La conscience du monde face au tribunal

petitbijou

Casablanca d'antan
VIB
vendredi 23 janvier 2009 - 07h:19

Ahmed Yousef - Ma’an News

Au cours des quinze derniers jours, un million et demi de Palestiniens, coincés sur une étroite surface d’environ 240 km², ont été l’objet de la plus brutale campagne militaire contre une population civile de ce début du 21e siècle et compte parmi les plus virulentes du 20e.

Il n’y a absolument aucune équivalence entre les capacités limitées des militants palestiniens et la puissance militaire de l’armée israélienne, équipée des moyens technologiques des plus sophistiqués causant mort et destruction par air, terre et mer.

Leurs victimes sont des milliers de civils sans défense. Des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants. Des milliers de blessés et des centaines de morts ; victimes d’un acte de lâcheté et de barbarie sans précédent. Une puissante armée répandant mort et souffrance sur une population assiégée et quasiment affamée.

De plus, les chiffres parlent d’eux-mêmes. A ce jour, plus de 1000 morts et plus de 3000 blessés, certains encore à trouver sous les décombres de bâtiments, résidences, écoles, bureaux et lieux de culte.

Aucune véritable démocratie, une revendication qu’Israël ne cesse de clamer, ne peut excuser une telle violence. Brutalité largement disproportionnée dans l’unique but d’infliger un maximum de souffrances. Agression contre de simples roquettes artisanales lancées tel un signal de notre résistance à l’occupation inhumaine et illégale d’Israël.

Nous ne pouvons en aucune façon accepter les arguments d’Israël affirmant que les raisons de ces incroyables destructions et tueries sont en réponse au lancement de nos roquettes. Ils nous ont provoqués dans l’unique intention de justifier leurs actions. Pendant que le reste du monde, joint par la voix de la plupart des médias, continue à agir sous le drapeau du politiquement correct. Une douloureuse négligence qui projette une image extraordinairement faussée, mettant en équation les responsabilités respectives de l’agresseur et de la victime.

Le Hamas gouverne à Gaza parce que notre peuple nous a élu. Israël n’aime probablement pas nos valeurs morales et religieuses néanmoins nous avons été élus par la majorité des Palestiniens. Cependant, toute chance de gouverner nous a été refusée.

En outre, sous le couvert d’une guerre au terrorisme, cette opposition a été accentuée par l’emprisonnement de nos dirigeants politiques.

Israël a continué à dévorer notre terre tout en orchestrant un soutien international dans un processus de paix sans fin et sans contenu. Nous avons formé un gouvernement d’unité nationale. Mais ceux qui avaient un autre souhait, ont choisi de nous qualifier de terroristes œuvrant ainsi systématiquement à notre isolement. Aucun observateur honnête et indépendant ne peut interpréter notre prise de pouvoir à Gaza comme une usurpation. Lorsqu’en fait c’était un acte d’affirmation de notre droit à gouverner accordé par un indéniable processus électoral sous contrôle international.

De notre point de vue, Israël s’est retirée de l’intérieur de Gaza mais ceci dans le seul but de nous enfermer dans un sarcophage et d’étrangler notre volonté de résistance. Les Israéliens affirment que si nous étions des modérés et étions prêts à répondre à leurs tristes et injustes conditions, imposées avec le soutien du Quartet, nous pourrions obtenir le privilège de rejoindre cet insignifiant processus d’Annapolis. Pendant ce temps, sous leurs absurde et continuelle mantra de sécurité, non seulement pour eux-mêmes mais également pour les milliers de colons illégaux, nos terres continuent d’être volées et notre peuple humilié.

Puisque que nous ne nous soumettrons pas à leurs méthodes brutales, leur intention actuelle est de nous mettre à genoux en massacrant et dévastant toute la population de Gaza. Ils ne réussiront pas.

Nous sommes reconnaissants à ceux qui ont compris notre juste cause et qui ont partagé notre souffrance. Nous leur en serons éternellement reconnaissants. Par contre, nous avons été choqués et consternés par le manque d’empathie et de compréhension de la part de la communauté internationale.

