Les croyants face à la mort et au paradis

youpli

I kiff Rolinet
VIB
Malgré tous les topics sur la mort et le Paradis, j'ai encore des petites choses qui me turlupinent, je compte sur vous pour m'expliquer.

Si je peux concevoir que l'on puisse croire en Dieu, j'ai vraiment du mal avec ces notions de Paradis et d'Enfer.

Mais soit, supposons que le Paradis existe. Si j'ai bien compris, ses portes sont ouvertes de facto aux enfants innocents ainsi qu'aux handicapés mentaux, incapables de discerner et de comprendre les enjeux de leur vie etc...

Si j'ai bien compris, le Paradis est un endroit inimaginable pour un esprit humain tant est douce et heureuse "la vie" qu'on y mène. Un endroit merveilleux, extraordinaire, un endroit dans lequel chacun voudrait aller après sa mort biologique.

En partant de ce que j'ai compris, ou cru comprendre, je ne saisi pas bien dans quelle mesure un Croyant peut être aussi triste qu'un athée lorsque son enfant meurt puisqu'il est certain que l'enfant ira au Paradis et vivra donc dans un monde merveilleux pour l'éternité, en outre cet enfant n'aura pas à "affronter" la vie d'adulte ici-bas qui est parfois difficile et les parents n'auront plus à s'interroger sur le devenir de leur enfant dans cette vie ici-bas ni même dans celle de l'au-delà (la double épée de Damoclès pour un parent Croyant)

En suivant cette "logique", je comprends mieux la peine des Croyants lorsque l'être cher est un adulte, susceptible d'avoir péché et donc d'aller en Enfer, je suppose que la tristesse vient alors de l'angoisse de voir un être aimé dans un endroit aussi atroce.

(je comprends aussi par déduction, mais je me trompe peut-être, pourquoi la religion interdit le suicide, puisque sinon tous les croyants malheureux ici-bas se suicideraient dans l'espoir d'avoir une vie meilleure au Paradis et ce serait la fin programmée des religions)

En outre, et si j'ai bien compris mais là non plus je n'en suis pas certaine, la vie ici-bas n'est qu'un passage très bref et n'est donc pas si importante que ça finalement puisque ce qui compte vraiment c'est la vie dans l'au-delà qui, elle, est éternelle.

En résumé, mes deux questions sont:

1. Pourquoi un Croyant pleure-t-il la mort d'un petit enfant ?
2. Un Croyant pleure-t-il la mort d'un adulte parce qu'il a peur pour lui quant-à sa vie future dans l'au-delà ?

Je comprends également (?) que les Croyants ont quasi obligation de fonder une famille parce que sinon ils ne feraient pas d'enfants du tout à cause de la double épée de Damoclès dont je parlais plus haut (la première peur de tout le monde de voir son enfant malheureux par exemple et la deuxième, celle du Croyant, d'imaginer qu'en plus son enfant vivra l'Enfer dans sa vie éternelle), et là-aussi ce serait la mort programmée des religions.

Je ne sais pas si j'ai bien exprimé mes questionnements, pas toujours facile à l'écrit...

merci de votre participation.
 

Vesale

Apres moi - R.Spektor
Pourquoi à t-on avis des croyants persuadés de l'existence de l'enfer et du paradis, n'agissent pas toujours en conséquences ?

Parce que l'homme est faible. Sa conviction est faible. Sa foi fluctue. L'ideal pour un religieux est d'adoré Dieu comme s'il le voyait de ces propres yeux. Cependant, ce degré de foi est rare. Et c'est pas le cas de tout les croyants.

Une personne pleure la disparition d'un proche parce que ce proche lui manque. C'est pas plus compliqué que ca. Et ca n'a rien à voir avec la foi.
 

youpli

I kiff Rolinet
VIB
Pourquoi à t-on avis des croyants persuadés de l'existence de l'enfer et du paradis, n'agissent pas toujours en conséquences ?


Parce que l'homme est faible. Sa conviction est faible. Sa foi fluctue. L'ideal pour un religieux est d'adorer Dieu comme s'il le voyait de ces propres yeux. Cependant, ce degré de foi est rare. Et c'est pas le cas de tout les croyants.

Une personne pleure la disparition d'un proche parce que ce proche lui manque. C'est pas plus compliqué que ca. Et ca n'a rien à voir avec la foi.

Ta première phrase est très intéressante, je me pose aussi cette question car la vision de l'Enfer fait vraiment flipper (quand on y croit), curieux que cette vision ne soit pas suffisante au Croyant pour avoir une conduite conforme à sa religion.

Quant-à la dernière partie, je me disais que la joie de savoir son enfant au Paradis pouvait peut-être dépasser la tristesse de l'avoir perdu ici-bas.

Peut-être que dans les deux cas, la foi n'est pas assez grande ?
 

Vesale

Apres moi - R.Spektor
Quant-à la dernière partie, je me disais que la joie de savoir son enfant au Paradis pouvait peut-être dépasser la tristesse de l'avoir perdu ici-bas. Peut-être que dans les deux cas, la foi n'est pas assez grande ?

Nan... Je ne pense pas... Le prophéte sallallaho aleihi wa sallam, a pleuré la mort d'un nouveau né. Et pourtant sa foi était enorme. Perdre un étre cher, ne plus sentir prés de nous, c'est douloureux, méme quand il va au paradis.
 

youpli

I kiff Rolinet
VIB
Nan... Je ne pense pas... Le prophéte sallallaho aleihi wa sallam, a pleuré la mort d'un nouveau né. Et pourtant sa foi était enorme. Perdre un étre cher, ne plus sentir prés de nous, c'est douloureux, méme quand il va au paradis.

