Dakar: procès d'hissène habré s'ouvre sous tension à dakar

UNIVERSAL

---lcdcjve---
VIB
L'ancien dictateur tchadien accusé de crimes contre l'humanité, crimes de guerre et tortures refuse toujours de comparaître.
«Courage monsieur le président, on est avec vous», «c’est le procès de la honte», scandent les militants pro-Habré, alors que l’ex-président tchadien accusé de crimes contre l’humanité, crimes de guerre et actes de torture prend place dans la salle 4 du Palais de justice de Dakar ce lundi. Drapé dans son imposant boubou blanc immaculé, son traditionnel chèche dissimulant une partie de son visage, chapelet à la main, Hissène Habré reste impassible. Galvanisée, la foule se resserre autour de lui, les gardes de sécurité s’interposent. L’homme est évacué. La scène ne dure que quelques minutes. C’est assez pour mesurer la tension qui règne, à quelques minutes de l’ouverture du procès.
https://fr.news.yahoo.com/procès-dhissène-habré-souvre-tension-à-dakar-155207243.html
 

mam80

la rose et le réséda
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Pour la première fois, un ancien chef d'Etat africain est jugé sur le continent. Pour l'une de ses victimes, Clément Abaïfouta, c'est "l'aboutissement de longues années de lutte" et, espère-t-il, "l'entrée dans une nouvelle ère pour l'Afrique"

Pour la première fois ce lundi 20 juillet, un ancien chef d'Etat africain doit être jugé sur le continent en vertu du principe de la "compétence universelle" :
l'ancien dictateur tchadien Hissène Habré comparaît en effet à Dakar, pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et torture.
Pour les représentants des victimes qui luttent depuis des années contre l'impunité dont il bénéficiait, c'est une journée phare, le "couronnement" de tous leurs efforts nous a confié le président de l’Association des victimes des crimes du régime d’Hissène Habré, Clément Abaïfouta.
Quelques 40.000 personnes ont été assassinées ou sont mortes en détention sous le régime d'Habré entre 1982 et 1990.
(...)
Pour toutes les victimes qui ont désespéré durant toutes ces années, il faut qu'Hissène Habré soit condamné.
Et pour, aussi, que tous ensemble nous puissions, enfin, écrire notre histoire. Mais cela passe, nécessairement, par la transmission aux hommes de lettres, aux historiens, aux intellectuels, de la matière nécessaire c'est-à-dire des documents et des témoignages qui seront enfin rendus publics lors de ce procès, nous l'espérons.

Nous revenons de loin car Hissène Habré a utilisé le tissu social pour diviser les Tchadiens.
Il faudra recoller les brèches qui ont été creusées entre nous, après le procès, car sinon nous n'aurons pas aidé à l'instauration de la démocratie dans notre pays.(...)

nouvel obs du 20 07.2015

mam
 

mam80

la rose et le réséda
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Hissène Habré impliquera-t-il Idriss Déby ?

Le président tchadien pourrait être mis en cause lors du procès de son prédécesseur, à Dakar, au Sénégal. Au moment des crimes commis sous le régime de Hissène Habré, il était chef d’état-major
Le 23 juin dernier, un journaliste de RFI, Laurent Correau, dîne à N’Djaména avec Reed Brody, le porte-parole de Human Rights Watch, quand deux policiers tchadiens surgissent dans le restaurant et lui signifie son renvoi immédiat du pays. "Allez préparer vos affaires, vous prenez l’avion ce soir", lui déclare les agents en djellaba. Il exige de voir un ordre d’expulsion officiel, tente de les empêcher de saisir le téléphone de son convive, reçoit une gifle. Quelques heures plus tard, il embarque à bord d’un appareil d’Air France. Evelyne Decorps, l’ambassadrice de France au Tchad, accourue à l’aéroport, n’a même pas le droit de le rencontrer avant son départ.