Bien que voyant les horreurs causées par les actions d’Israël, nombreux sont ceux qui défendent leur action : la destruction de notre mouvement. Mouvement soutenu par notre population. Ils appellent à un arrêt des combats tout en y imposant des conditions préalables. Ainsi, ils s’assurent de la poursuite du massacre et de la destruction.

Nous aimons notre pays et sommes prêts à mourir pour le défendre. Cependant, nous ne souhaitons de mal à personne.

Le moment est venu pour une voie relativement équitable vers le futur qui restaurerait les droits à la souveraineté et à l’indépendance de notre peuple. Nous ne serons jamais les esclaves d’aucune puissance. Notre lutte continuera à n’importe quel prix jusqu’à notre liberté.

Le 11 janvier dernier, le Président-élu Obama a affirmé vouloir se consacrer sérieusement à ce conflit, si longtemps négligé. Ses affirmations sont les bienvenues. Sous son commandement, nous demandons à l’Amérique de déterminer un nouveau cap qui apporte équité et justice à notre terre en sang.

Encore et encore, notre people a tendu la main vers la paix. Nous avons offert une Hudna, une trêve de dix ans, afin de négocier. Nous attendons du peuple israélien de regarder au-delà de la vision à court terme de leurs dirigeants actuels et de prouver leur volonté d’accomplir les sacrifices nécessaires pour une paix juste et véritable.

C’est seulement à ce moment que les Palestiniens et les Israéliens pourront apprendre à vivre côte à côte. En enterrant les horreurs et les souffrances de nos deux peuples, nous pourrons chérir l’héritage de cette terre sainte, confiée à nos deux peuples et ainsi assurer qu’elle redeviendra un lieu de paix et aussi celui de la bonne volonté envers les hommes.

Dr. Ahmed Yousef, conseiller principal du Premier Ministre palestinien Ismail Haniyeh. Il est une figure importante au sein du Ministère des Affaires Etrangères du mouvement Hamas. Dr. Yousef a vécu et étudié aux Etats-Unis pendant 20 ans où il a obtenu un doctorat en économie avant de retourner à Gaza.
 

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Appel à un tribunal belge pour arrêter Livni à son arrivée à Bruxelles
jeudi 22 janvier 2009 - 19h:05

Barak Ravid et Yoav Stern

Des avocats européens auraient fait appel à un tribunal belge pour arrêter la ministre israélienne des Affaires Etrangères, Tzipi Livni, dès son arrivée à Bruxelles dans la soirée du mercredi 21 janvier 2009, selon le site internet Jawalan.com.

La plainte aurait été déposée par un groupe de citoyens belges et français des familles desquelles certains membres auraient été blessés ou tués à Gaza, et elle demanderait l’arrestation de Livni pour crime de guerre.

Des sources ont indiqué que le Ministère des Affaires Etrangères israélien est en train d’analyser le rapport, et que l’embassade d’Israël à Bruxelles n’a pas encore été impliquée. La loi belge ne permet cependant pas l’arrestation d’un ministre étranger, mais cette histoire pourrait être source d’embarras pour Israël, et être le premier d’une longue suite de procès prévus par des associations pro-palestiniennes partout dans le monde.

Arrêtez Olmert, Livni et Barack, disent les militants israéliens pour les droits de l’homme

Au même moment, un groupe anonyme d’activistes israéliens pour la défense des Droits de l’Homme a mis en ligne un site internet détaillant les crimes de guerre commis par les leaders du gouvernement et les officiers des Forces de Défense Israéliennes.

Aucune organisation internationale connue n’est à l’origine de ce site, dont les créateurs refusent de dire leurs noms.

Le site http://www.wanted.org.il, contient des « ordres d’arrestation », accompagnés de photos et de détails personnels, pour, entre autres, le ministre de la défense Ehud Barack, le premier ministre Ehud Olmert, Tzipi Livni, le député du ministre de la défense Matan Vilnai, le ministre de la sécurité publique Avi Dichter, le ministre de l’infrastructure nationale Benjamin Ben Eliezer, le chef de personnel des Forces de Défense Israéliennes Gabi Ashkenazi et ses deux prédécesseurs, Dan Halutz et Moshe Ya’alon, l’ancien commandant de la force aérienne Eliezer Shkedy...

