Notre Code du travail (français) bride les énergies et les embauches

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Notre Code du travail bride les énergies et les embauches

Source : Capital
11/01/2013 à 17:21 /
Avec ses 10.000 articles, le petit livre rouge est devenu un vrai cauchemar pour les chefs d’entreprise. Et pour l’emploi.

Ah, le Code du travail ! Incroyable ce qu’il peut susciter en ce moment de passion et de controverses.
A en croire certains, les rigidités qu’il impose aux entreprises expliqueraient une bonne partie du chômage en France.
Vieille rengaine réactionnaire, rétorquent les syndicats, en assurant que les dispositions du petit livre rouge n’empêchent
pas des millions de salariés d’être victimes de la flexibilité à outrance. Et qu’elles ne freinent nullement les embauches.

Nos piteuses performances en termes d’emploi obligent quand même à se poser la question. Et la réponse, quoi qu’on
en dise, tombe sous le sens. «Il serait absurde de le nier, le manque de flexibilité dans les relations sociales nous fait
perdre plusieurs dizaines de milliers de postes», résume Gilbert Cette, professeur d’économie à Aix-Marseille, pourtant
marqué à gauche. Au reste, le gouvernement semble en être lui-même convaincu, puisqu’il a demandé aux partenaires
sociaux d’ouvrir une grande négociation pour essayer de dégripper la machine. En échange de garanties pour les salariés,
les syndicats y sont appelés à accepter la levée des contraintes.

La plus destructrice d’emplois est sans doute à chercher au chapitre des conditions de licenciement. Certes,
depuis que syndicats et patronats se sont entendus pour instaurer un mécanisme de «rupture conventionnelle», il est
devenu beaucoup plus simple pour un chef d’entreprise de se séparer d’un unique salarié. Par contre, en cas de
difficultés économiques, les trains de licenciement collectif restent extrêmement longs et coûteux à mener.
Selon un récent rapport du think tank Terra Nova, peu suspect de sympathie patronale, il faut souvent
douze à dix-huit mois de négociations pour les mener à bien, durant lesquels la situation de l’entreprise continue
de se détériorer.

«En définitive, le coût moyen du licenciement d’un ouvrier s’élève à 100.000 euros, dont 30.000 euros d’indemnités
et 70.000 de coûts de gestion du temps.» Résultat: en dépit de leur surcoût (prime de précarité de 10% pour les CDD
et rémunération d’une agence pour un intérim), beaucoup d’employeurs préfèrent avoir recours à des contrats précaires
que de prendre le risque d’embaucher en CDI.

la suite sur : http://www.capital.fr/carriere-mana...energies-et-les-embauches-802575#xtor=EPR-226


mam
 

dawn06

jour après jour
VIB
J'avais il y a quelque temps lu un article exposant la mm problématique.

Il est vrai que le Code du travail est assez rigide et super protecteur du salarié, ce qui peut en effet refroidir l'employeur à l'embauche.

Un autre économiste quand à lui prône l'abandon pur et simple du Code du travail.

A titre perso, je pense en effet que le code du travail peut brider les embauches dans une certaine mesure mais la protection du partie faible au contrat est tout de même essentiel.

Un monde salariale avec les pleins pouvoirs aux entreprises serait d'un point de vue sociale et économique désastreux
 
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