Edito Par Karim Boukhari - Telquel
Le roi Mohammed VI a donc fini par accoucher de sa Constitution et, très sincèrement, nous sommes tentés de dire : Oui mais Ou alors : Non, quoique Le texte qui sera adopté le 1er juillet (parce quil le sera, nen doutons pas) nous laisse perplexes. Il nest pas mauvais dans le sens où il est nettement meilleur que le texte de 1996, obtenu sous Hassan II. Mais, comment vous dire, lespoir et le rêve étaient grands et le résultat est tout juste raisonnable. Le plus gênant, et sans doute aussi le plus décevant, est que toutes les promesses entrevues par le discours royal du 9 mars ne sontpas tenues.
Ce discours ouvrait la voie, me semble-t-il, et comme nous lavions écrit à lépoque, à une monarchie parlementaire, à une vraie séparation des pouvoirs et à un vrai respect de la volonté populaire représentée par un Premier ministre et un gouvernement totalement élus. Et qua-t-on aujourdhui ? A ce niveau-là, très peu de choses. Nous sommes toujours très loin de lobjectif monarchie parlementaire et la séparation des pouvoirs nexiste pas, puisque le roi na cédé aucune de ses prérogatives, ni aucun de ses pouvoirs régaliens. Le Maroc reste une monarchie absolue, dans laquelle le roi gouverne, en étant au départ et dans tous les cas à la conclusion de toutes les opérations politiques ; et sa personne, comme son action, restent sacrées (même si le vocable sacré a été supprimé).
Il sera dit que, en 2011, le roi du Maroc avait rendez-vous avec lhistoire. Il avait toutes les cartes pour aller très loin. Il aurait pu, il aurait même dû Mais il ne la pas fait, pas vraiment, il y est allé avec le frein à main, il sest contenté de faire un (petit) pas vers les autres en les associant plus ou moins aux affaires, mais sans rien céder de son immense territoire.
Dans sa philosophie, la Constitution ne représente aucune rupture dans la conception du pouvoir, qui reste lié, voire assimilé, au roi-Dieu. Ce nest pas seulement la personne du roi qui est intouchable, mais son action aussi. Dans larticle 52, il est dit que les messages (du roi) sont lus devant lune et lautre Chambre (du parlement) et ne peuvent y faire lobjet daucun débat. Mohammed VI nest donc toujours pas débattable, pas critiquable ; et cela, les vrais démocrates ne peuvent que le refuser.
Le roi Mohammed VI a donc fini par accoucher de sa Constitution et, très sincèrement, nous sommes tentés de dire : Oui mais Ou alors : Non, quoique Le texte qui sera adopté le 1er juillet (parce quil le sera, nen doutons pas) nous laisse perplexes. Il nest pas mauvais dans le sens où il est nettement meilleur que le texte de 1996, obtenu sous Hassan II. Mais, comment vous dire, lespoir et le rêve étaient grands et le résultat est tout juste raisonnable. Le plus gênant, et sans doute aussi le plus décevant, est que toutes les promesses entrevues par le discours royal du 9 mars ne sontpas tenues.
Ce discours ouvrait la voie, me semble-t-il, et comme nous lavions écrit à lépoque, à une monarchie parlementaire, à une vraie séparation des pouvoirs et à un vrai respect de la volonté populaire représentée par un Premier ministre et un gouvernement totalement élus. Et qua-t-on aujourdhui ? A ce niveau-là, très peu de choses. Nous sommes toujours très loin de lobjectif monarchie parlementaire et la séparation des pouvoirs nexiste pas, puisque le roi na cédé aucune de ses prérogatives, ni aucun de ses pouvoirs régaliens. Le Maroc reste une monarchie absolue, dans laquelle le roi gouverne, en étant au départ et dans tous les cas à la conclusion de toutes les opérations politiques ; et sa personne, comme son action, restent sacrées (même si le vocable sacré a été supprimé).
Il sera dit que, en 2011, le roi du Maroc avait rendez-vous avec lhistoire. Il avait toutes les cartes pour aller très loin. Il aurait pu, il aurait même dû Mais il ne la pas fait, pas vraiment, il y est allé avec le frein à main, il sest contenté de faire un (petit) pas vers les autres en les associant plus ou moins aux affaires, mais sans rien céder de son immense territoire.
Dans sa philosophie, la Constitution ne représente aucune rupture dans la conception du pouvoir, qui reste lié, voire assimilé, au roi-Dieu. Ce nest pas seulement la personne du roi qui est intouchable, mais son action aussi. Dans larticle 52, il est dit que les messages (du roi) sont lus devant lune et lautre Chambre (du parlement) et ne peuvent y faire lobjet daucun débat. Mohammed VI nest donc toujours pas débattable, pas critiquable ; et cela, les vrais démocrates ne peuvent que le refuser.