Il explique aussi comment informer la Court Criminelle Internationnale de La Haye quand les “suspects” sont hors du territoire israélien, et donc susceptibles d’être appréhendés.

L’ordre d’arrêt pour Barack, par exemple, mentionne : “Le 27 décembre 2008, le suspect a ordonné un assaut aérien sur les endroits les plus peuplés de Gaza. L’attaque comprenait des centaines de sorties de jets qui ont lâché des centaines de tonnes de bombes sur les zones résidentielles de Gaza, entraînant la mort de 1200 personnes -hommes, femmes et enfants.

Quelques 5300 personnes ont été blessées et des centaines de milliers sont devenues des réfugiés.

Le 10 décembre, une plainte officielle a été déposée contre Ehud Barak auprès de la Court Criminelle Internationale de La Haye en Hollande, pour suspicion de crime de guerre et de crime contre l’humanité causés par l’embargo sur Gaza. »
 

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A Gaza, après les bombes le droit international ? Peu probable...
mardi 27 janvier 2009 - 16h:35

Daniel Vanhove

La guerre sans merci sur Gaza, initiée par un trio perdant composé de Ehud Olmert (démissionnaire pour présomption de corruptions), Tzipi Livni (incapable de former un nouveau gouvernement) et Ehud Barak (largué dans les sondages pré-électoraux) a momentanément pris fin par l’évacuation de l’armée israélienne dont chacun pourra apprécier la morbidité dans le timing parfaitement ajusté sur la sortie de scène d’un autre perdant, en la personne de l’ex-président des USA, G. W. Bush. Quand on patauge dans l’infamie, aucun détail n’est fortuit...

Le Secrétaire général des Nations Unies M. Ban Ki-Moon a profité de ce calme sans doute provisoire, pour mouiller sa chemise et voir autrement que par images, les dégâts inouïs provoqués par la technologie de pointe du monde dit civilisé. Rien de tel en effet, que se rendre sur le terrain et respirer l’odeur des cadavres en décomposition depuis des semaines sous les ruines, pour bien comprendre ce dont on pourra d’autant mieux parler par la suite.

Ainsi à Gaza, un fragile cessez-le-feu est en place. Pour les populations, exténuées par trois semaines de cauchemars, c’était vital.

L’aide humanitaire a reçu l’autorisation de la puissance occupante, de reprendre ses convois, et le nombre de camions franchissant les points d’entrée de ce lambeau de terre laminée a sensiblement augmenté. Pour un peu, l’on pourrait croire être revenu à la case départ, et penser que cette monstrueuse agression n’a servi à rien. Ce serait une erreur, parce que, à y regarder de près, ce cessez-le-feu révèle qu’il repose sur un mauvais accord, qui risque fort de ne pas tenir, si ses conditions ne sont pas revues et corrigées rapidement. En effet, que prévoit-il ?

le retrait des forces militaires israéliennes - qui se sont repositionnées aux frontières mêmes de la Bande de Gaza - pour autant qu’aucune roquette (souvenez-vous, c’était l’excuse de ce carnage) ne tombe sur leur territoire - l’étau reste donc aux portes de Gaza, prêt à se resserrer à la première occasion ;

l’exigence de la fermeture définitive des tunnels qui permettent aux Gazaouis de s’approvisionner via l’Egypte en marchandises de première nécessité telles que, nourriture, médicaments, carburant, eau, cigarettes,... dont ils sont privés par le blocus meurtrier qu’Israël continue d’imposer depuis près de deux ans à l’ensemble de la population prise ainsi en otage ;

et... la libération du soldat Shalit - dernier joker qui pourra encore servir, pour autant qu’il n’ait pas été écrasé sous les bombes de ses libérateurs...


http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=5983


Il se résume assez simplement pour tout observateur qui ne tombe pas dans la propagande de ces criminels en cols blancs, à deux options :

soit, mourir lentement, par suffocation et asphyxie lente et programmée ;
soit, être massacrée de suite par bombardement et armement sophistiqué.
 
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