La datation de l'ivoire d'éléphants confirme la hausse du braconnage

madalena

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D'après plusieurs datations au carbone 14, la majorité de l'ivoire vendu illégalement provient d'éléphants morts récemment. Ces résultats confirment la hausse importantes du nombre d'actes de braconnage de ces dernières décennies.

TRAFIC. La circulation de l'ivoire se fait très rapidement : la durée moyenne entre la mort d'un éléphant et la présence de ses défenses sur le marché illégal varie entre 6 et 35 mois. Pour découvrir cela, des chercheurs ont procédé à des datations au carbone 14* sur des stocks d'ivoire saisis entre 2002 et 2014 à travers le continent Africain et provenant de 231 éléphants différents. Et d'après les résultats de ces expériences, publiées au début du mois de novembre 2016 dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences of the USA, 90 % des défenses provenant des 14 saisies analysées appartenaient à des éléphants morts au maximum trois ans avant la date de la confiscation. Seulement 1 pachyderme serait mort plus de 6 ans avant que les autorités ne mettent la main sur ses défenses.

Une mise en vente rapide

Le commerce d'ivoire provenant d'éléphants tués après 1989, date de placement de l'espèce Loxodonta africana dans l'Annexe I de la Cites (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction), est interdit.

Pourtant, les résultats de cette étude prouve que les plus vieilles défenses retrouvées appartenaient à des éléphants tués à la fin des années 90 soit 10 ans après l'interdiction décrétée par la Cites. Alors que l'on soupçonnait la présence dans le marché noir d'ivoire provenant d'anciens stocks gouvernementaux, l'étude démontre qu'il n'en est rien. Les défenses proviennent d'actes de braconnage récents et sont rapidement mises en vente après la mort de l'animal.

Ces dernières décennies, le nombre d'actes de braconnage envers les éléphants d'Afrique a fortement augmenté. Par exemple, le nombre de ces animaux vivant dans les forêts d'Afrique Centrale a diminué de 62 % entre 2002 et 2011. Les pachydermes vivants dans la savane ne sont pas mieux lotis. C'est le cas de ceux qui résident dans la réserve de gibier de Sélous en Tanzanie. En 4 ans (de 2009 à 2013), leur nombre a chuté de 66 %.

http://www.sciencesetavenir.fr/anim...phant-confirme-la-hausse-du-braconnage_108013
 

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