boptitprince
je ne suis qu'un prince..
Claudia, victime de l'intégrisme(03/07/2009)
© POLFED
Lire aussi"Je l'ai vue crier : J'étouffe, j'étouffe "
Deux plaintes ont été déposées... pour rien
Les meurtriers de la Schaerbeekoise dans la valise avaient déjà tué une femme au Pakistan
BRUXELLES Hammad Raza Syed et son frère Hassan Raza Syed, deux des Pakistanais arrêtés à Bruxelles après l'assassinat de Claudia Lalembaidje, la Schaerbeekoise de 32 ans dont le corps a été repêché dans l'Escaut lundi dans une valise près de Valenciennes (France), fuyaient le Pakistan où, avec leur père et leur troisième frère, ils avaient tué une première femme et s'étaient débarrassé de son corps, comme à Valenciennes, en le jetant à l'eau. Leur première victime n'était autre que la femme d'un quatrième frère. Après le premier meurtre commis à Kasur, le père avait conseillé aux trois frères - le quatrième s'étant suicidé - de fuir le Pakistan.
Dans l'enquête sur l'affaire de la valise, la justice belge est à la recherche d'un troisième auteur qui n'est autre que le troisième frère et est en fuite, mais la juge bruxelloise en charge du dossier, Mme Jaspis, a délivré un mandat d'arrêt international. Claudia avait un petit garçon de 8 mois.
Selon l'enquête, le meurtre a été commis la nuit de la disparition. Et pourtant, le mari meurtrier a continué pendant plusieurs jours de fréquenter sa belle-famille pour lui faire croire que Claudia était vivante. Il a joué la comédie à la perfection, allant jusqu'à adresser de faux SMS rassurants au départ du GSM de Claudia.
Quant au mobile, il réside dans le souhait clair manifesté depuis des mois par la jeune femme de reprendre son indépendance.
Claudia est une victime de l'intégrisme. Elle avait réalisé que le Pakistanais ne l'avait épousée que pour se régulariser. Une procédure de divorce était en cours. Le mari s'y opposait. "La femme pakistanaise ne divorce pas. La femme pakistanaise est soumise : elle s'habille comme son mari le lui dit et ne voit que les personnes que son mari lui autorise."
Enfin, c'est un assassinat, prémédité. Claudia, qui a disparue le dimanche 14 juin vers 20 h 30, était épiée depuis au moins déjà le vendredi 12 par les trois frères, dont la Mazda avait été remarquée à Helmet près du domicile de la jeune femme.
Selon l'autopsie, Claudia a été asphyxiée avant d'être placée dans la valise, en slip et débardeur, le visage défiguré (dixit le parquet) et les poignets liés.
La nuit du meurtre, le mari revenu seul à la maison a prétendu à la famille que le couple s'était disputé. Sa priorité du lendemain était de se rendre à la commune pour récupérer l'adresse de sa femme. Il a dissuadé d'alerter la police, soutenant que Claudia allait sûrement rentrer puis conseillant de chercher d'abord dans les hôpitaux.
Par la suite, la famille recevait des SMS truffés de fautes d'orthographe : "Salut mama (Claudia aurait écrit : maman), je suis à Brugge (Claudia aurait indiqué : Bruges) chez une copine. Je rentre demain. Maxime (son fils, NdlR) va bien ?"
Et, à sa sur : "Écoute-moi bien, Florence, je suis bien là où je suis. J'en ai assez de cette vie. Donne 50 à mama pour Maxime. Je vais en Espagne 2 semaines ".
D'origine tchadienne , Claudia a toujours vécu à Bruxelles. Elle avait rêvé d'ouvrir un home, d'être infirmière. Elle travaillait en restauration, au Bonsoir Clara du quartier Dansaert.
Pour ses proches, c'était une personne "fabuleuse, magnifique. Une lumière, une porteuse d'amour".
Elle avait prévu de retourner au Tchad en août mais c'est près des siens, à Bruxelles, qu'elle sera enterrée.
Ses proches, sa mère, ses deux frères, ses six surs, ses amies sont effondrés.
