Une classe très moyenne

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Affaiblie et fortement réduite pendant les années 80 et 90, la classe moyenne marocaine a fait son grand retour les dix dernières années. Comme dans d'autres pays de la région, et notamment en Tunisie, elle est le produit de la mondialisation, des investissements étrangers, de la délocalisation et de l'économie du tourisme.


Une classe très moyenne

Son retour a été salué comme synonyme de développement économique, et surtout comme l'avènement d'une classe sociale, capable de faire tampon entre les riches et les pauvres, entre une fine couche de nantis et de privilégiés et une majorité de démunis et d'indigents. L'élargissement de la classe moyenne est perçu comme garant d'une paix sociale et d'une réduction des inégalités entre les Marocains. Formée de diplômés, de cadres maîtrisant plusieurs langues et ouverts sur le monde, de personnes au capital culturel élevé, la classe moyenne est naturellement désignée pour guider et accompagner les changements politiques et sociaux au Maroc. Mais, hélas, ce n'est qu'une illusion!.



La dynamique, déclenchée par le mouvement du 20 février, démontre à quel point la classe moyenne marocaine est frileuse, individualiste et angoissée par la sauvegarde des minces privilèges qu'elle détient. Contrairement à la Tunisie, où elle était à l'avant-garde du changement et où elle mène aujourd'hui le pays vers la démocratie et la liberté, cette classe fait preuve, au Maroc, d'un conservatisme sidérant. Sa faible mobilisation dans les manifestations, son apathie, son indifférence, et parfois même sa mauvaise foi, sont des signes de son penchant pour l'immobilisme et l'inertie. Elle applaudit les révoltes dans le monde arabe, brandit les drapeaux tunisiens et égyptiens sur Facebook, se lamente sur le sort du peuple libyen et maudit Kadhafi et sa progéniture, mais quand il s'agit de réclamer des réformes dans son propre pays, silence, dérobade ou arguments bancals. Elle se réfugie alors derrière une prétendue « exception marocaine » et un discours stéréotypé sur « les avancées extraordinaires », dans un pays toujours en bas de tous les indices et classements internationaux de corruption, de liberté d'expression et de développement humain.



Cette classe moyenne marocaine se gargarise de « grands chantiers », du tramway de Rabat, des autoroutes, des nouveaux stades, du TGV en 2013, comme si l'existence d' infrastructures naturelles et indispensables étaient un luxe, et comme si l'utilisation des impôts payés par les Marocains était un acte extraordinaire méritant louange et ébahissement. Chez cette classe moyenne, les gens confondent leur propre réussite personnelle et l'état réel du pays, où des gens meurent encore sous la torture dans les commissariats, où des enfants, comme à Anfgou, décèdent de froid et de famine, où la corruption gangrène tous les corps de l'Etat à tous les échelons. Elle est soucieuse de son petit confort, de ses petits privilèges et de ses petits acquis. Pour cette classe, la première liberté est celle de consommer, et le véritable pluralisme est celui des restaurants et des franchises de prêt-à-porter.



D'après elle, le droit à prendre son café chez Paul a plus de légitimité pour être inscrit dans la Constitution que le droit de grève ou le droit à l'éducation. Quand elle dit « ne touche pas à mon pays », elle entend « ne touche pas à mon crédit », et quand elle affirme que « le temps n'est pas bien choisi pour manifester » elle pense le temps en échéances bancaires et en traites à payer. Elle est incapable de se hisser au-dessus de ce fragile et aveuglant confort, pour comprendre que la véritable garantie de ses intérêts et de leur durabilité est dans une société démocratique, juste, expurgée de la corruption et des inégalités. Elle ne veut pas saisir que la mise en place de véritables réformes ne peut se faire sans demande populaire et sans pression forte exercée par la société sur l'Etat.

Chez la classe moyenne, il y a un mépris effarant à l'égard des autres Marocains, moins lotis et appartenant aux couches populaires. Elle n'y voit qu'ignorance, penchant pour la violence et la destruction. Elle s'offusque, s'indigne, s'étrangle, en regardant sur les chaînes françaises des hommes politiques ou des intellectuels racistes, affirmer que « les Arabes ne sont pas faits pour la démocratie », mais elle n'en pense pas moins à l'égard de ses propres concitoyens. « On n'est pas encore prêts pour la démocratie », « Chez nous, les gens ne savent pas faire usage de la liberté », répète-t-on pour justifier la peur et l'inertie. La classe moyenne marocaine doit méditer alors cette phrase de Kant : « J’avoue ne pas pouvoir me faire très bien à cette expression dont usent aussi des hommes sensés : un certain peuple n’est pas mûr pour la liberté. (…) Dans une hypothèse de ce genre, la liberté ne se produira jamais, car on ne peut mûrir pour la liberté si l’on n’a pas été mis au préalable en liberté ». Empruntons la voie de la démocratie et de la dignité et tout le peuple suivra.


