AVEZ-VOUS un «chèque de garantie»? Avec ou sans «mutuelle», pour vous faire soigner dans une clinique ou si vous y accompagnez votre épouse pour un accouchement (lété est habituellement la haute saison des naissances), munissez-vous de votre chéquier. Ou encore mieux, de largent liquide. Faute de quoi, impossible dêtre admis aux soins. A la trappe le serment dHippocrate.
Pour ces établissements, le paiement en liquide cest du pain béni, car il ne laissera aucune trace dans la comptabilité, quand celle-ci existe. Et cest là que se trouve le problème. Le noir est en effet une ordonnance quotidienne dans la quasi-totalité des cliniques. Sur ce plan, elles nont rien à envier aux laboratoires danalyses médicales, autres champions de lévasion fiscale.
Notre enquête relève que la triche à limpôt touche quasiment tout le monde dans ce secteur, du plus grand au plus petit établissement, quel que soit le standing. Au guichet dune des cliniques les plus fréquentées à Casablanca, la combine va encore plus loin : Pour les accouchements, il est demandé au client de choisir entre loption «avec ou sans facture». Que le bébé naisse par voie basse ou par césarienne, si le client renonce à la facture, on lui concède une «réduction» sur le montant à payer. En fait, cest un partage de la partie non déclarée. Et cest pareil aussi pour les interventions chirurgicales.
Cette dissimulation du chiffre daffaires est dautant plus répandue que la majorité de la population (solvable) est non couverte par lassurance maladie: celle-ci va des professions libérales aux indépendants jusquaux petits commerçants et taxis, entre autres. En labsence dune mutuelle, les malades sont moins regardants sur la facture, témoigne un médecin. Résultat: on en arrive à des situations ubuesques où certaines cliniques déploient beaucoup dénergie pour attirer le maximum de patients sans mutuelle, ceux-là même qui sont les plus «rentables» au plan fiscal car tous leurs paiements napparaissent nulle part. En gros, la clientèle avec mutuelle nest pas une bonne affaire car elle est «traçabilisable» par le Fisc. Quà cela ne tienne, la sous-déclaration fait des ravages dans ce secteur. Même à ladministration fiscale on le reconnaît sous forme dimpuissance: «Il existe un énorme décalage entre le train de vie des propriétaires des cliniques et les revenus quils déclarent», concèdent des hauts fonctionnaires.
http://www.leconomiste.com/article/895546-les-cliniques-gravement-malades-du-black
Pour ces établissements, le paiement en liquide cest du pain béni, car il ne laissera aucune trace dans la comptabilité, quand celle-ci existe. Et cest là que se trouve le problème. Le noir est en effet une ordonnance quotidienne dans la quasi-totalité des cliniques. Sur ce plan, elles nont rien à envier aux laboratoires danalyses médicales, autres champions de lévasion fiscale.
Notre enquête relève que la triche à limpôt touche quasiment tout le monde dans ce secteur, du plus grand au plus petit établissement, quel que soit le standing. Au guichet dune des cliniques les plus fréquentées à Casablanca, la combine va encore plus loin : Pour les accouchements, il est demandé au client de choisir entre loption «avec ou sans facture». Que le bébé naisse par voie basse ou par césarienne, si le client renonce à la facture, on lui concède une «réduction» sur le montant à payer. En fait, cest un partage de la partie non déclarée. Et cest pareil aussi pour les interventions chirurgicales.
Cette dissimulation du chiffre daffaires est dautant plus répandue que la majorité de la population (solvable) est non couverte par lassurance maladie: celle-ci va des professions libérales aux indépendants jusquaux petits commerçants et taxis, entre autres. En labsence dune mutuelle, les malades sont moins regardants sur la facture, témoigne un médecin. Résultat: on en arrive à des situations ubuesques où certaines cliniques déploient beaucoup dénergie pour attirer le maximum de patients sans mutuelle, ceux-là même qui sont les plus «rentables» au plan fiscal car tous leurs paiements napparaissent nulle part. En gros, la clientèle avec mutuelle nest pas une bonne affaire car elle est «traçabilisable» par le Fisc. Quà cela ne tienne, la sous-déclaration fait des ravages dans ce secteur. Même à ladministration fiscale on le reconnaît sous forme dimpuissance: «Il existe un énorme décalage entre le train de vie des propriétaires des cliniques et les revenus quils déclarent», concèdent des hauts fonctionnaires.
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