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Trucs et astuces pour vous dissuader d'inscrire votre enfant
Le décret inscriptions continue à faire couler des fleuves d’encre. Des centaines de parents (des milliers?) ne désarment pas, mais certains directeurs n’entendent visiblement pas se conformer aux règles.
Voici un tour d’horizon de pratiques interdites qui concerneraient une minorité de directeurs, selon le cabinet de la ministre Simonet… qui dément même avoir entendu la moindre plainte (à une mini-exception près) depuis 15 jours.
La première phase des inscriptions en première secondaire, pour la rentrée de septembre, se termine vendredi, puisque les parents ont jusqu’au 8 mars pour déposer leur formulaire dans l’école de leur choix. Une association de parents bruxellois, peu satisfaite du décret, va d’ailleurs manifester, ce mercredi, à 14h, devant le cabinet de la ministre de l’Enseignement.
Hier, un communiqué de l’Union des associations de parents de l’Enseignement catholique (UFAPEC), faisait rebondir le débat. Elle fustigeait, entre autres, certaines dérives de la part de directions d’école. «Elles ne se contenteraient pas du dépôt du formulaire pour enregistrer la demande d’inscription, mais exigeraient d’autres éléments, comme des versements pour les frais futurs (jusqu’à 150 euros), les bulletins (depuis la 4 e primaire parfois), des compositions de famille», explique Bernard Hubien, le secrétaire général de l’Union.
Des situations déjà dénoncées par Infor-Jeunes à Bruxelles, ainsi que sur le site www.enseignons.be qui reprend des témoignages d’enseignants. «Certaines directions annonceraient aux parents qu’il est trop tôt - ou déjà trop tard - pour déposer leur formulaire unique d’inscription et leur demanderaient parfois de revenir… après la date.»
Bulletin ou fiche de salaire
Autre technique redoutable, surtout avec des parents ne maîtrisant pas le français et/ou les subtilités du décret: l’entretien avec le directeur ou le préfet. «Alors que la seule obligation est de déposer le formulaire au secrétariat de l’école de son choix, certaines directions en profitent pour faire pression sur les parents et essayer de les dissuader d’inscrire leur enfant chez eux. Les uns exigent que le petit soit présent pendant l’entretien, posent des questions sur son comportement à l’école, à la maison, ses centres d’intérêt. Les autres réclament son dernier bulletin scolaire, une lettre de motivation, une fiche de salaire ou une composition de ménage.»
Sans oublier le souper aux moules «obligatoire» à la rentrée pour faire connaissance avec l’équipe éducative ou le coup du voyage scolaire obligatoire au coût exorbitant, ajoutent les profs. «Ne soyez pas dupes, cette activité n’existe que pour vous faire renoncer. Les frais que l’école peut réclamer sont encadrés. Mais on ne demandera cet argent qu’aux parents dont on pense qu’ils sont peut-être issus d’un milieu socio-économique défavorisé.»
Le décret inscriptions continue à faire couler des fleuves d’encre. Des centaines de parents (des milliers?) ne désarment pas, mais certains directeurs n’entendent visiblement pas se conformer aux règles.
Voici un tour d’horizon de pratiques interdites qui concerneraient une minorité de directeurs, selon le cabinet de la ministre Simonet… qui dément même avoir entendu la moindre plainte (à une mini-exception près) depuis 15 jours.
La première phase des inscriptions en première secondaire, pour la rentrée de septembre, se termine vendredi, puisque les parents ont jusqu’au 8 mars pour déposer leur formulaire dans l’école de leur choix. Une association de parents bruxellois, peu satisfaite du décret, va d’ailleurs manifester, ce mercredi, à 14h, devant le cabinet de la ministre de l’Enseignement.
Hier, un communiqué de l’Union des associations de parents de l’Enseignement catholique (UFAPEC), faisait rebondir le débat. Elle fustigeait, entre autres, certaines dérives de la part de directions d’école. «Elles ne se contenteraient pas du dépôt du formulaire pour enregistrer la demande d’inscription, mais exigeraient d’autres éléments, comme des versements pour les frais futurs (jusqu’à 150 euros), les bulletins (depuis la 4 e primaire parfois), des compositions de famille», explique Bernard Hubien, le secrétaire général de l’Union.
Des situations déjà dénoncées par Infor-Jeunes à Bruxelles, ainsi que sur le site www.enseignons.be qui reprend des témoignages d’enseignants. «Certaines directions annonceraient aux parents qu’il est trop tôt - ou déjà trop tard - pour déposer leur formulaire unique d’inscription et leur demanderaient parfois de revenir… après la date.»
Bulletin ou fiche de salaire
Autre technique redoutable, surtout avec des parents ne maîtrisant pas le français et/ou les subtilités du décret: l’entretien avec le directeur ou le préfet. «Alors que la seule obligation est de déposer le formulaire au secrétariat de l’école de son choix, certaines directions en profitent pour faire pression sur les parents et essayer de les dissuader d’inscrire leur enfant chez eux. Les uns exigent que le petit soit présent pendant l’entretien, posent des questions sur son comportement à l’école, à la maison, ses centres d’intérêt. Les autres réclament son dernier bulletin scolaire, une lettre de motivation, une fiche de salaire ou une composition de ménage.»
Sans oublier le souper aux moules «obligatoire» à la rentrée pour faire connaissance avec l’équipe éducative ou le coup du voyage scolaire obligatoire au coût exorbitant, ajoutent les profs. «Ne soyez pas dupes, cette activité n’existe que pour vous faire renoncer. Les frais que l’école peut réclamer sont encadrés. Mais on ne demandera cet argent qu’aux parents dont on pense qu’ils sont peut-être issus d’un milieu socio-économique défavorisé.»