Gilbert Dupont
© La Dernière Heure 2009
© POLFED
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Deux plaintes ont été déposées... pour rien
Les meurtriers de la Schaerbeekoise dans la valise avaient déjà tué une femme au Pakistan
BRUXELLES Hammad Raza Syed et son frère Hassan Raza Syed, deux des Pakistanais arrêtés à Bruxelles après l'assassinat de Claudia Lalembaidje, la Schaerbeekoise de 32 ans dont le corps a été repêché dans l'Escaut lundi dans une valise près de Valenciennes (France), fuyaient le Pakistan où, avec leur père et leur troisième frère, ils avaient tué une première femme et s'étaient débarrassé de son corps, comme à Valenciennes, en le jetant à l'eau. Leur première victime n'était autre que la femme d'un quatrième frère. Après le premier meurtre commis à Kasur, le père avait conseillé aux trois frères - le quatrième s'étant suicidé - de fuir le Pakistan.
Dans l'enquête sur l'affaire de la valise, la justice belge est à la recherche d'un troisième auteur qui n'est autre que le troisième frère et est en fuite, mais la juge bruxelloise en charge du dossier, Mme Jaspis, a délivré un mandat d'arrêt international. Claudia avait un petit garçon de 8 mois.
Selon l'enquête, le meurtre a été commis la nuit de la disparition. Et pourtant, le mari meurtrier a continué pendant plusieurs jours de fréquenter sa belle-famille pour lui faire croire que Claudia était vivante. Il a joué la comédie à la perfection, allant jusqu'à adresser de faux SMS rassurants au départ du GSM de Claudia.
Quant au mobile, il réside dans le souhait clair manifesté depuis des mois par la jeune femme de reprendre son indépendance.
Claudia est une victime de l'intégrisme. Elle avait réalisé que le Pakistanais ne l'avait épousée que pour se régulariser. Une procédure de divorce était en cours. Le mari s'y opposait. "La femme pakistanaise ne divorce pas. La femme pakistanaise est soumise : elle s'habille comme son mari le lui dit et ne voit que les personnes que son mari lui autorise."
Enfin, c'est un assassinat, prémédité. Claudia, qui a disparue le dimanche 14 juin vers 20 h 30, était épiée depuis au moins déjà le vendredi 12 par les trois frères, dont la Mazda avait été remarquée à Helmet près du domicile de la jeune femme.
Selon l'autopsie, Claudia a été asphyxiée avant d'être placée dans la valise, en slip et débardeur, le visage défiguré (dixit le parquet) et les poignets liés.
La nuit du meurtre, le mari revenu seul à la maison a prétendu à la famille que le couple s'était disputé. Sa priorité du lendemain était de se rendre à la commune pour récupérer l'adresse de sa femme. Il a dissuadé d'alerter la police, soutenant que Claudia allait sûrement rentrer puis conseillant de chercher d'abord dans les hôpitaux.
Par la suite, la famille recevait des SMS truffés de fautes d'orthographe : "Salut mama (Claudia aurait écrit : maman), je suis à Brugge (Claudia aurait indiqué : Bruges) chez une copine. Je rentre demain. Maxime (son fils, NdlR) va bien ?"
Et, à sa sur : "Écoute-moi bien, Florence, je suis bien là où je suis. J'en ai assez de cette vie. Donne 50 à mama pour Maxime. Je vais en Espagne 2 semaines ".
D'origine tchadienne , Claudia a toujours vécu à Bruxelles. Elle avait rêvé d'ouvrir un home, d'être infirmière. Elle travaillait en restauration, au Bonsoir Clara du quartier Dansaert.
Pour ses proches, c'était une personne "fabuleuse, magnifique. Une lumière, une porteuse d'amour".
Elle avait prévu de retourner au Tchad en août mais c'est près des siens, à Bruxelles, qu'elle sera enterrée.
Ses proches, sa mère, ses deux frères, ses six surs, ses amies sont effondrés.
Gilbert Dupont
© La Dernière Heure 2009