Corse: valls met en garde les nationalistes

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
Comme en Catalogne ou en Ecosse, des nationalistes sont maintenant aux commandes de l’île. Un nouveau casse-tête pour le gouvernement.


Faute de traduction simultanée, nombre d’électeurs de l’île de Beauté n’ont pas pu comprendre, la semaine dernière, le discours d’intronisation de Jean-Guy Talamoni, le nouveau président de l’assemblée régionale. Le leader indépendantiste l’a prononcé dans la seule langue corse, parlée par à peine la moitié de la population. Heureusement, son colistier Gilles Simeoni, le nouvel homme fort de l’île, élu président de l’exécutif, s’est exprimé en français. Plus modéré, celui qui s’affche comme « autonomiste » – le cran en dessous d’indépendantiste –, reconnaît qu’avec 35,3 % des suffrages, la victoire de sa liste Pè a Corsica (« Pour la Corse ») n’est pas « celle d’un camp sur un autre ».

"En Corse, Hollande et Valls doivent tracer des lignes jaunes"

Mais cet avocat de 48 ans, fils d’Edmond Simeoni, l’homme d’Aléria, figure tutélaire du nationalisme, n’a pas manqué de prendre à partie le pouvoir parisien. Il évoque une « révolution démocratique » et prévient : « Toutes les conditions sont réunies pour que puisse s’ouvrir un nouveau chapitre de l’histoire de cette île. » Ce triomphe des « natios », que personne n’a vu venir dans les états-majors, signife-t-il que la Corse est prête à quitter le giron de la France ? « On en est très loin, estime le politologue André Fazi, de l’université de Corse. Les électeurs qui ont une réelle conscience nationaliste sont probablement ceux qui ont voté pour ces listes au premier tour, soit environ 28 % des suffrages. Cela ne fait pas une majorité. Simeoni en est conscient. L’indépendance n’est pas sur sa feuille de route. »

Plus que la montée des idées nationalistes, le rejet croissant des partis traditionnels, de gauche comme de droite, avec ce qu’on qualife de dérives dynastiques et claniques, a joué en faveur de l’union nationaliste. « Et si ces faiblesses perdurent, elles aideront les nationalistes à se maintenir au pouvoir », analyse le politologue. Les nouveaux élus ont aussi bénéficié de l’arrêt de la lutte armée, proclamée il y a un an par le FLNC, le Front de libération nationale corse, qui a permis à des électeurs modérés de voter pour eux. Pourtant, leur marge de manoeuvre est étroite. Les nationalistes sont en place pour seulement deux ans, jusqu’à la création de la future collectivité territoriale unique, le 1er janvier 2018, qu’ils devront négocier avec l’Etat, un conseil départemental de gauche et un autre de droite...

LA FERMETÉ DE MANUEL VALLS TRANCHE AVEC LE SILENCE ASSOURDISSANT DE FRANÇOIS HOLLANDE

A la tête d’une région où 20 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, avec un taux de chômage deux fois plus élevé qu’en métropole, les nouveaux maîtres de l’île sont surtout attendus sur le terrain économique et social. « Au Pays basque espagnol, en Catalogne, en Ecosse, si les partis nationalistes se maintiennent au pouvoir, c’est bien plus à cause de leur gestion de l’économie que de la question de l’indépendance », observe André Fazi. Quant aux relations avec Paris, les sujets de discorde ne manqueront pas. Jean-Guy Talamoni réclame déjà une amnistie pour les prisonniers corses qu’il considère comme politiques, avec parmi euxYvan Colonna, condamné pour l’assassinat du préfet Erignac. Une requête qui fait sortir de ses gonds Manuel Valls.

Le 18 décembre, au lendemain de la spectaculaire séance de la nouvelle assemblée territoriale, le Premier ministre a décroché son téléphone et s’est entretenu avec Gilles Simeoni. Manuel Valls a assuré à son interlocuteur que « l’Etat continuerait de travailler au développement de l’île en maintenant les engagements du programme exceptionnel d’investissement (PEI), et veillerait à la sécurité », confie-t-on dans son entourage. Les deux hommes ont également évoqué les sujets qui « relèvent de la ligne rouge ». Valls, qui connaît la « spécificité corse », ne badine pas avec les requêtes exprimées par l’indépendantiste Jean-Guy Talamoni.

« Dans la République française, il n’y a pas de prisonniers politiques », répète-t-on dans son entourage. Le rapprochement des détenus, lui, relève de décisions individuelles dans lesquelles, dit-on, « l’Etat n’a pas à intervenir ».
Manuel Valls refuse d’engager la moindre discussion sur la coofficialité de la langue corse : « La République reconnaît la langue corse, mais il n’y a qu’une langue dans la République, c’est le français », prévient un proche de Manuel Valls. Dernier point sensible : le statut de résident. « C’est non », assène Valls. Sa fermeté tranche avec le silence assourdissant de François Hollande. Le président, qui s’est déplacé une fois sur l’île depuis son élection, recevra fin janvier Gilles Simeoni.

http://www.parismatch.com/Actu/Politique/Corse-Valls-met-en-garde-les-nationalistes-886131
 

Drianke

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«La langue de la Corse, c’est le corse», répond Jean-Guy Talamoni à Manuel Valls

Aussitôt après les déclarations de Manuel Valls sur TF1, Jean-Guy Talamoni, le nouveau président indépendantiste de l’Assemblée, lui a répondu au micro d’Europe1 : « Manuel Valls s'adresse aux Français mais pour notre part, élus de la Corse, nous nous adressons aux Corses. Il a rappelé que la langue de la République française était le français, ce que nous ne contestons pas, mais la langue de la Corse, c'est le corse et donc nous allons continuer à parler cette langue y compris à l'Assemblée et au sein des institutions corses », a martelé l’élu.
 
A

AncienMembre

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Moi je me fou qu'il reste inclu dans la France ou qu'ils se sépare.

Mais comme ça a été dit, si ca peu les faire ch*** (le gouvernement holland). Je suis content.
 
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