Crédit immobilier: BAM s’attaque au «noir»

petitbijou

Casablanca d'antan
VIB
· Le prêt ne doit pas dépasser la valeur déclarée dans le compromis de vente

· Taux d’intérêt, commissions, frais, etc. il faut tout expliquer au client

Le code d’éthique de Bank Al-Maghrib (BAM) donne des réponses aux questions qui accompagnent généralement le crédit immobilier. Le document relatif au financement des actifs immobiliers invite en effet les banques à la vigilance. Cette notion s’entend dans des sens divers. Il s’agit de s’assurer de la solvabilité des clients et de l’usage qu’ils comptent faire du crédit mais aussi de s’imposer des garde-fous contre un appétit commercial démesuré pouvant encourager les banques à financer l’informel ou à cacher des informations à leur clientèle. En clair, il est question du «noir», du dessous de table. «Les établissements de crédit doivent s’interdire de financer l’informel en limitant le financement au prix d’achat déclaré tel qu’il ressort des compromis de vente et ce aussi bien pour les crédits à l’achat de logements que pour les crédits à l’acquisition de terrains», peut-on lire dans le Code d’éthique de BAM. Lors de plusieurs sorties médiatiques, le gouverneur de la Banque centrale avait en effet mis en garde les banques contre des formules de financement à 120% et plus de la valeur nominale du bien immobilier acheté (cf. www.leconomiste.com).
Autre anomalie, l’achat de plusieurs logements économiques par des gens qui n’en sont pas la cible première et le plus souvent pour des raisons de spéculation. Ainsi, les banques sont invitées à «s’assurer que leurs financements ne soient pas accordés pour l’acquisition de plusieurs logements économiques par un seul client». Aussi, doivent-elles s’assurer que le crédit ne sert pas à «l’acquisition de logements économiques par des clients non agréés ou à l’achat de terrains dans un but lucratif». Mais de quels moyens disposent les banques pour vérifier, a priori, que le bien est acheté à bon escient? En tout cas, il est prévu, dans le cadre de ce texte, la mise en place d’un comité de suivi composé de représentants de BAM et du GPBM pour «veiller à l’application et à l’amélioration des dispositions du code d’éthique». Les banques auront ainsi l’occasion de faire part des problèmes posés à l’application de cette charte. La publicité des crédits immobiliers doit être honnête et fidèle à leur réalité. Les établissements de crédit «s’efforcent de ne pas s’attribuer, par rapport à la concurrence, un caractère de supériorité ou d’exclusivité par une présentation publicitaire exagérée, insidieuse, dénigrante ou trompeuse», précise Bank Al-Maghrib dans son code d’éthique.

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Taux variable: 49% des crédits logement



La relation avec la clientèle occupe un espace considérable du code d’éthique de BAM pour le financement des actifs immobiliers. C’est la transparence qui est mise en avant. «Les établissements de crédits veillent à informer leurs clients de manière transparente et fidèle sur les services et produits offerts», est-il expliqué. La transparence concerne notamment «toutes les commissions et autres frais liés à la constitution des dossiers de crédit». Les banques «doivent également informer leur clientèle des avantages et risques liés à chaque type de taux d’intérêt, fixe ou variable». Une disposition d’autant plus importante que, à fin 2007, 49% des crédits à l’habitat sont à taux variable, c’est-à-dire près de la moitié.
Néanmoins, BAM affirme que «globalement, les crédits à taux fixe sont majoritaires».

Nabil TAOUFIK
 
Le BAM doit prendre ses responsabilités et ouvre le marché des banques islamiques,

même la France se prépare à voter une lois permettant à ce type de banque d'exister.
le lobby Benjelloun (le boss des banques) est tellement fort au Maroc que même le wali du BAM ne se permet pas de le contrarier
 

petitbijou

Casablanca d'antan
VIB
Les crédits à l’immobilier continuent à progresser au 1er trimestre 2009

Les crédits à la consommation, à l’immobilier et à l’équipement ont enregistré respectivement une hausse de 25,8, 24,9 et 20,1% au premier trimestre 2009.


Pas de crise dans les crédits. Immobilier, consommation ou équipement, les crédits ont toujours la cote. Au premier trimestre 2009, les crédits à la consommation ont marqué une croissance de 25,8% par rapport à la même période de l’année précédente, selon les dernières statistiques de Banque Al-Maghrib. Les ménages marocains se sont donc endettés à hauteur de 26,360 milliards de dirhams contre 20,947 milliards de dirhams, soit un montant de 5,413 milliards de dirhams de plus. Après la consommation, les crédits à l’immobilier ont connu une hausse de 24,9% durant les trois premiers mois de cet exercice. De 126,583 milliards de dirhams, ils sont passés à 158,097 milliards de dirhams, soit une augmentation de 31,514 milliards de dirhams. Même en pleine crise, le secteur de l’immobilier a toujours donc de la clientèle.
D’ailleurs, la répartition des crédits distribués par les banques, par nature de crédit, démontre que les crédits à l’immobilier restent en tête du palmarès avec une part de 29,7% à fin mars 2009, contre 28,4% à fin mars 2008. En termes de croissance, les crédits à l’équipement ont crû de 20,1% pour s’établir à 104,735 milliards de dirhams contre 87,232 milliards de dirhams au premier trimestre de l’exercice précédent. Et pourtant, l’année n’avait pas démarré sous de bons auspices pour les banquiers, selon les chiffres de la Banque centrale. L’évolution du flux mensuel des crédits distribués par les banques révèle une chute vertigineuse au mois de janvier dernier, suivie d’une reprise en février (Voir graphe). Une évolution en dents de scie d’un flux qui renseigne sur le degré de dynamisme de l’économie marocaine.
Au total, les crédits aux entreprises et particuliers sont passés de 395,795 milliards de dirhams à 472,939 milliards de dirhams, marquant ainsi une augmentation de 19,5%. Sur la même tendance haussière, les concours aux sociétés de financement ont atteint 52,991 milliards de dirhams avec une croissance 19,7%. Pour les portefeuilles de titres de placement des banques, ils ont enregistré une hausse de 33,3% pour s’établir à 6,720 milliards de dirhams au lieu de 5,043 milliards de dirhams. Avec cette nette croissance des crédits aux entreprises et particuliers, des portefeuilles de titres de placement des banques et des concours aux sociétés de financement, les concours des banques ne peuvent être qu’en vert.
De 445,111 milliards de dirhams au premier trimestre 2008 à 532,650 milliards de dirhams à fin mars 2009, les concours des banques ont crû de 19,7%.




Par : Atika Haimoud
 
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