


Dans un extrait du film, la fillette s’exprime ainsi : « Dieu, je sais que c’est mal, mais j’aime pas les Arabes. Sauf ma famille, et encore... Seulement mes parents et mes deux frères, c’est tout. Je trahis mon père et ma mère, je suis une honte pour l’humanité. Je mérite de mourir, mais je ne meurs pas. »

Le cinéma arabe d’Abdel Raouf Dafri
Toujours le 9 février, Abdel Raouf Dafri [1], le scénariste du film Un Prophète répond à une interview d’El Watan. Voici un extrait de l’échange.

Le journaliste :« Vous dites que Un Prophète, c’est l’histoire d’un Arabe. Pourquoi pas celle d’un Maghrébin ? »

Le scénariste : « On est des Arabes. On n’est pas des Perses ! On est des enfants du Maghreb Moi, je suis né en France. Ma famille, mes nom et prénom sont arabes. La société française me rappelle tous les jours que je suis Arabe. Et je voulais faire un film pour montrer les Arabes tels qu’ils sont. Le milieu criminel tel que décrit dans le film, c’est cela. C’est la réalité. C’est-à-dire les Arabes qui sont nés ici (en France), qui sont devenus des gens bien et pour d’autres des criminels, parlent comme ça dans la vie. Quand ils sont entre eux, ils reviennent à leur culture d’origine ».

Sans nier que les enfants d’immigrés issus de familles arabophones peuvent se sentir arabes, on peut se demander pourquoi le cinéma français oublie systématiquement qu’il existe des berbérophones et que l’ensemble des personnes d’origine nord-africaine sont d’ascendance berbère. Le procédé utilisé ici s’appelle une métonymie, elle consiste à désigner un ensemble par une partie. Pour Amina, comme pour beaucoup de gens, on est arabe ou français et rien d’autre. Voilà deux cas où le premier illustre l’ignorance de la part d’une comédienne et de l’autre un scénariste dont le combat consiste à déformer la réalité.

source : rezki.net
 

lord fricadelle

de retour de vacance
Le cinéma français et la promotion de l’identité arabe
9 février 2010 par Karim T

Une nouvelle production hexagonale prolonge l’idée répandue selon laquelle le Nord Africain considéré comme normal serait arabe et rien d’autre. Ceux qui aiment la France est un téléfilm réalisé avec l’argent du contribuable. Cette fiction enfonce le clou, tournant le dos à une réalité plus complexe et oubliant toute existence des Berbères. Dans un autre film, Un Prophète, le dialoguiste Abdel Raouf Dafri est en pleine croisade identitaire.

France 2 s’apprête à diffuser un téléfilm racontant l’histoire d’Amina, une petite fille sans-papiers qui « n’aime pas les Arabes » et qui est supposé entre être une. La réalisatrice, Ariane Ascaride est en train de faire la promotion de ce qu’elle appelle un « film engagé ». La voici sur France Inter le 9 février, invitée par Pascale Clarke. Lorsqu’elle présente le téléfilm, la journaliste mentionne que l’oeuvre sera diffusée dans la case Identité des programmes de France 2


Dans un extrait du film, la fillette s’exprime ainsi : « Dieu, je sais que c’est mal, mais j’aime pas les Arabes. Sauf ma famille, et encore... Seulement mes parents et mes deux frères, c’est tout. Je trahis mon père et ma mère, je suis une honte pour l’humanité. Je mérite de mourir, mais je ne meurs pas. »

Le cinéma arabe d’Abdel Raouf Dafri
Toujours le 9 février, Abdel Raouf Dafri [1], le scénariste du film Un Prophète répond à une interview d’El Watan. Voici un extrait de l’échange.

Le journaliste :« Vous dites que Un Prophète, c’est l’histoire d’un Arabe. Pourquoi pas celle d’un Maghrébin ? »

Le scénariste : « On est des Arabes. On n’est pas des Perses ! On est des enfants du Maghreb Moi, je suis né en France. Ma famille, mes nom et prénom sont arabes. La société française me rappelle tous les jours que je suis Arabe. Et je voulais faire un film pour montrer les Arabes tels qu’ils sont. Le milieu criminel tel que décrit dans le film, c’est cela. C’est la réalité. C’est-à-dire les Arabes qui sont nés ici (en France), qui sont devenus des gens bien et pour d’autres des criminels, parlent comme ça dans la vie. Quand ils sont entre eux, ils reviennent à leur culture d’origine ».

Sans nier que les enfants d’immigrés issus de familles arabophones peuvent se sentir arabes, on peut se demander pourquoi le cinéma français oublie systématiquement qu’il existe des berbérophones et que l’ensemble des personnes d’origine nord-africaine sont d’ascendance berbère. Le procédé utilisé ici s’appelle une métonymie, elle consiste à désigner un ensemble par une partie. Pour Amina, comme pour beaucoup de gens, on est arabe ou français et rien d’autre. Voilà deux cas où le premier illustre l’ignorance de la part d’une comédienne et de l’autre un scénariste dont le combat consiste à déformer la réalité.

source : rezki.net


des berberes,des amazigh,des chleuh,des rifs,des berabers,des touaregs,des kabyles???

lesquels?
 
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