Abdellah Tourabi - Goud.ma http://www.goud.ma/Une-classe-tres-moyenne_a589.html
 
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La dynamique, déclenchée par le mouvement du 20 février, démontre à quel point la classe moyenne marocaine est frileuse, individualiste et angoissée par la sauvegarde des minces privilèges qu'elle détient. Contrairement à la Tunisie, où elle était à l'avant-garde du changement et où elle mène aujourd'hui le pays vers la démocratie et la liberté, cette classe fait preuve, au Maroc, d'un conservatisme sidérant. Sa faible mobilisation dans les manifestations, son apathie, son indifférence, et parfois même sa mauvaise foi, sont des signes de son penchant pour l'immobilisme et l'inertie. Elle applaudit les révoltes dans le monde arabe, brandit les drapeaux tunisiens et égyptiens sur Facebook, se lamente sur le sort du peuple libyen et maudit Kadhafi et sa progéniture, mais quand il s'agit de réclamer des réformes dans son propre pays, silence, dérobade ou arguments bancals. Elle se réfugie alors derrière une prétendue « exception marocaine » et un discours stéréotypé sur « les avancées extraordinaires », dans un pays toujours en bas de tous les indices et classements internationaux de corruption, de liberté d'expression et de développement humain.


bon j'ai arreté de mettre en gras à la fin 3yite :malade:

On sent le "coeur" plein envers cette couche sociale qui a dit non, qui etait contre ce mouvement de manif !! ça parle de liberté d'expression mais a t on au moins une liberté de pensée dans ce bled ??????? sans etre taxé d'égoiste et d'indiferent?? j'étais et je suis tjr contre ce mouvement ça voudra dire que j'ai du mépris pour les autres marocains qui ont moins d'acquis que moi??

OUI je m'extasie devant les avancées extraordinaires qu'a connu mon pays ces dernières années , ça veut dire automatiquement que j'occulte les autres VRAIS prbs, les enfants d'angfou, la pauverté, la misère, etc..?????

Cet article , je le prend comme une serie d'insultes intelligement et subtilement detournées

On a assez debattu sur NOS raisons pour etre CONTRE les manif, si ça n'a toujours pas été assimilé, et qu'on veuille nous taxer de couche moyenne trés moyenne , dont la seule liberté est celle de consommer, et le véritable pluralisme est celui des restaurants et des franchises de prêt-à-porte!!!!! c'est ....ouaw


Avant de manifester et de revendiquer une quelqconque liberté d'expression
Il faudrait peutetre accepter qu'il y ait des gens, comme VOUS, qui ne pensent pas comme VOUS,
:oh:
 
C'est qui ce Tourabi Abdellah?
Je le suspecte de s'inspirer des arcanes de ce fabuleux site pour étaler noir sur blanc ce qu'il prétend connaître (ou deviner) de la classe moyenne du Maroc, tant j'y retrouve des termes qu'on me colle (ainsi qu'à mes semblables) allégrement ici...
En subtance, qu'est-ce qu'on lui reproche à cette classe moyenne?. Ne pas avoir participé aux manifestations?. J'aimerais bien qu'on m'explique un détail: manifester, est-ce un droit ou un devoir?. Faut-il se faire violence quand au fond de soi, on n'adhère pas à un mouvement?.
Réduire le Marocain moyen à un pot pris à Paul ou les traîtes du mois est très...réducteur. L'auteur oublie de préciser que la grande majorité de cette classe moyenne est issue de familles modestes. Cette classe moyenne ne parvient à un certain confort de vie qu'après des études, plus ou moins longues, plus ou moins chères. Est-ce un mal de profiter des fruit de son labeur?. La classe moyenne au Maroc devrait-elle nourir les mêmes complexes vis-à-vis de l'argent que celle rencontrée en France? (par exemple?).
Et quelle est donc cette logique qui voudrait que du moment qu'on ne manifeste pas et qu'on a les moyens de poser son popotin chez Paul, on méprise automatiquement son prochain, plus limité matériellement?. Si c'est pas noir, c'est blanc?. Walou, ahoy, taret me3za?.
L'mouhim, je réclame mes royalties. Je suis assez "culturée" pour connaître mes droits et réclamer mon du en tant que muse. Je dois me faire un soin au Jardin des Roses au Sofitel et le cours du posage a encore augmenté...
Pour info, Paul est totalement has been...
 
J'ai trouvé l'article bien écrit mais je trouve que ça charge un peu trop lourd contre cette classe moyenne.
On a eu un petit aperçu sur ce site où sincèrement des interventions de POUR et CONTRE la manif' du 20 février étaient plus que brillantes.
J'ai trouvé que l'article caricaturait un peu "trop" cette classe moyenne.
 
