Israël a donné mardi son feu vert à la construction de 1.600 nouveaux logements à Jérusalem-est annexée, déclenchant l'ire des Palestiniens, en pleine visite du vice-président américain Joe Biden censée relancer le processus de paix.
La décision annoncée par le ministère de l'Intérieur concerne la construction de 1.600 logements dans le quartier de colonisation juif Ramat Shlomo, dans le secteur oriental de la Ville sainte annexé par Israël en 1967.
L'Autorité palestinienne a aussitôt réagi. "Il s'agit d'une décision dangereuse qui menace les négociations", a déclaré le porte-parole de la présidence Nabil Abou Roudeina à Ramallah en Cisjordanie occupée, appelant les Etats-Unis à "répondre immédiatement aux provocations israéliennes".
"La décision de construire à Jérusalem-est revient à dire que les efforts des Américains ont échoué avant même que ne commencent les négociations indirectes" entre Israël et les Palestiniens, a-t-il dit.
Déjà la veille, alors que M. Biden entamait sa visite officielle en Israël, le ministre israélien de l'Environnement Gilad Erdan a annoncé la construction de 112 logements dans une colonie de Cisjordanie occupée.
Ces annonces surviennent alors que les Palestiniens ont accepté dimanche, sans enthousiasme, le principe de mener pendant une durée limitée à quatre mois des discussions indirectes avec Israël via l'émissaire américain George Mitchell.
Le gouvernement du Premier ministre de droite Benjamin Netanyahu a décrété fin novembre un "gel" de la colonisation de 10 mois, mais ce moratoire ne concerne ni Jérusalem-est, ni les 3.000 logements en chantier en Cisjordanie ni la construction d'édifices publics.
S'exprimant après des entretiens avec M. Netanyahu et le président israélien Shimon Peres et avant l'annonce sur les 1.600 logements, M. Biden s'est dit "très heureux" de la reprise du dialogue -indirect- israélo-palestinien alors que le processus de paix est interrompu depuis fin 2008.
"Nous espérons que ces pourparlers déboucheront sur des négociations directes. Le président (Barack) Obama et moi-même sommes persuadés que la meilleure garantie à long terme pour la sécurité d'Israël est une paix globale au Moyen-Orient", a-t-il souligné, réitérant le soutien "total" des Etats-Unis à la sécurité de l'Etat juif.
"La pierre angulaire de notre relation (entre les Etats-Unis et Israël) est notre engagement absolu, total et sans réserve en faveur de la sécurité d'Israël", a-t-il ajouté. "Des progrès ont lieu au Moyen-Orient lorsque chacun sait bien qu'il n'y a pas la moindre distance entre les Etats-Unis et Israël".
Les Etats-Unis ont annoncé lundi que les deux parties avaient commencé des négociations indirectes, dites "négociations de proximité", sous leur égide.
Les Palestiniens ont accepté sans enthousiasme les "discussions de proximité", après avoir réclamé en vain un gel complet de la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-est.
M. Biden, plus important responsable américain à effectuer une visite officielle en Israël et en Cisjordanie depuis l'arrivée au pouvoir de M. Obama en 2009, a aussi rappelé la détermination de Washington à empêcher l'Iran d'acquérir l'arme nucléaire, une perspective qui inquiète Israël.
L'Etat hébreu, comme les Etats-Unis, soupçonne Téhéran de vouloir se doter d'un arsenal atomique sous couvert de son programme nucléaire civil.
M. Biden se rendra mercredi à Ramallah en Cisjordanie pour rencontrer le président palestinien Mahmoud Abbas et le Premier ministre Salam Fayyad.
Le Parisien
La décision annoncée par le ministère de l'Intérieur concerne la construction de 1.600 logements dans le quartier de colonisation juif Ramat Shlomo, dans le secteur oriental de la Ville sainte annexé par Israël en 1967.
L'Autorité palestinienne a aussitôt réagi. "Il s'agit d'une décision dangereuse qui menace les négociations", a déclaré le porte-parole de la présidence Nabil Abou Roudeina à Ramallah en Cisjordanie occupée, appelant les Etats-Unis à "répondre immédiatement aux provocations israéliennes".
"La décision de construire à Jérusalem-est revient à dire que les efforts des Américains ont échoué avant même que ne commencent les négociations indirectes" entre Israël et les Palestiniens, a-t-il dit.
Déjà la veille, alors que M. Biden entamait sa visite officielle en Israël, le ministre israélien de l'Environnement Gilad Erdan a annoncé la construction de 112 logements dans une colonie de Cisjordanie occupée.
Ces annonces surviennent alors que les Palestiniens ont accepté dimanche, sans enthousiasme, le principe de mener pendant une durée limitée à quatre mois des discussions indirectes avec Israël via l'émissaire américain George Mitchell.
Le gouvernement du Premier ministre de droite Benjamin Netanyahu a décrété fin novembre un "gel" de la colonisation de 10 mois, mais ce moratoire ne concerne ni Jérusalem-est, ni les 3.000 logements en chantier en Cisjordanie ni la construction d'édifices publics.
S'exprimant après des entretiens avec M. Netanyahu et le président israélien Shimon Peres et avant l'annonce sur les 1.600 logements, M. Biden s'est dit "très heureux" de la reprise du dialogue -indirect- israélo-palestinien alors que le processus de paix est interrompu depuis fin 2008.
"Nous espérons que ces pourparlers déboucheront sur des négociations directes. Le président (Barack) Obama et moi-même sommes persuadés que la meilleure garantie à long terme pour la sécurité d'Israël est une paix globale au Moyen-Orient", a-t-il souligné, réitérant le soutien "total" des Etats-Unis à la sécurité de l'Etat juif.
"La pierre angulaire de notre relation (entre les Etats-Unis et Israël) est notre engagement absolu, total et sans réserve en faveur de la sécurité d'Israël", a-t-il ajouté. "Des progrès ont lieu au Moyen-Orient lorsque chacun sait bien qu'il n'y a pas la moindre distance entre les Etats-Unis et Israël".
Les Etats-Unis ont annoncé lundi que les deux parties avaient commencé des négociations indirectes, dites "négociations de proximité", sous leur égide.
Les Palestiniens ont accepté sans enthousiasme les "discussions de proximité", après avoir réclamé en vain un gel complet de la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-est.
M. Biden, plus important responsable américain à effectuer une visite officielle en Israël et en Cisjordanie depuis l'arrivée au pouvoir de M. Obama en 2009, a aussi rappelé la détermination de Washington à empêcher l'Iran d'acquérir l'arme nucléaire, une perspective qui inquiète Israël.
L'Etat hébreu, comme les Etats-Unis, soupçonne Téhéran de vouloir se doter d'un arsenal atomique sous couvert de son programme nucléaire civil.
M. Biden se rendra mercredi à Ramallah en Cisjordanie pour rencontrer le président palestinien Mahmoud Abbas et le Premier ministre Salam Fayyad.
Le Parisien