Si l'on est pas aussi heureux que ça lorsqu'un être cher va au Paradis, on peut comprendre qu'a-contrario on ne ressente pas autant de peur que ça de l'Enfer ?
 

Oum Aya

Peace!
Nan... Je ne pense pas... Le prophéte sallallaho aleihi wa sallam, a pleuré la mort d'un nouveau né. Et pourtant sa foi était enorme. Perdre un étre cher, ne plus sentir prés de nous, c'est douloureux, méme quand il va au paradis.

Je pense aussi, que posséder une grande fois n’enlève rien à la souffrance que l’on peut ressentir lorsque l’on est privé d’un être qui nous est cher.

Le manque est un sentiment que l’on éprouve malgré tout.

En revanche, la foi peut nous aider à accepter que tout ici-bas connait bien une fin, et peut nous laisser espérer que peut-être, un jour, dans l’autre monde, il sera possible de retrouver ceux que l’on a perdu…
 

Vesale

Apres moi - R.Spektor
Si l'on est pas aussi heureux que ça lorsqu'un être cher va au Paradis, on peut comprendre qu'a-contrario on ne ressente pas autant de peur que ça de l'Enfer ?

Et au final, on peut comprendre que ce qui nous pousse à agir, a faire de bonnes actions n'est pas vraiment l'envie du paradis, ni la peur de l'enfer, mais l'amour de Dieu, l'amour de l'humanité...
 

youpli

I kiff Rolinet
VIB
J'en sait rien, je ne te connait pas.

Fin moi perso', je ne suis pas perturbé par ces questions. Les réponses sont évidente.

je ne parle pas de nous en particulier mais de nous en général, Croyant vs non Croyant.

et bien les réponses sont évidentes pour un Croyant peut-être, pas pour moi sinon je ne poserai pas ces questions.
 

nain67

قزم
Et au final, on peut comprendre que ce qui nous pousse à agir, a faire de bonnes actions n'est pas vraiment l'envie du paradis, ni la peur de l'enfer, mais l'amour de Dieu, l'amour de l'humanité...
Et pourquoi ne pas agir pour amour des hommes et car tu te sentirais un homme bon au fond de toi même. Etre validé par autrui n'est pas une raison de vivre, car ce ne serait donner qu'en attente de recevoir autre chose.
 
1. Pourquoi un Croyant pleure-t-il la mort d'un petit enfant ?

De mon expérience personnel, le jour ou j'ai perdu un proche (enfant) sur le coup j'ai pas pleuré ce n'est que par la suite que sa ma fait mal, et ce, sans aucun explication.

C'est un moment qui frappe si fort que on en pleure naturellement, que l'ont soit croyant ou pas.

En tous cas je ne souhaite ça a personne !

2. Un Croyant pleure-t-il la mort d'un adulte parce qu'il a peur pour lui quant-à sa vie future dans l'au-delà ?

Sa dépend en faite, je peut pleuré par émotion, mais "pécheresse" ou "mach'Allah" je demande a Dieu de placé la personne au paradis et de lui pardonner ces fautes.
 
1. Si il veut. Personnellement je suis contre la tristesse, et comme j'ai le sens du relativisme je suis rarement triste. Mais si jamais un proche meure, peut importe son âge, la tristesse sera proportionnelle à la place qu'il tient dans ma vie. Un grand oncle un peu dingo c'est pas pareil qu'une mère. Je ne fait personnellement aucun raisonnement de ce type.

2. La même chose pour un adulte, je ne fait pas de raisonnement sur l'enfer ou le paradis.

"Je comprends également (?) que les Croyants ont quasi obligation de fonder une famille parce que sinon ils ne feraient pas d'enfants du tout à cause de la double épée de Damoclès dont je parlais plus haut (la première peur de tout le monde de voir son enfant malheureux par exemple et la deuxième, celle du Croyant, d'imaginer qu'en plus son enfant vivra l'Enfer dans sa vie éternelle), et là-aussi ce serait la mort programmée des religions."

Rien à voire. Dieu a créé les Hommes pour avoir une femme et se reproduire. C'est juste un mode de vie sain.

Je suis étonné de ce texte, il y atout de même plus dérangeant dans les notions de paradis et d'enfer.
 
Le jour où j'ai perdu mon père, j'étais d'une part soulagée, parce que je savais qu'il y avait une place la-haut au paradis pour lui. Mais ca ne m'empeche pas aujourd'hui de le pleurer quelques fois parce que je me rend compte qu'il ne me verra pas grandir, qu'il ne connaitra pas mes enfants, etc...

De meme, pour un enfant, meme si on sait qu'il va directement au paradis, la mère qui l'a porté n'a-t-elle pas le droit d'etre exessivement triste d'avoir espéré et peut-etre meme programmé tout l'avenir d'un enfant qui finalement ne vivra pas?

Dans le cas de l'enfant, comme de l'adulte, c'est la deception qui fait que nous sommes tristes. Tristes de se rendre compte que beaucoup de choses qui étaient prévues n'auront jamais lieu.

Cela n'a pas grand chose à voir selon moi avec la foi, le paradis et l'enfer. Meme si je conçois qu'un parent qui n'a pas fait beaucoup de bonnes actions dans sa vie laisse des enfants inquiets derrière lui. Ca double alors leur tristesse, mais c'est tout.
 
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