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Au terme d’une longue enquête préliminaire, déclenchée en juin 2013, le parquet national financier (PNF) a informé les avocats, mardi 26 mai, qu’il renvoyait devant le tribunal correctionnel, dans l’affaire des primes de cabinet, l’ancien secrétaire général de l’Elysée Claude Guéant et l’ex-préfet de police de Paris Michel Gaudin – aujourd’hui directeur du cabinet de Nicolas Sarkozy. Trois autres préfets, ex-membres de l’ancien cabinet de M. Sarkozy, sont également cités directement devant le tribunal : Daniel Canepa, Michel Camux et Gérard Moisselin.
M. Gaudin est renvoyé pour « détournement de fonds publics », M. Guéant pour « recel » de ce délit et les trois préfets pour « complicité ». Il s’agit de ces importantes sommes d’argent liquide, normalement destinées aux frais d’enquête de la police, que M. Guéant, avec la bénédiction de M. Gaudin, alors directeur général de la police nationale (DGPN), aurait détournées à son profit lors du premier passage de M. Sarkozy au ministère de l’intérieur (2002-2004). M. Guéant, qui dirigeait alors le cabinet de M. Sarkozy, a reconnu avoir utilisé ces fonds en espèces, des années plus tard, pour ses dépenses personnelles.
Selon les éléments de l’enquête judiciaire auxquels Le Monde a eu accès, c’est une perquisition, effectuée le 27 février 2013 dans le cadre de l’instruction sur un supposé financement libyen de la campagne 2007 de Nicolas Sarkozy, qui a permis aux policiers de découvrir chez M. Guéant une série de factures suspectes.
Lire aussi : Claude Guéant évoque une « instrumentalisation » de sa mise en examen
Elles témoignent d’importants règlements en espèces, correspondant aux achats d’équipements pour son appartement : 9 757 euros chez Darty, 10 000 euros aux cuisinistes Chartier, 1 860 euros aux meubles Rambault, 13 600 euros à la société Esprit Maison… Total des dépenses : 47 434 euros rien qu’entre 2006 et 2009. Selon une synthèse des enquêteurs, M. Guéant aurait disposé de 119 000 euros en espèces sur la même période.
Interrogé par les policiers, le 6 mai 2013, M. Guéant a dû justifier la provenance de cet argent liquide. Nommé directeur du cabinet de M. Sarkozy place Beauvau, en mai 2002, il avait trouvé la dotation officielle, c’est-à-dire les primes permettant d’améliorer son salaire, un peu trop « étriquée »… Et déniché une solution : « La décision a donc été prise de conforter cette dotation par un complément venant des frais d’enquête et de surveillance. » Des fonds pourtant destinés aux policiers de terrain, afin de leur permettre, par exemple, de rémunérer leurs informateurs.
M. Gaudin est renvoyé pour « détournement de fonds publics », M. Guéant pour « recel » de ce délit et les trois préfets pour « complicité ». Il s’agit de ces importantes sommes d’argent liquide, normalement destinées aux frais d’enquête de la police, que M. Guéant, avec la bénédiction de M. Gaudin, alors directeur général de la police nationale (DGPN), aurait détournées à son profit lors du premier passage de M. Sarkozy au ministère de l’intérieur (2002-2004). M. Guéant, qui dirigeait alors le cabinet de M. Sarkozy, a reconnu avoir utilisé ces fonds en espèces, des années plus tard, pour ses dépenses personnelles.
Selon les éléments de l’enquête judiciaire auxquels Le Monde a eu accès, c’est une perquisition, effectuée le 27 février 2013 dans le cadre de l’instruction sur un supposé financement libyen de la campagne 2007 de Nicolas Sarkozy, qui a permis aux policiers de découvrir chez M. Guéant une série de factures suspectes.
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Interrogé par les policiers, le 6 mai 2013, M. Guéant a dû justifier la provenance de cet argent liquide. Nommé directeur du cabinet de M. Sarkozy place Beauvau, en mai 2002, il avait trouvé la dotation officielle, c’est-à-dire les primes permettant d’améliorer son salaire, un peu trop « étriquée »… Et déniché une solution : « La décision a donc été prise de conforter cette dotation par un complément venant des frais d’enquête et de surveillance. » Des fonds pourtant destinés aux policiers de terrain, afin de leur permettre, par exemple, de rémunérer leurs informateurs.