La cour des comptes épingle sévèrement quatre agences publiques

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La Cour des Comptes continue sa radioscopie des institutions publiques nationales et analyse les modes de gestion de plusieurs de ces organismes. Quatre agences étatiques viennent ainsi d'être épinglées. Il s'agit de l’Office national marocain du tourisme (ONMT), l’Agence national des petites et moyennes entreprises (ANPME), l’Agence marocaine de développement des investissements (AMDI), et la Maison de l’artisanat. Etrangement, la Cour des Comptes publie son rapport en anglais, selon une logique difficilement compréhensible…

La Cour présidée par Driss Jettou critique ainsi le manque de cohérence de leurs actions et réclame plus de suivi et de transparence. Les rapports de la Cour des comptes révèlent de manière générale un manque de suivi des actions menées. La Cour reproche à l’ONMT de ne pas avoir instauré un système d’évaluation de ses performances.

L’ANPME n'est pas épargnée à son tour. La Cour des comptes la critique pour ne pas avoir assuré toutes les missions qui lui avaient été confiées. Elle n'apprécie guère le fait que l'agence se soit concentrée uniquement sur deux programmes : Imtiaz et Moussanada qui sont en gros des primes d’investissement octroyées à certaines entreprises. La Cour des comptes demande aussi à l’ANPME d’être davantage à l’écoute des PME et réclame également un meilleur contrôle des coûts de ses programmes d’aide aux entreprises.

Pour l’ONMT, les magistrats de Driss Jettou contestent des stratégies marketing appuyées sur des études de marché insuffisantes, pour ne pas dire insignifiantes. Et ces stratégies ne font pas l’objet d’études d’impact pour mesurer leur efficacité. De plus, l’Office ne prend pas assez en considération les nouveautés du secteur touristique, tant dans les ventes (sites discount, ventes sur internet…) qu’au niveau des nouvelles niches, comme les Marocains du monde ou le tourisme intérieur.

Enfin, la Maison de l’Artisanat devrait quant à elle mieux optimiser ses dépenses. Celles-ci concernent aussi bien la promotion du Made in Morocco à l’étranger que la publicité sur le marché national. L’institution reproche à cette Maison de l'Artisanat de ne pas être assez transparente dans le choix des exposants aux Salons, et dans la sélection des associations qu’elle subventionne. Même si ces aides se sont élevées à plus de six millions de DH en 2012, il n’y a pas de critères objectifs affichés ou d’appels à projets. Chose que la Cour des comptes ne tolère apparemment pas.

http://www.panorapost.com/article.php?id=10115
 
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