Votre crédit bancaire bientôt refusé à cause de vos amis facebook ?

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Le réseau social a déposé un brevet qui permettrait aux banques de scruter les contacts d'un client afin de déduire sa capacité à rembourser un crédit.

A quoi joue Facebook ? Un brevet, déposé mardi 4 août, pourrait permettre aux banques d'examiner les relations d'un utilisateur sur le réseau social avant de lui accorder (ou non) un prêt.

Intitulé
"Autorisation et authentification basée sur le réseau social de l'individu",
le brevet entend proposer une nouvelle méthode d'authentification de l'internaute en fonction de ses amis Facebook, afin de limiter la propagation de spams (messages indésirables) et d'améliorer les résultats du moteur de recherche.
Néanmoins, cette technique sera proposée à "des tiers", en particulier des banques.

Le texte spécifie :

Lorsqu'un individu demande un prêt, le prêteur examine les scores de crédit des membres du réseau social de cet individu via un nœud autorisé. Si le score de crédit moyen de ces membres atteint le score de crédit minimum, le prêteur continue d'examiner la demande de prêt. Sinon, la demande est rejetée."


En somme, si vos amis Facebook ont du mal à rembourser leurs prêts, alors la banque pourrait refuser de vous en accorder un.
C'est une blague ? Non.

Généralement, les banques se basent sur l'historique financier pour déterminer la fiabilité d'un client, mais cette procédure est impossible si un tel historique n'existe pas. Du coup, les tentatives se multiplient pour éviter les personnes "à risque" en fonction des informations publiées sur les réseaux sociaux. Plusieurs start-ups s'en sont fait une spécialité.

Lenddo part du principe que si vos amis sont pauvres ou de mauvais payeurs, alors vous devez l'être aussi. L'entreprise américaine parcourt ainsi Facebook pour déterminer si le client potentiel est ami avec une personne ayant déjà remboursé un prêt en retard ou, pire, s'ils interagissent régulièrement.

La société LendUp, spécialisée dans le prêt en ligne, examine elle les comptes Facebook et Twitter des demandeurs, observant notamment le nombre d'amis et les interactions, afin d'accorder ou non le prêt.

De son côté, InVenture se base sur les données recueillies par le smatphone. Une application est proposée aux consommateurs pour gérer ses dépenses quotidiennes, tandis qu'un "score de crédit" est calculé en fonction des frais. Score qui sera fourni aux banques, afin de déterminer la capacité du client à rembourser un prêt.

Et même pas besoin d'appli : l'économiste Daniel Björkegren a montré qu'il suffit de croiser les dépenses des emprunteurs avec l'historique et la durée de leurs appels téléphoniques, pour réduire les défauts de paiement de 42%.

En France, l'étape du "partenariat"
En France aussi, les rapprochements entre banques et réseaux sociaux commencent timidement.

Début juillet, la Banque postale s'est associée avec Facebook pour que ses conseillers ouvrent des comptes sur le réseau social afin de rester en contact avec leurs clients.
S'agira-t-il aussi de scruter les profils ? La banque ne s'épanche pas là-dessus, vantant la "prolongation de la relation client".

A la mi-juillet, BNP-Paribas s'est alliée à Facebook, mais aussi Google, Twitter et LinkedIn afin d'améliorer "la pertinence de ses offres en fonction des attentes des clients".

La banque devrait ainsi bientôt proposer d'ouvrir un compte directement depuis Facebook.

La banque marche dans les pas du groupe BPCE (Banque populaire et Caisse d'épargne), allié à Facebook depuis la fin mai, dans une optique de proposer des "offres et produits innovants".

BNP-Paribas et BPCE n'ont en revanche pas précisé s'ils pourront récupérer des données de Facebook sur leurs clients.

CNN souligne néanmoins que les établissement bancaires rechignent encore à utiliser les données personnelles des réseaux sociaux pour évaluer le risque d'un crédit.

"Ces données sociales n'indiquent pas nécessairement la fiabilité d'un client à rembourser un prêt à temps", note d'ailleurs John Ulzheimer, expert économique interrogé par la chaîne.

Alors, faut-il se précipiter sur son compte Facebook pour faire le tri parmi ses amis, avant que le nouveau brevet ne soit utilisé ?
Pas sûr. Le site spécialisé Presse-citron tempère :

Les entreprises comme Google, Microsoft ou Facebook déposent de nombreux brevets, mais tous ne sont pas utilisés. Il est fort possible que Facebook n'utilise jamais ce brevet ou du moins pas la partie qui risque de vraiment fâcher ses utilisateurs."

Boris Manenti


mam
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
C’est pas grave, Facebook c’est trop bien, c’est gratuit. Si Facebook ne vendait plus des informations sur ses membres, ça deviendrait payant, et là ce serait trop horrible, ça serait la fin du monde.


