Déchets nucléaires à bure : l'opération coup de poing des militants

Les opposants au projet de stockage de déchets nucléaires avaient appelé à manifester ce week-end du 15 août. Le mur construit sur le futur site a été abattu et la façade de la mairie de Mandres-en-Barrois a été dégradée.
La protestation contre l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) et le projet Cigéo (centre industriel de stockage géologique) de stockage de déchets nucléaires se maintient à Bure dans la Meuse. En début de mois les opposants ont gagné une partie en justice. Le tribunal de grande instance de Bar-le-Duc a suspendu lundi 2 août les travaux effectués par l'Andra dans le cadre du projet d'enfouissement de déchets nucléaires, estimant qu'ils nécessitaient une autorisation de la préfecture. La vice-présidente du tribunal, Catherine Buchser-Martin, a jugé que les travaux effectués au bois Lejuc - là où des travaux préparatoires sont menés - représentaient du défrichement, et non du déboisement comme l'affirmait l'Andra. Elle a donc ordonné la suspension des travaux et la remise en état des lieux, soit environ 8 hectares.
Assignée en référé par 8 associations et 4 habitants de Bure, l'Agence a également vu retoqué le mur de 2 m de haut qu'elle construisait depuis plusieurs semaines autour de la zone des travaux pour la protéger.
Ce week-end du 15 août est le théâtre d'un fort mouvement de contestation. En effet, un communiqué a été lancé sur le site Burestop!, appelant à une nouvelle manifestation d'occupation après ces récentes «victoires». Et les militants ont répondu présent. Ce dimanche, plusieurs centaines de manifestants ont abattu des pans du mur de protection du chantier. Arrivés à l'orée du bois Lejuc, munis de bâtons, pioches ou autres, ils ont abattu une grande partie du mur en béton construit par l'Andra. «Symboliquement, faire tomber le mur c'est toujours quelque chose de fort. Pour beaucoup de monde, ce mur est même plus scandalisant que le défrichage»,
Figaro.fr
 
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