Dans nos rues déambulent des jeunes hommes venus d'ailleurs, quasi téléportés par la mondialisation

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la rose et le réséda
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« Samedi, les gendarmes de Louhans ont eu la surprise de voir arriver à la brigade un joueur appartenant au club phare de la ville accompagné d’un adolescent. Ce dernier, d’origine africaine, âgé de 15 ans, explique alors aux militaires qu’il est arrivé la veille sur la ville », raconte la journaliste.

Le jeune Africain dit avoir pris l’avion avec des adultes et pris le train avant d’être abandonné devant le stade de foot de la ville. Aventure littéralement sidérante où toute notre époque absurde est résumée. Comment ce mineur étranger a-t-il pu être littéralement livré comme ça, sans le moindre contrôle ? Est-ce une nouvelle méthode, plus brutale que les autres, des passeurs de l’immigration ?

L’image est caricaturale à souhait, à la fois comique et effrayante : l’ado black livré en patûre à d’éventuels recruteurs. L’eldorado européen, le foot comme moyen d’entrer dans la « forteresse » Europe. Sauf que là, la filière a choisi un club qui fut professionnel… il y a très longtemps ! Louhans-Cuiseaux était en effet pensionnaire de la deuxième division dans les années 80. Il a, depuis, chuté dans les profondeurs du football amateur. Quoi qu’il en soit, le jeune homme « voulait » jouer au foot. Aveu stupéfiant enfoncé à vif tel un clou rouillé dans un monde hurlant. Les gendarmes n’ont pas dû en revenir.

Le cas de Louhans risque de se multiplier. Le grand basculement s’accélère, et dans nos rues déambulent des jeunes hommes venus d’ailleurs, quasi téléportés par la mondialisation. Le pays n’arrive plus à suivre, la réalité devient dadaïste, on érige un plug anal et on abandonne Calais à son sort. Au petit matin, les autochtones découvrent l’histoire de cet apprenti footballeur la langue pétrifiée. Il n’y a plus de mots. L’État agonise, dont les dernières troupes jouent à faire semblant de vivre. Déjà, des associations d’aide aux sans-papiers vont se mobiliser pour accueillir l’amateur de ballon rond. Le conte de fées finira bien. Enfin, pas pour tout le monde, sans doute.

joris karl journaliste

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