(ironie)
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
ah oui :rolleyes: et beeuurrrkkkk

mam
Oui, la gratuité à n’importe quel prix, ça fini souvent en « beurk ». Et Facebook n’est pas le seul exemple. Il y a par exemple des sites de rencontre où tu peux sois payer pour une option, soit l’avoir gratuitement, mais à condition de donner une partie de ton carnet d’adresse qu’ils utilisent pour spammer … je laisse en devinette ce qu’il se passe alors. Un autre exemple est l’utilisateur qui entre la version payante d’un logiciel et la version gratuite piratée avec virus intégrés, choisi la version gratuite.

La « gratuité », ça a un prix.
 
Dernière édition:
B

belgika

Non connecté
Quid de la France ?


Plusieurs banques françaises se seraient rapprochées de Facebook, rapporte Le Nouvel Obs. C'est le cas de la Banque postale afin que ses conseillers ouvrent des comptes sur le réseau social pour maintenir des contacts avec leurs clients. BNP-Paribas aurait elle aussi franchi le pas au début de l'été en s'alliant avec Facebook, mais aussi Twitter, Google et LinkdIn, pour améliorer "la pertinence de ses offres en fonction des attentes des clients".

Néanmoins, pas de quoi s'inquiéter pour le moment en matière de crédit. Selon le sitePresse-citron, "il est fort possible que Facebook n'utilise jamais ce brevet ou, du moins, pas la partie qui risque de vraiment fâcher ses utilisateurs".



http://www.lepoint.fr/economie/et-s...e-vos-amis-facebook-08-08-2015-1955630_28.php



http://www.presse-citron.net/linqui...urager-a-faire-attention-a-votre-liste-damis/
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Quitter FB. C'est Inutile.
Ça dépend combien de temps « tu » y es resté et ce que « tu » y as laissé.

Facebook, c’est pas un blog ou un forum, le modèle économique de Facebook, c’est le commerce des profils, pas la fourniture d’un service pour lequel aucun utilisateur n’accepterait de payer un cent, tandis qu’il y a beaucoup de gens qui donneraient beaucoup pour les recoupements et les analyses basées sur des ensembles de profils (quand je dis les profils, c’est au sens large, ça inclus les relations, les comportements, etc, pas seulement des champs de profil).
 
B

belgika

Non connecté
rien du tout je ne suis pas inscrite ni "désinscrite"
je peux voir certaines pages d'actualités qui m'intéressent sur facebook sans inscription

Ça dépend combien de temps « tu » y es resté et ce que « tu » y as laissé.

Facebook, c’est pas un blog ou un forum, le modèle économique de Facebook, c’est le commerce des profils, pas la fourniture d’un service pour lequel aucun utilisateur n’accepterait de payer un cent, tandis qu’il y a beaucoup de gens qui donneraient beaucoup pour les recoupements et les analyses basées sur des ensembles de profils (quand je dis les profils, c’est au sens large, ça inclus les relations, les comportements, etc, pas seulement des champs de profil).
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
rien du tout je ne suis pas inscrite ni "désinscrite"
je peux voir certaines pages d'actualités qui m'intéressent sur facebook sans inscription
Je te crois, je n’ai pas dit le contraire, je n’y ai jamais été inscrit non‑plus.

Je le sentais mal depuis le début, et dans ma tête, je l’avais surnommé « le supermarché de l’orgueil », mais je n’imaginais pas à ce moment là que ça irait jusque là, et alors je ne regrette pas de ne jamais m’y être inscrit.
 

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Quid de la France ?

Plusieurs banques françaises se seraient rapprochées de Facebook, rapporte Le Nouvel Obs. C'est le cas de la Banque postale afin que ses conseillers ouvrent des comptes sur le réseau social pour maintenir des contacts avec leurs clients. BNP-Paribas aurait elle aussi franchi le pas au début de l'été en s'alliant avec Facebook, mais aussi Twitter, Google et LinkdIn, pour améliorer "la pertinence de ses offres en fonction des attentes des clients".
Néanmoins, pas de quoi s'inquiéter pour le moment en matière de crédit. Selon le sitePresse-citron, "il est fort possible que Facebook n'utilise jamais ce brevet ou, du moins, pas la partie qui risque de vraiment fâcher ses utilisateurs".
http://www.lepoint.fr/economie/et-s...e-vos-amis-facebook-08-08-2015-1955630_28.php
http://www.presse-citron.net/linqui...urager-a-faire-attention-a-votre-liste-damis/

+ Banque populaire + Caisse d'Epargne

mais aussi Google, Twitter et LinkedIn

mam
 
Haut