Quelle faute a commis le reporter français aux yeux du pouvoir tchadien ? Il préparait une série de reportages en prévision du procès de l’ex-dictateur Hissène Habré. Il avait recueilli des témoignages de victimes. Il s’intéressait notamment à la terrible répression exercée par son régime dans le sud du pays, en 1984. Une page sanglante de l’histoire du Tchad passée à la postérité sous le nom de "Septembre noir". Coïncidence ? Laurent Correau venait quelques heures plus tôt d’interroger un ancien Codos, un membre des comités d’autodéfense, le mouvement rebelle sudiste, témoin des terribles exactions de l'armée. L’homme qui dirigeait alors les opérations militaires s’appelait Idriss Déby, l’actuel chef de l'Etat.

Déby prudent
Hissène Habré jugé depuis ce lundi à Dakar, au Sénégal, pour "crimes contre l’humanité, crimes de guerre et torture", impliquera-t-il son ex-commandant en chef des forces armées ?
Pour l’instant, l’accusé a décidé de saboter les audiences.
Après l’avoir servi fidèlement pendant six ans, Idriss Déby, devenu son conseiller pour la défense et la sécurité, a pris la fuite en avril 1989. Il risquait à son tour d’être assassiné après la défection de son propre cousin, Hassan Djamous. En cas de trahison d’un de ses membres, Habré, dans sa folie paranoïaque, punissait tout un clan. Un an plus tard, Déby, à la tête d’un nouveau soulèvement parti du Soudan voisin, le chasse du pouvoir, avec l’aval de la France.

"Le gouvernement tchadien a toujours aidé la justice internationale", souligne Reed Brody.
Il a notamment levé l’immunité de Hissène Habré dès 2002.
Il a autorisé ses victimes à consulter les archives de la DDS, sa terrible police politique, et permis à la justice belge, saisie au nom de la compétence universelle, d’enquêter sur son territoire. Il fait aussi partie des bailleurs des chambres africaines extraordinaires, le tribunal mis en place par l’Union africaine.

Mais à l’approche du procès, on a senti une certaine frilosité de la part des autorités tchadiennes", poursuit l’avocat américain.
Par peur de voir Idriss Déby cité à la barre ? Il y a quelques mois, il s’était déclaré prêt à être entendu si la cour le jugeait nécessaire. Une offre qu’il n’a pas renouvelée depuis. Autre signe : la télévision d'Etat tchadienne, qui s’est arrogé l’exclusivité de la couverture du procès de l’ancien président, a décidé de retransmettre les images en différé. Une décision critiquée par des journalistes tchadiens qui redoutent des actes de "censure".

le nouvel obs du 21 07 2015

mam
 

UNIVERSAL

---lcdcjve---
VIB
Ce devait être un moment historique pour l'Afrique, il va falloir attendre.
Le procès de l'ex-président tchadien Hissène Habré, accusé de crimes de guerre, crimes de torture et crimes contre l'humanité, a été ajourné au 7 septembre pour permettre aux avocats commis d'office de prendre connaissance du dossier, a annoncé mardi le tribunal spécial qui le juge.
- Ce mardi matin, les avocats d'Hissène Habré, maîtres François Serres et Ibrahima Diawara, ont boycotté l'audience à la demande de leur client. Le président des Chambres africaines extraordinaires d'assises a alors désigné trois avocats sénégalais pour l'assister. Puis le tribunal a annoncé un renvoi du procès pour leur « permettre de s'approprier l'entièreté de ce dossier », donnant « un délai de 45 jours, de sorte que la reprise du procès serait située à la date du 7 septembre ».

- Habré avait été emmené de force au tribunal
Lundi matin, Habré, qui a dirigé le Tchad de 1982 à 1990 avant de s'exiler au Sénégal, avait réussi à provoquer une interruption de séance de plus de trois heures. Après avoir été extrait contre son gré de sa cellule, puis s'être recroquevillé au premier rang dans la salle d'audience, Habré, entortillé dans un boubou blanc lui couvrant presque tout le visage, a ouvert les hostilités alors que les photographes et les caméras étaient encore dans la salle. « A bas l'impérialisme ! A bas le nouveau colonialisme ! », a-t-il hurlé, s'époumonant contre « les vassaux des Américains » qui ont, selon lui, orchestré ce tribunal ad hoc constitué par l'Union africaine.

