Le 22 octobre 2007, Mudusar abat sa sœur de plusieurs balles. Sadia, une jeune fille pakistanaise a été tuée parce qu’elle refusait de se soumettre au mariage forcé organisé par sa famille. Ses parents, son frère Mudusar et sa sœur Sariya doivent répondre de crime d’honneur devant la cour d’assises du Hainaut.
Hier, les inspecteurs ont relaté l’enquête. Sadia avait déjà fugué une première fois. En 2005 elle avait rencontré un Pakistanais que ses parents n’acceptaient pas. Enceinte à 17 ans, sa mère lui aurait donné des coups de pied dans le ventre, d’après des amies, avant de l’obliger à avorter.
Forcée à se marier avec Abbas, un cousin au Pakistan, Sadia avait fui le domicile conjugal. Elle avait réintégré le domicile dix jours plus tard. Touchée par le chantage au suicide que lui faisait sa mère.
Un compromis lui permet toutefois de poursuivre ses études. La jeune femme rêve de faire du droit. Le mariage, que les parents avaient certifié avoir annulé, est reprogrammé. La promesse est rompue et Sadia est mariée par webcam, malgré ses contestations. Les noces officielles sont repoussées suite au décès de sa grand-mère et Sadia bénéficie d’un an de sursis. Même si elle est considérée désormais par ses proches comme une femme mariée.
À la veille de la célébration au Pakistan, Sadia trouve refuge dans un centre d’hébergement pour femmes battues pour fuir le domicile parental. Pour assurer ses frais universitaires, elle retire la somme de dix mille euros, que son père avait bloquée sur un compte. Celui-ci devait être établi en chèque. Lequel aurait été remis par le père, le jour du mariage. Une dot pour le futur époux. “Grave erreur” , lui aurait dit une amie, d’autant que la jeune fille avait supprimé la procuration de son père.
Harcèlement, menaces, injures. Sadia avait tout subi. “Ce mariage se fera et c’est pour ton bien” , avait hurlé son père, devant l’UT, université du travail de Charleroi où elle suivait ses cours. “Si tu refuses de faire le bonheur de la famille et du mien, tu verras… Ce sont tes trois derniers jours. Je vais vous tuer tous les deux. Mudusar va te faire la peau”.
Pour les parents, à qui, Sadia avait annoncé sa relation avec Jean, un Belge, étudiant comme elle, leur fille était en état d’adultère même si le mariage n’était que virtuel, une promesse étant une question d’honneur.
Dix jours avant les faits, elle avait remis un testament à ses amies. Si Sadia aimait sa famille, elle avait conscience que les menaces étaient sérieuses et qu’en retournant au domicile familial elle risquait sa vie.
Hier, les inspecteurs ont relaté l’enquête. Sadia avait déjà fugué une première fois. En 2005 elle avait rencontré un Pakistanais que ses parents n’acceptaient pas. Enceinte à 17 ans, sa mère lui aurait donné des coups de pied dans le ventre, d’après des amies, avant de l’obliger à avorter.
Forcée à se marier avec Abbas, un cousin au Pakistan, Sadia avait fui le domicile conjugal. Elle avait réintégré le domicile dix jours plus tard. Touchée par le chantage au suicide que lui faisait sa mère.
Un compromis lui permet toutefois de poursuivre ses études. La jeune femme rêve de faire du droit. Le mariage, que les parents avaient certifié avoir annulé, est reprogrammé. La promesse est rompue et Sadia est mariée par webcam, malgré ses contestations. Les noces officielles sont repoussées suite au décès de sa grand-mère et Sadia bénéficie d’un an de sursis. Même si elle est considérée désormais par ses proches comme une femme mariée.
À la veille de la célébration au Pakistan, Sadia trouve refuge dans un centre d’hébergement pour femmes battues pour fuir le domicile parental. Pour assurer ses frais universitaires, elle retire la somme de dix mille euros, que son père avait bloquée sur un compte. Celui-ci devait être établi en chèque. Lequel aurait été remis par le père, le jour du mariage. Une dot pour le futur époux. “Grave erreur” , lui aurait dit une amie, d’autant que la jeune fille avait supprimé la procuration de son père.
Harcèlement, menaces, injures. Sadia avait tout subi. “Ce mariage se fera et c’est pour ton bien” , avait hurlé son père, devant l’UT, université du travail de Charleroi où elle suivait ses cours. “Si tu refuses de faire le bonheur de la famille et du mien, tu verras… Ce sont tes trois derniers jours. Je vais vous tuer tous les deux. Mudusar va te faire la peau”.
Pour les parents, à qui, Sadia avait annoncé sa relation avec Jean, un Belge, étudiant comme elle, leur fille était en état d’adultère même si le mariage n’était que virtuel, une promesse étant une question d’honneur.
Dix jours avant les faits, elle avait remis un testament à ses amies. Si Sadia aimait sa famille, elle avait conscience que les menaces étaient sérieuses et qu’en retournant au domicile familial elle risquait sa vie.