D'après son cerveau, le loup de tasmanie était un véritable prédateur

madalena

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Grâce à des analyses post mortem, des chercheurs ont pu étudier le comportement des loups de Tasmanie dont l'espèce s'est éteinte en 1936.

CHASSEUR. Le dernier thylacine (Thylacinus cynocephalus), aussi appelé loup de Tasmanie, est mort en 1936 à l'Hobart Zoo en Australie. Avec lui, son espèce s'est éteinte, victime des chasseurs qui ont bénéficié de primes d'abattage entre 1830 et 1914 et de la destruction de son habitat, grignotée par l'explosion du nombre d'exploitations agricoles en Australie. Leur disparition n'a pas laissé le temps aux scientifiques d'étudier leur comportement de leur vivant. Mais grâce aux nouvelles technologies, deux chercheurs l'un australien, l'autre américain ont pu reconstruire l'architecture cérébrale de ces animaux et en déduire leur mode de vie. Les résultats de cette étude ont été publiés sur le site PlosOne le 18 janvier 2017.

Des zones cérébrales pour la planification et la prise de décision
Actuellement, quatre cerveaux de thylacines ont été préservés afin d'alimenter les recherches sur ces animaux. Pour cette étude, deux d'entre eux (l'un provenant de la Smithsonian Institution et l'autre de l'Australian Museum) ont été analysés grâce à deux techniques d'imagerie cérébrale : l'IRM et l'imagerie par tenseur de diffusion*.

Ces procédés ont permis aux chercheurs de reconstruire l'architecture de l'encéphale de l'animal, notamment en reconstituant les zones de matière blanche. Afin d'interpréter au mieux les résultats, les scientifiques ont réalisé les mêmes analyses sur des cerveaux de diables de Tasmanie (Sarcophilus harrisii), une espèce qui se trouve être phylogénétiquement proche de Thylacinus cynocephalus.

Ils ont alors découvert qu'outre une taille supérieure de l'encéphale, les loups de Tasmanie présentaient un cortex plus important dans les zones cérébrales dévolues à la planification et à la prise de décision. Des zones très sollicitées par les comportements de chasse. En somme, ces résultats indiquent que les thylacines avaient des comportements de prédateurs contrairement aux diables de Tasmanie qui sont, eux, des animaux opportunistes à tendance nécrophage.

http://www.sciencesetavenir.fr/anim...-tasmanie-etait-un-veritable-predateur_110015
 

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