- Hissène Habré, 72 ans, renversé par l'actuel président Idriss Deby Itno avec l'aide de la France, est poursuivi pour «crimes contre l'humanité, crimes de guerre et crimes de torture» sous son régime (1982-1990) qui ont fait quelque 40 000 morts, selon les organisations de défense des droits de l'Homme parties civiles au procès.
 
Ils vont l'emprisonner et après ? Mettre un guignol qui va continuer de vendre son pays aux puissances européennes en laissant son peuple crever de faim ?

Que les africains se réveillent enfin.
 

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
Affaire Habré: Un procès préparé par la Françafrique ?

Le procès qui est intenté à l’ex-président du Tchad Hissen Habré, a ceci d’intéressant, il nous fait des ‘’révélations inédites’’ et confirme une situation difficile à nier, à occulter:

- 1 ‘’Révélations inédites’’, en ce sens que selon la brochure éditée par ‘’La cellule de communication du collectif de la défense du président Hissen Habré’’, des mercenaires sénégalais avaient été fait prisonniers parmi les 1200 libyens capturés par l’armée d’Hissen Habré. Il est y précisé que les prisonniers ont été remis aux ambassades ; américaine et française, après l’aval du président Habré et avant la prise du pouvoir à Djaména par Derby . Puis ils ont été évacués par avion au Nigéria. Les soldats de première classe ont demandé de rentrer dans leurs pays , mais d’autres, des libyens ont refusé et ont préféré s’exiler aux Etats-Unis. Certains ont participé à la chute de Khadafi (Pages 17-18).

Normalement Abdou Diouf et Moustapha Niasse devraient été cités à comparaitre. Au moins comme témoins. Car c’était sous leur magistère. Le premier était Président de la République du Sénégal, le second son ministre des affaires étrangères.

- 2 La confirmation, c’est que le Sénégal, le Tchad et les autres Etats de l’Afrique de l’Ouest, francophone, en particulier ; sont coupe réglée de la France. Donc le néocolonialisme demeure une réalité qui se confirme dans les faits. Les gesticulations, les dérobades de certains politiciens et autres patrons de certaines ONG, n’y feront rien.
- L’épine dans les pieds des colons blanc et noirs colonisés qu’ils n’arrivent pas à extraire, c’est qu’au moment où l’ex-président tchadien est trainé devant les caméras de télés, Derby qui devait être à Dakar, continue le même travail qu’il faisait auparavant en tant que chef de la sécurité. En 2008, le porte-parole de l’opposition, le mathématicien, Ibni Oumar Saleh, a été kidnappé presque ‘’sous les yeux’’ du président de la République française, d’alors Sarkozy, venu à Djaména, récupérer ses administrés, impliqués dans un trafic d’enfants tchadiens et soudanais. Sarkozy a arraché à la justice tchadienne, sans autres forme de procès ces criminels. François Hollande et tous les membres du staff du parti dit socialiste, sont muets comme des loutres sur la disparition de cet homme et de cette forfaiture sarkozienne. Que dire de l’Union africaine, venu à la rescousse de la Cpi décriée, pour lui substituer Une Cae (Cour Africaine Extraordinaire) ? En quelque sorte une ‘’cour comestible’’.

- Assane Dioma Ndiaye, président de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme, Aboubacry Mbodji, de la Raddho et consorts, de façon renversante nous sortent des balivernes, du ‘’protocole de Maputo’’, comme quoi la poursuite ne concerne pas les présidents en activité. Alors que le président du Soudanais est traqué de partout, à travers l’Afrique. Quelle honte !!!
- En tous cas les sénégalais, les africains ne sont pas dupes. Ces messieurs ont beau, crier et ressasser, pour se donner bonne conscience : ‘’ procès juste et équitable ! ’’, cela n’empêche pas que les gens ne pensent qu’ils sont tout faux ! Et les hommes intelligents de parler de ‘’procès de l’infamie et de la honte’’, de ‘’justice à deux vitesse ’’. Où ‘’Derby paie, commande un verdict et réclame la tête de Habré’’...

Voici ci-joint, quelques pages tirées du doc de la cellule de communication qui donnent une idée de ce qui se passe à Dakar.
A.F-Barros

http://www.leral.net/Affaire-Habre-Un-proces-prepare-par-la-Francafrique_a150129.html
 
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