Vainqueur de la primaire du Parti socialiste français (PS) pour lélection présidentielle de mai 2012 depuis à peine quelques heures, François Hollande a désormais chaussé ses bottes de candidat. Et ce lundi 17 octobre, son premier geste a été très symbolique et fort. François Hollande est en effet allé commémorer le massacre du 17 octobre 1961 dans la ville de Clichy en banlieue parisienne. Car il ny a pas que le centre‑ville de Paris qui a été le théâtre de la rafle des Algériens dans la soirée du 17 octobre. Des Algériens ont aussi été tués sur le pont de Clichy. François Hollande a exprimé sa « solidarité » aux familles endeuillées ce jour‑là avant de jeter des fleurs dans la Seine, en hommage aux Algériens jetés dans ce fleuve en 1961. « Trop longtemps, cet évènement a été occulté des récits historiques », a‑t‑il déclaré.
Officiellement, François Hollande nest pas encore en campagne. Il doit dabord être investi en grandes pompes par le Parti socialiste samedi prochain. Mais sa présence aux commémorations du 17 octobre 1961, même si elle était prévue de longue date, est très significative. A quelques mois de lanniversaire des 50 ans de lIndépendance de lAlgérie, la France reste divisée sur la politique à adopter. La droite est toujours très frileuse pour ne pas dire totalement opposée à une reconnaissance des drames de la colonisation. Le président Nicolas Sarkozy, plusieurs fois interpellé sur le sujet, a refusé toute idée dexcuses ou de repentance. En 2007 en visite officielle en Algérie, il avait reconnu que « la colonisation est un système injuste par nature ». Il nentend pas aller plus loin.
En revanche, à gauche, notamment au Parti socialiste, dont le candidat François Hollande pourrait être élu lors des prochaines élections présidentielles de 2012, la question des excuses nest pas (ou nest plus) taboue. Cest le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë qui a par exemple commémoré pour la première fois le 17 octobre 1961 en dévoilant une plaque commémorative au niveau du pont Saint‑Michel près de la préfecture de Police de Paris.
Plusieurs personnalités du PS se sont aussi déclarées favorables à une reconnaissance du passé colonial de la France. En août dernier, François Hollande a ainsi déclaré dans une interview au magazine Jeune Afrique quil faut que « les choses soient dites » sur ce sujet, même sil na pas directement dit quil présenterait les excuses de la France sil est élu président de la République. Autour de lui, certains sont favorables à ces excuses, comme Arnaud Montebourg, troisième homme des primaires socialistes. Une nouvelle page souvrira donc peut‑être entre les deux pays en cas de victoire de la gauche en France en 2012.
Tsa
Officiellement, François Hollande nest pas encore en campagne. Il doit dabord être investi en grandes pompes par le Parti socialiste samedi prochain. Mais sa présence aux commémorations du 17 octobre 1961, même si elle était prévue de longue date, est très significative. A quelques mois de lanniversaire des 50 ans de lIndépendance de lAlgérie, la France reste divisée sur la politique à adopter. La droite est toujours très frileuse pour ne pas dire totalement opposée à une reconnaissance des drames de la colonisation. Le président Nicolas Sarkozy, plusieurs fois interpellé sur le sujet, a refusé toute idée dexcuses ou de repentance. En 2007 en visite officielle en Algérie, il avait reconnu que « la colonisation est un système injuste par nature ». Il nentend pas aller plus loin.
En revanche, à gauche, notamment au Parti socialiste, dont le candidat François Hollande pourrait être élu lors des prochaines élections présidentielles de 2012, la question des excuses nest pas (ou nest plus) taboue. Cest le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë qui a par exemple commémoré pour la première fois le 17 octobre 1961 en dévoilant une plaque commémorative au niveau du pont Saint‑Michel près de la préfecture de Police de Paris.
Plusieurs personnalités du PS se sont aussi déclarées favorables à une reconnaissance du passé colonial de la France. En août dernier, François Hollande a ainsi déclaré dans une interview au magazine Jeune Afrique quil faut que « les choses soient dites » sur ce sujet, même sil na pas directement dit quil présenterait les excuses de la France sil est élu président de la République. Autour de lui, certains sont favorables à ces excuses, comme Arnaud Montebourg, troisième homme des primaires socialistes. Une nouvelle page souvrira donc peut‑être entre les deux pays en cas de victoire de la gauche en France en 2012.
Tsa