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Débat au sénat sur la syrie: leïla aïchi privée de parole
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[QUOTE="Jelis, post: 12087262, member: 260067"] (...) Tout d’abord, la présentation des faits concernant la Syrie est très douteuse. Je ne suis pas un expert de la Syrie, mais si le peuple est tellement uni contre le régime, comment se fait-il qu’il a résisté si longtemps ? Il y a eu relativement peu de défections dans l’armée ou dans le personnel diplomatique et politique. Étant donné que la majorité des Syriens sont sunnites et que l’on décrit constamment le régime comme basé sur le soutien de la « secte alaouite », quelque chose laisse à désirer dans cette description des évènements en Syrie. Ensuite, que cela nous plaise ou non, les actions de “la Russie, la Chine et l’Iran” en Syrie ont été conformes au droit international, contrairement à celles des “États-Unis et de ses alliés du Golfe”. Du point de vue du droit international, le gouvernement actuel de la Syrie est légitime et répondre à ses demandes d’aide est parfaitement légal, tandis qu’armer des rebelles ne l’est pas. Bien entendu, les personnes de gauche qui signent la pétition émettraient probablement des objections à cet aspect du droit international, parce qu’il avantage les gouvernements par rapport aux insurgés. Mais imaginez un instant le chaos qui surviendrait si chaque grande puissance armait les rebelles de son choix partout sur terre. On peut déplorer la vente d’armes à des “dictatures”, mais les États-Unis peuvent difficilement faire la leçon au monde à ce sujet. De plus, ce sont “la Russie et la Chine” qui, par leurs votes aux Nations unies, ont évité une nouvelle intervention américaine, comme celle en Libye, contre laquelle la gauche occidentale s’est opposée avec beaucoup de modération, voire pas du tout. En fait, puisque les États-Unis ont utilisé la résolution des Nations unies sur la Libye pour mener à bien un changement de régime que la résolution n’autorisait pas, n’est-il pas normal que la Russie et la Chine considèrent qu’elles ont été dupées en Libye et disent : “plus jamais ça !” ? La pétition voit les évènements en Syrie comme une “extension de la révolte zapatiste au Mexique, du mouvement des sans-terre au Brésil, des révoltes contre l’exploitation néolibérale en Europe et en Amérique du Nord, ainsi qu’un écho des mouvements pour la liberté iranien, russe et chinois.”, mais ils se gardent bien de les mettre en lien avec les gouvernements anti-impérialistes en Amérique latine, puisque ceux-ci se positionnent fermement contre les interventions étrangères et pour le respect de la souveraineté nationale. Enfin, qu’est-ce qui devrait laisser quiconque penser que le départ “immédiat” de Bachar al-Assad mènerait à une “Syrie libre, unifiée et indépendante” ? Les exemples de l’Irak et de la Libye ne suffisent-ils pas à jeter quelques doutes sur des déclarations aussi optimistes ? Cela nous amène au deuxième problème de cette pétition, qui est sa tendance au romantisme révolutionnaire. La gauche occidentale d’aujourd’hui est la première à dénoncer les régimes “staliniens” du passé, y compris ceux de Mao, Kim Il-sung ou Pol Pot. Oublient-ils cependant que Lénine a combattu le tsarisme, que Staline s’est battu contre Hitler, Mao contre le Kuomintang, Kim Il-sung contre les Japonais et que ces deux derniers, ainsi que Pol Pot, se sont battus contre les États-Unis ? Si nous devions tirer quelque leçon de l’Histoire, c’est que la lutte contre l’oppression ne nous transforme pas forcément en des saints. Et comme tant de révolutions violentes dans le passé ont mal tourné, sur la base de quoi devrions-nous croire que la “révolution” en Syrie, chaque jour contrôlée un peu plus par des fanatiques religieux, émergera comme un brillant exemple de liberté et de démocratie ? Il y a déjà eu des propositions répétées de négociations par “la Russie, la Chine et l’Iran”, ainsi que de la part du “régime d’Assad” avec l’opposition ainsi qu’avec ses soutiens (les “États-Unis et ses alliés du Golfe”). Ne devrait-on pas accorder une chance à la paix et à la diplomatie ? Le “régime syrien” a modifié sa constitution ; pourquoi être si certain que ceci ne peut pas mener à un “avenir démocratique”, mais qu’une révolution violente le peut ? Ne devrait-on pas accorder une chance au réformisme ? Toutefois, le défaut principal de cette pétition, ainsi que d’autres appels similaires lancés auparavant par la gauche interventionniste humanitaire, est : à qui s’adressent-ils ? Les rebelles en Syrie veulent autant d’armes sophistiquées que possible – aucun signataire de la pétition ne peut les leur livrer et il est difficile de comprendre comment “la société civile mondiale, plutôt que des gouvernements inefficaces et manipulateurs” peut le faire. Ces rebelles veulent que les gouvernements occidentaux leur fournissent de telles armes – ils n’en ont cure de ce que la gauche occidentale pense. Et ces gouvernements occidentaux sont à peine conscients de l’existence même de cette gauche qui confond ses désirs avec la réalité. Et même s’ils l’étaient, pourquoi écouteraient-ils des gens qui ne bénéficient d’aucun soutien populaire significatif et donc d’aucun moyen de faire pression sur les gouvernements ? La meilleure preuve de ce fait est donnée par la cause à laquelle tant de signataires ont consacré une grande partie de leur vie : la Palestine. Existe-t-il un seul gouvernement occidental qui accorde quelque attention au “mouvement de solidarité avec la Palestine” ? [/QUOTE]
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