Lundi, Houcine el Ouardi, le ministre de la Santé, a annoncé son plan de lutte contre la corruption grâce à de nouveaux outils pour minimiser les situations où elle sexprime, cest-à-dire en substituant aux rapports humains, des rapports homme-machine, censés être plus équitables. La même semaine, lannonce du déblocage de plus de cent millions deuros [...]
Lundi, Houcine el Ouardi, le ministre de la Santé, a annoncé son plan de lutte contre la corruption grâce à de nouveaux outils pour minimiser les situations où elle sexprime, cest-à-dire en substituant aux rapports humains, des rapports homme-machine, censés être plus équitables. La même semaine, lannonce du déblocage de plus de cent millions deuros par lUnion européenne et de 12 milliards de dirhams par le gouvernement pour la réforme de la santé a dû aiguiser lappétit des adeptes de la corruption face aux sommes en jeu. Bien quil n y ait aucun lien de cause à effet, il sagit simplement dun rappel pour insister sur la nécessité vitale de mettre en place une véritable politique de lutte contre ce fléau dont tout le monde subit les conséquences. Lactivation récente de la Justice dans des dossiers jugés sensibles comme celui du CIH est un signe de la fin de limpunité qui devrait donner à réfléchir, mais linertie du système fait que les effets ne se feront pas ressentir dans limmédiat.
Lannonce du ministre el Ouardi est une bonne chose, cependant, elle doit sinscrire dans une politique globale, avec des outils efficaces et des mesures concrètes. Le lancement du site stopcorruption.ma est une initiative qui illustre la volonté dassainir notre société, le changement de statut de lInstance de lutte contre la corruption en est une autre. Pour que les fruits de ces efforts ne soient ni parcellaires, ni éphémères et encore moins anecdotiques, il faudrait que ce problème soit traité de manière centralisée et transversale à limage de la corruption qui népargne aucun secteur ni aucune catégorie socio-professionnelle. Cest la raison pour laquelle les compétences de lInstance de lutte contre la corruption doivent êtres élargies et institutionnellement simposer à tous les organismes publics et parapublics. En dautres termes, cest à elle quaurait dû échoir la responsabilité de lancer le programme relatif aux établissements hospitaliers. En concertation avec le ministre de la Santé, certes, mais sous la houlette de lInstance.
Saâd A. Tazi (Le Soir Echos)
Lundi, Houcine el Ouardi, le ministre de la Santé, a annoncé son plan de lutte contre la corruption grâce à de nouveaux outils pour minimiser les situations où elle sexprime, cest-à-dire en substituant aux rapports humains, des rapports homme-machine, censés être plus équitables. La même semaine, lannonce du déblocage de plus de cent millions deuros par lUnion européenne et de 12 milliards de dirhams par le gouvernement pour la réforme de la santé a dû aiguiser lappétit des adeptes de la corruption face aux sommes en jeu. Bien quil n y ait aucun lien de cause à effet, il sagit simplement dun rappel pour insister sur la nécessité vitale de mettre en place une véritable politique de lutte contre ce fléau dont tout le monde subit les conséquences. Lactivation récente de la Justice dans des dossiers jugés sensibles comme celui du CIH est un signe de la fin de limpunité qui devrait donner à réfléchir, mais linertie du système fait que les effets ne se feront pas ressentir dans limmédiat.
Lannonce du ministre el Ouardi est une bonne chose, cependant, elle doit sinscrire dans une politique globale, avec des outils efficaces et des mesures concrètes. Le lancement du site stopcorruption.ma est une initiative qui illustre la volonté dassainir notre société, le changement de statut de lInstance de lutte contre la corruption en est une autre. Pour que les fruits de ces efforts ne soient ni parcellaires, ni éphémères et encore moins anecdotiques, il faudrait que ce problème soit traité de manière centralisée et transversale à limage de la corruption qui népargne aucun secteur ni aucune catégorie socio-professionnelle. Cest la raison pour laquelle les compétences de lInstance de lutte contre la corruption doivent êtres élargies et institutionnellement simposer à tous les organismes publics et parapublics. En dautres termes, cest à elle quaurait dû échoir la responsabilité de lancer le programme relatif aux établissements hospitaliers. En concertation avec le ministre de la Santé, certes, mais sous la houlette de lInstance.
Saâd A. Tazi (Le Soir Echos)