Avant de manifester et de revendiquer une quelqconque liberté d'expression
Il faudrait peutetre accepter qu'il y ait des gens, comme VOUS, qui ne pensent pas comme VOUS,
:oh:


t'as parfaitement raison !

on doit accepter les avis des autres même s'ils ne ns plaisent pas

mais quand il y a contradiction au niveau des avis, c normal qu'il y ait discussion/débat

ce n'est pas parce qu'il y a débat/discussion qu'il y a forcément conflit, zaza !
 
c une image caricatural qu'on donne a la classe moyenne tres reducteur

encore faudra la definir cette classe

quand est ce qu'on commence a faire partie de cette classe

pck pour moi le prof des ecoles qui gagne a peine 5000 dhs et qui a une famille a loger nourir scolarisé soigner.... et pas forcement les moyens d'aller boire un verre a paul fait partie de la classe moyenne
 
c une image caricatural qu'on donne a la classe moyenne tres reducteur

encore faudra la definir cette classe

quand est ce qu'on commence a faire partie de cette classe

pck pour moi le prof des ecoles qui gagne a peine 5000 dhs et qui a une famille a loger nourir scolarisé soigner.... et pas forcement les moyens d'aller boire un verre a paul fait partie de la classe moyenne

Laila, 3afek dis moi, Paul, c'est où? et c'est quoi ces tarifs? wallah ma3arfa had Paul et j'ai souvent lu sur bladi...
 
Salam Nwidi,
Iwa viendez à Rabat et je te montrerai où il fait bon de se faire voir (où avoir, kif kif)...: D

ena nji! deniya 8aniya!
ghir ntouma rdaw biya ena ghir MRE :D
mais d'abord Paul, je veux savoir où c'est et qu'est ce qu'on y trouve!:langue:
 
Laila, 3afek dis moi, Paul, c'est où? et c'est quoi ces tarifs? wallah ma3arfa had Paul et j'ai souvent lu sur bladi...


je t'ai repondu plus haut :D je sais qu'il yen a plusieurs celui de rabat a agdal mais surement il doit y'en avoir un autre

le cafe ou thé a 20dhs :oh:

patisserie sa doit etre 30 ou dhs
 
je t'ai repondu plus haut :D je sais qu'il yen a plusieurs celui de rabat a agdal mais surement il doit y'en avoir un autre

le cafe ou thé a 20dhs :oh:patisserie sa doit etre 30 ou dhs

ah ouais quand meme...
la vérité c'est que par exemple, ma famille au maroc, ne pourrait jamais aller chez paul ça c'est certain... ou peut être une fois l'an pour voir le gout du café à 30dh...
 
20 dhs le café.
En France le café ne dépasse surement pas les 2 euros chez Paul de souvenir?

Voilà le problème du Maroc: des prix à l'européenne, indécents et inaccessibles pour la grande majorité des Marocains.
 
Rien à voir, mais je pensais que Paul était uen entreprise familiale d'origine portugaise...
Apparemment, non.
Autre chose, ils ont racheté Ladurée y'a à peu près 10ans et ont participé à l'expansion de la renommée de celui-ci...

balèze quand même..
 
ah ouais quand meme...
la vérité c'est que par exemple, ma famille au maroc, ne pourrait jamais aller chez paul ça c'est certain... ou peut être une fois l'an pour voir le gout du café à 30dh...


en meme temps c le prix moyen dans les cafés dans ce genre de quartier

a rabat ville le café (nasse nasse ;) ) coute dans les 9 dhs moitié prix
 
t'as parfaitement raison !

on doit accepter les avis des autres même s'ils ne ns plaisent pas

mais quand il y a contradiction au niveau des avis, c normal qu'il y ait discussion/débat

ce n'est pas parce qu'il y a débat/discussion qu'il y a forcément conflit, zaza !

qui t'a parlé de conflit nti ???

dans ce post, avec l'auteur de ce post, c'est un DEBAT car l'auteur doit etre quelqun d'INTELLIGENT et INSTRUIT malgré ses positions
 
ena nji! deniya 8aniya!
ghir ntouma rdaw biya ena ghir MRE :D
mais d'abord Paul, je veux savoir où c'est et qu'est ce qu'on y trouve!:langue:

A Lalla, mrehba!.
A ma connaissance, il y a 4 "Paul" à Rabat (Agdal, Mahaj Riad, Megamall et Acima Soussi). Peut-être qu'il y en a un aussi à la gare nouvellement rénovée...
Sinon, on y trouve la même chose que chez les "Chez Paul" d'en France...Tbinidat en sus!
 
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