"Bonjour et merci d’avoir accepté notre invitation. Votre lycée, le lycée musulman Averroès de Lille, est au centre d’une polémique depuis la publication d’une tribune d’un ancien professeur de philosophie, Soufiane Zitouni, qui accuse l’établissement de diffuser des idées islamistes…"
Générique, applaudissements, Hassan Oufker surgit sur le plateau de "la Nouvelle Edition" de Canal+, costume gris, foulard bleu, le regard inquiet des invités peu habitués aux flashes des studios. Le directeur d’Averroès vient répondre, "réagir" comme on l’y encourage, aux questions d’Ali Baddou et de son équipe de chroniqueurs aimables et bien habillés.
Quatre jours auparavant, le 6 février, un des enseignants, en poste depuis la rentrée, a expliqué sur deux pages dans "Libération" pourquoi il démissionnait après "cinq mois éprouvants". Il aurait subi "l’antisémitisme quasi culturel de nombre d’élèves", l’encensement de Dieudonné, et le "double jeu" de l’établissement :
D’un côté, montrer patte blanche dans les médias pour bénéficier d’une bonne image dans l’opinion publique et ainsi continuer à profiter des gros avantages de son contrat avec l’Etat, et d’un autre côté diffuser de manière sournoise et pernicieuse une conception de l’islam qui n’est autre que l’islamisme, c’est-à-dire un mélange malsain et dangereux de religion et de politique."
Aujourd’hui, la polémique est retombée. Averroès a porté plainte pour diffamation. Le rectorat de Lille a dépêché deux fonctionnaires pour lancer une inspection au sein du collège-lycée et éplucher le projet pédagogique, les copies des élèves, les cahiers de texte…
Soufiane Zitouni, en arrêt-maladie, attend une autre affectation. Mais dans la France post-attentats, la tribune du professeur démissionnaire a enflammé les médias plusieurs jours durant et pointé un projecteur sur un phénomène peu connu : les écoles privées musulmanes.
Générique, applaudissements, Hassan Oufker surgit sur le plateau de "la Nouvelle Edition" de Canal+, costume gris, foulard bleu, le regard inquiet des invités peu habitués aux flashes des studios. Le directeur d’Averroès vient répondre, "réagir" comme on l’y encourage, aux questions d’Ali Baddou et de son équipe de chroniqueurs aimables et bien habillés.
Quatre jours auparavant, le 6 février, un des enseignants, en poste depuis la rentrée, a expliqué sur deux pages dans "Libération" pourquoi il démissionnait après "cinq mois éprouvants". Il aurait subi "l’antisémitisme quasi culturel de nombre d’élèves", l’encensement de Dieudonné, et le "double jeu" de l’établissement :
D’un côté, montrer patte blanche dans les médias pour bénéficier d’une bonne image dans l’opinion publique et ainsi continuer à profiter des gros avantages de son contrat avec l’Etat, et d’un autre côté diffuser de manière sournoise et pernicieuse une conception de l’islam qui n’est autre que l’islamisme, c’est-à-dire un mélange malsain et dangereux de religion et de politique."
Aujourd’hui, la polémique est retombée. Averroès a porté plainte pour diffamation. Le rectorat de Lille a dépêché deux fonctionnaires pour lancer une inspection au sein du collège-lycée et éplucher le projet pédagogique, les copies des élèves, les cahiers de texte…
Soufiane Zitouni, en arrêt-maladie, attend une autre affectation. Mais dans la France post-attentats, la tribune du professeur démissionnaire a enflammé les médias plusieurs jours durant et pointé un projecteur sur un phénomène peu connu : les écoles privées musulmanes.